PROLOGUE

167 17 3
                                    


La fête battait son plein.
Tous ces adolescents fêtaient ce voyage scolaire en buvant de l'alcool à foison sous les yeux des professeurs n'ordonnant aucune restriction.
La musique remplissait l'entièreté du navire, bien que les fêtards étaient en extérieur.

Je les observai, penché en avant, les deux coudes posés sur la barrière.
La fumée qui s'échappait de ma cigarette brouillait ma vue, mais cela ne m'empêchait guère de distinguer ma future cible.

La lune éclairait l'eau sombre qui se berçait lentement au rythme des vagues.
Une nuit calme au tempérament fugace d'une musique mondaine incessante.

Mes pupilles s'attardaient longuement sur la jeune fille en contre bas, les cheveux élevés par une couette haute, laissant s'échapper deux petites mèches bouclées sur son front. Mon ombre se reflétait sur les pages du livre qu'elle lisait par la faute des lumières placées tout autour du bateau.
Mon regard attrapa lui de cette femme, me causant un rictus amusé.

                       
COLÈRE

    Mes yeux s'ancraient à ceux de l'homme qui gênait ma lecture.
Lui non plus n'était pas à la fête en train de danser comme tous ces jeunes de nos âges.
À cause de la certaine distance entre nous, je n'apercevais pas distinctement qui était l'inconnu qui me regardait.
Son corps projetait une ombre gigantesque sur les pages de mon ouvrage, qui décrivait une scène particulièrement intense à ce moment-même.

Perdue dans mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte qu'il avait disparu, laissant un vide à la barrière en aluminium le soutenant quelques secondes auparavant.

Je haussais les épaules et reportais ma concentration sur ma lecture, ne me doutant pas une seule seconde que cette soirée à bord de cette croisière serait ma dernière de tranquillité.

AVARICE

𝐏𝐚𝐫𝐚𝐥𝐥𝐞𝐥𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant