Les minutes sont longues, il est presque l'heure, je ne peux pas l'oublier mais un homme m'a interpellé ce qui me permet de me changer les idées. Il me parle de sa famille et de sa vie, je l'écoute, et lui parle aussi de moi, mais sans développer certaines parties de ma vie peu intéressante. Lorsqu'il part pour rejoindre sa femme dans sa chambre, elle qui est atteinte d'un cancer, je marche en direction des vestiaires pour me changer mais une voix m'en empêche, celle de celui avec qui je dois partager un repas. Je me tourne vers l'homme en question, et le découvre accouder au distributeur. Il est sans gêne, c'est ce que j'en conclue. Un sourire sournois est dessiné sur ses lèvres, je ne dis rien et l'analyse. Il porte un simple haut blanc légèrement moulant, et un pantalon chino gris, avec des tennis blanches. Il est simple mais chic.

-    Tu n'es pas encore prête pour aller au restaurant ? Il me demande comme si la réponse n'était pas évidente à ses yeux.

-    Je vais récupérer mon sac et retirer ma blouse. Je reviens. Précipitamment, je finis dans la pièce où je voulais venir avant d'être arrêté par cet homme un poil arrogant. J'ouvre mon casier, y dépose ma blouse, et prends mon petit sac à main ainsi que mon téléphone. Je m'observe dans le miroir de la porte du casier, et me recoiffe rapidement. Je suis vêtue d'un jeans bleu taille haute, avec un chemisier d'une teinte de bleu plus clair. Dans mon sac, les filles m'ont demandé de prendre des talons, mais je me refuse à les mettre et je garde mes chaussures blanches. Je n'ai pas envie de m'apprêter plus que ça, pour l'occasion. Je retourne en bas, où Ayden m'attend toujours, mais cette fois, il est près de l'accueil. Il discute avec des femmes de l'hôpital, séducteur jusqu'au bout des ongles.

-    Je suis revenue. Nous pouvons y aller. Je lâche exaspérée par son attitude, les infirmières me saluent et ensemble nous partons. Je marche devant lui comme si je le guidais alors que ça devrait être l'inverse. Je ne connais pas sa voiture, ne sait pas où elle se situe et en plus je ne sais pas non plus où nous allons. Je l'attends, et le laisse passer pour le suivre. Nous arrivons à hauteur d'une berline noire, assez classe, on dirait le véhicule d'un garde du corps. Je me retiens de faire une remarque, et avance. Ayden m'ouvre la portière et j'entre en le remerciant de son geste.

-    C'est ma voiture de fonction. Ma personnelle est plutôt de couleur grise, et plus du genre SUV. Il a lu dans mes pensées, et a contré mes à priori, c'était net et rapide.

-    Je n'ai rien dit. Je prétends mon innocence, mais à la vue de son visage souriant, il sait que ce que j'ai pensé de cette voiture.

-    Je ne vais pas te dévorer alors détends-toi. Avant de refermer la porte, il tente de me rassurer, et cela fonctionne puisque je relâche mes épaules doucement, et m'attache plus sereine. Il rejoint le côté conducteur et met en route le moteur pour que nous démarrons.

Sur le chemin, je réfléchis, mais stressée, je finis par casser le silence.

-    Où allons-nous ? Tu ne me l'as pas dit au téléphone la dernière fois. Je me tourne vers lui, il enclenche la radio et sourit.

-    C'est une surprise, tu découvriras bien assez vite où nous allons. Sur un ton taquin, il me répond, mon comportement l'amuse. On dirait un enfant à côté de moi.

-    J'espère que tu n'as pas prévu trop grand. Vu que nous déjeunons entre amis, il ne faudrait pas que ça coûte trop cher.

-    Je sais que nous y allons en tant qu'amis. Tu n'es pas forcée de me le rappeler. Mais tu vas aimer l'endroit où je t'emmène. Ce n'est pas de la grande gastronomie, c'est un restaurant plus convivial, familial. Je regarde les rues que nous passons, et me demande si je connais ce restaurant. J'arrête de me questionner et profite du moment, j'écoute les sons qui passent, et chantonne presque. C'est après une bonne dizaine de minutes que nous arrivons dans un quartier où se situe plusieurs commerces et restaurants. Autour de nous, tout semble être bon et simple, alors je n'arrive à savoir où nous allons mais Ayden m'éclaire lorsqu'il sort de la voiture et pointe du doigt un restaurant italien sur le trottoir d'en face. L'enseigne dit, Giono'S Italian. J'aime la cuisine italienne, alors espérons qu'elle sera aussi délicieuse que j'en ai l'idée. Au côté d'Ayden, je pénètre l'intérieur du restaurant où plusieurs personnes sont déjà installés. Des collègues, amoureux ou bien familles, quelques tables sont prises. Nous attendons quelques secondes à l'entrée, jusqu'à ce qu'un homme de la cinquantaine nous accueille à bras ouverts. Il sert la main de l'homme qui m'accompagne et il m'observe avec un sourire chaleureux. Il a l'air d'être le propriétaire de l'endroit, avec son habit blanc de cuisinier, mais sa façon de se comporter avec nous m'interpelle. Il est si jovial, si proche de nous comme s'il nous connaissait.
-    Bonjour, et bienvenue dans mon royaume de cuisine italienne. Je vous demande de bien vouloir me suivre jusqu'à la table près de la fenêtre. Vous allez pouvoir apprécier la vue. Impressionnée par tant d'enthousiasme, je suis le cuisinier qui nous amène à une table qui, en effet donne une vue fantastique sur un parc. De la verdure, des bancs et même une fontaine. C'est incroyable qu'il y a ça, juste là. Les clients qui viennent ici doivent tous se bousculer pour être assis près de ce parc.

LOVE TO THE STARSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant