« Des yeux d'ange reflètent les pensées du Diable »Sybil
Rien n'avait changé.
Cela faisait maintenant depuis le début de matinée que nous étions cloitrés dans nos chambres qui paraissaient maintenant minuscules.Aucune nouvelle concernant Evan n'avait été annoncé, mais selon des bruits de couloirs il se serait réveillé et se reposerait dans une des chambres adjacentes à celles des professeurs avec un d'eux à son chevet.
« - Je commence à avoir vraiment faim, se plaignit Annabelle. »
Son ventre émettait un bruit sourd pour la soixantième fois consécutives, laissant sa propriétaire le tenir comme s'il allait arrêter.
« - À quelle heure penses-tu qu'on sortira de cette prison ? me demanda t-elle.
- J'en sais rien, soupirai-je, à vrai dire je n'ai même plus envie de partir d'ici. Si c'est pour me retrouver suspendue en l'air les seins à découverts, je passe mon tour. »
Le visage d'Evan restait ancré dans mon esprit. De la culpabilité rongeait mon être, bien que je n'y étais pour rien, mais j'avais comme une impression que j'aurai pu éviter ce drame. Mais après tout, si je m'étais interposée, j'aurai sûrement été dans la même position que lui, et pour rien au monde je voulais me faire afficher telle quelle aux yeux de mes camarades moqueurs.
L'élément principal qui avait attiré mon attention était littéralement le symbole créé sur la table à ses côtés. Plus j'y repensais, et plus j'étais sûre de ce que j'avais vu. Ce chiffre quelconque qui était tatoué sur l'avant bras de Félix. Cela pouvait être qu'une pure coïncidence, mais en y réfléchissant c'était peu probable.
Ce Sept aurait pu avoir une signification particulière, bien à lui, mais j'étais persuadée qu'il définissait une chose encore plus précise.
À vrai dire, j'avais exactement le même derrière mon oreille.J'étais née avec cette particularité, dès ma tendre enfance dont je ne me rappelle rien, ce chiffre à l'encre noir était apparu derrière mon membre. Ma mère pensait à une simple tache de naissance sans importance, mais dès que j'avais prit en maturité et en âge, j'avais clairement compris que ça n'en était pas une et que, malgré les efforts que je faisais pour l'effacer, il me serait impossible de ne plus l'avoir.
Ce Sept caché derrière mes cheveux, personne ne l'avait jamais remarqué mise à part ma génitrice. Bien que j'avais déjà eu quelques aventures, personne ne m'avait observée de si près pour remarquer ce détail sûrement sans grande importance pour certains, mais d'une utilité et une définition sans failles pour moi.
Depuis des années j'essayais de cacher et de refouler ce vice qui s'immisçait dans mon corps et mon esprit, mais je n'y pouvais rien. Être l'incarnation humaine d'un des Sept Péchés Capitaux était une malédiction dont je ne pouvais me défaire.
J'essayais tant bien que mal de me contrôler, de faire en sorte que ce vice ressorte que très peu, voire jamais. De n'aucunement voler et de satisfaire mon esprit en dehors de choses comme l'argent, le luxe ou encore les œuvres d'arts connues mondialement.
Mais c'était peine perdue.À vrai dire j'avais compris comment passer outre l'Avarice qui rongeait l'intérieur de mon corps.
Commettre un des péchés les plus insupportables et complexes de ma carrière d'avare.Mon but et mon objectif étaient tracés, ce voyage scolaire était une des raisons pour laquelle j'étais venue à bord. À quoi bon vouloir profiter de mes camarades quand je n'arrivai qu'à supporter une seule personne, qui plus est Annabelle.
Une des escales allait se faire en Italie, je ne savais pas où exactement mais nous y restions trois jours pour visiter plus profondément le pays et plus particulièrement les villes principales, dont l'une d'elles m'intéressait énormément.
La Galleria degli Uffizi à Florence était un des musées que j'avais repéré et qui me serait d'une grande utilité.
Grâce à mes recherches approfondies, j'avais lu que le « Tendo Doni » de Michel Ange s'y trouvait, reposant dans la pièce trente cinq, n'attendant que moi. Attendant impatiemment que je vienne le libérer.
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𝐏𝐚𝐫𝐚𝐥𝐥𝐞𝐥𝐬
Mystery / ThrillerSans même prévenir, les cris de joie des élèves étaient maintenant remplacés par des cris de peur, d'agonie et de terreur. En si peu de temps ce voyage qui était sensé être reposant pour tout le monde était devenu un calvaire sans nom. Chacun s'ar...