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"Avant de vivre pour quelqu'un, il faut d'abord vivre pour soi. "

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Moonlight Sonata - Beethoven.

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Deux amoureux, les mains liées, assis dans un lieu humide, froid et sombre, chuchotent, serrés l'un contre l'autre. Le bruit de l'eau tombant sur des tuyaux, noyer leur chuchotement. Les deux garçons ne doivent en aucun cas se faire prendre par le personnel de l'établissement de St Bretinos.

St Bretinos est un lycée privé pour garçons dans un petit coin au sud de Brooklyn. Il y a plus de règlements que d'élèves, moins d'enseignants que de surveillants. Cependant, le lycée est réputé pour sa discipline, sa propreté, son enseignement et ses multiples interdictions. Les interdictions engendrent un conseil de discipline, et les conseils de discipline engendrent le renvoie de l'élève. Et les sous-sols font partie de ses interdictions. Mais les deux garçons s'en fichent pas mal, car ici, dans ce sous-sol où a été installée la chaudière, personne ne peut les déranger dans leur petit monde. Ici, personne ne peut les rabaisser, les insulter, ou les mépriser pour qu'ils y soient. Il n'y a pas de problèmes dans les sous-sols de St Bretinos. C'est comme un havre de paix pour ses deux adolescents.

Kai Loubser, un adolescent brun, range la mèche de cheveux de son petit ami derrière son oreille, avant de l'embrasser dans le cou. Pendant que Michael Rogers récite un poème, travailler - et prochainement évaluer - dans leur cours de littérature française :

"Tant d'amour dans un petit corps,

Dans un homme servant de décors,

Amoureux d'une personne pleine d'éloges,

Qui l'a fait devenir une fleur fraîchement éclore.

L'amour de cet humain,

Pour cette personne inhumaine,

Dépasse les lois de l'humanitaire,

Pour un amour imaginaire.

Leur rire cristallin,

Se noie dans leur tendre câlin,

Allongés dans ce lit en baldaquin,

Une scène magique pour du baratin.

L'homme, dans son désarroi,

Fut détruit par ce sentiment d'autrefois,

L'ayant fait perdre son estime de soi,

Il en perdit la voix.

D'un amour naissant,

De deux corps s'attirant,

Dans un sentiment captivant,

Ce n'est plus qu'une odeur traumatisante."

— Magnifique, murmure Kai en caressant la main de son blond. Ta voix sonne comme une douce mélodie à mes oreilles.

— Le poème n'est pas très... joyeux, répond Michael avec un temps d'hésitation. Mais merci.

— Ils sont meilleurs ainsi. Tu dois rentrer à quelle heure aujourd'hui ?

— Dès que les cours sont finis, mon père vient me chercher pour passer la soirée avec... les Avengers.

— Ah. On s'appelle dans ce cas, je vais te distraire.

AdaptationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant