IV.

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"La base d'une relation saine 

est la communication."

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Forgive me - Jurrivh

N'ayant pas pu fermer l'œil de la nuit, Michael se prépare le visage tiré par la fatigue, les yeux mi-clos fixant le miroir de la salle de bain. Le bruit de sa brosse à dents contre sa dentition camoufle le son de la pluie maltraitant la vitre. Le ciel est aussi maussade que l'humeur du blond. Lorsqu'il sort de la salle de bain, la sonnerie de son téléphone résonne contre les murs du long couloir. L'adolescent se précipite sur son Androïde, sachant très bien qui l'appelle à cette heure matinale.

Décrochant, il apporte son téléphone à son oreille en le maintenant à l'aide de son épaule, en même temps qu'il enfile ses baskets noires.

"Je suis proche de chez toi, je serai là dans une dizaine de minutes.

— D'accord, je serais sans doute déjà descendu.

— Okay, à toute. "

Il prend rapidement son petit déjeuner, avant de partir de chez lui, en claquant bien la porte derrière lui, sans oublier de prendre ses clés. Sortant de l'immeuble, l'air glacial et pluvieux frappe son visage, le réveillant de sa somnolence. Rabachant sa capuche sur ses cheveux, il se pose sur le muret, qui longe l'arrière de l'immeuble, afin d'attendre l'arrivée de son petit ami.

Son arrivée se fait très rapide. Une grosse doudoune sur les épaules, la tête cachée par une épaisse écharpe, les mains cachées dans les poches de son blouson, Kai s'approche à grands pas de son copain.

— Quelle temps de merde, annonce-t-il comme salutations.

— C'est dommage, il a fait un bon temps hier. Mais bon, à force d'avoir du bon temps, il fallait bien que ça se refroidisse.

— Tu n'as pas mis d'écharpe, et ni de gant, tu vas attraper la grève, ronchonne Kai en prenant Michael contre son torse.

— J'ai une très grande résistance au froid, rappelle-t-il avec un petit sourire.

— Tellement de chance, marmonne le brun en reniflant bruyamment. C'est toujours bon pour ce soir ?

— Bien sûr, répond-t-il en reculant pour pouvoir regarder le visage de Kai. Tu vas bien ?

— Je suis un peu stressé, avoue-t-il en gonflant des joues. Ils vont sans doute me prendre la tête avec ce qui se passe sur les réseaux. En plus, tout le lycée doit être au courant maintenant.

— Tu as peur ?

— Non pas vraiment, répond-t-il, alors qu'ils se dirigent vers le métro, main dans la main. C'est pour toi que je stresse.

— Pour moi ? Ce n'est pas la peine de stresser pour moi.

— Je n'y peux rien, les gens pensent que ta vie leur concerne parce que tu es le "fils" de Captain America.

— Mais c'est toi qui as dit que je ne vais pas leur prêter attention. Tu ne devrais pas stresser pour cela, ce que les gens pensent de moi en tant que fils d'un héros, je m'en fiche.

—... Je sais, souffle-t-il en resserrant sa prise sur la main bronzée de son petit ami. Mais j'appréhende, les humains sont tellement imprévisibles, on ne sait pas ce qu'ils pourraient faire contre nous.

— Tu veux dire qu'ils...

— Oui, coupe Kai en tournant son regard vers le blond. Ils t'ont déjà fait du mal pour moins que ça. Mais cette fois je suis avec toi. Le problème, c'est que j'ai peur de ne pas être à la hauteur.

AdaptationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant