II.7

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Hawa

Je descend de chez mon père et je remarque sa voiture garée au bout de la rue. Je marche alors dans sa direction, toute tremblante et appréhendant la discussion de ce soir. Il ouvre sa portière et sort de sa voiture. Il est tellement beau... il m'a manqué. Il a l'air content. Est-ce parce qu'il me voit devant lui ? Où est-ce parce qu'il ne m'a pas vu depuis quelques jours ? Mes pensées et émotions s'entrechoquent, j'en ai mal à la tête. Tandis que je réduis de plus en plus la distance qui nous sépare, mon corps me brûle. Je le veux tout près de moi. Il me regarde intensément jusqu'à se que j'arrive à son niveau. Je commence à sentir son parfum. Un grand sourire se dessine sur son visage.

Il agrippe ma taille et me rapproche de lui pour me serrer dans ses bras.

Gabriel: Tu m'as trop manqué Hawa !

- Toi aussi !

Gabriel: Seulement quelques jours sans te voir mais c'était trop.

- Je sais, je sais. Pour moi aussi c'était compliqué.

Il se décolle de moi et me scrute intensément. Je vois ses pupilles se déplacer, suivant chaque traits de mon visage. Il sourit puis me reprend dans ses bras. Je sens son cœur battre à mille à l'heure.

Gabriel: t'es tellement belle putain.

- Arrêêêête... toi aussi t'es beau.

Il dépose ses mains sur mes joues et approche son visage du mien. J'ai envie de lui sauter dessus. Il a l'air hésitant et son expression change peu à peu. Les étoiles qui faisaient briller ses yeux disparaissent peu à peu et un air désolé s'installe sur son visage.

Gabriel: Tu montes ? Qu'on discute ?

- Bien sûr, dis-je en déglutissant bruyamment.

Il se dirige alors vers la portière du côté passagers pour m'ouvrir. Je le remercie et je me positionne dans sa voiture. Il me rejoint quelques secondes plus tard et démarre en silence.

Beaucoup de nos musiques préférées passent aléatoirement dans les enceintes, cependant nous restons silencieux. Moi, bien trop mal à l'aise pour dire quoi que ce soit et lui, concentré sur la route, l'air pensif. Il me lance des regards parfois, je le regarde alors mais il détourne aussitôt les yeux. Je ne comprends pas trop la vibe de ce soir. Qu'a-t-il en tête ?

Après une bonne trentaine de minutes, nous arrivons sur une petite colline non loin de la vieille ville de Genève. Il gare la caisse puis se tourne dans ma direction.

Gabriel: Tu veux rester dans la voiture ou on se pose sur un banc ?

- en vrai il fait bon on peut sortir.

Gabriel: vasy viens alors.

Nous sortons de la voiture et nous nous dirigeons vers un banc à moins de 100 mètres de celle ci. Une fois assis, je remarque qu'il met du temps à parler. Il a l'air de chercher ses mots.

- Du coup ?

Gabriel: Du coup... je... je sais pas trop par où commencer.

- Va droit au but. Qu'on perde pas notre temps.

Gabriel: ...

Let me come to you.IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant