Chapitre n°1 : Goodbye

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7 juin 2179, tsray des Omatikayas, Pandora

«-Tu me ramèneras un souvenir ? Demanda Sylwanin -la dernière fille de Neteyam et Sansa- à son père. Ils avaient nommé la petite fille ainsi en hommage à la tante de Neteyam, morte durant la première guerre.

-Dis-moi ce que tu veux et je te promets que je te l'offre dès mon retour, sourit le père de famille.

-Un ilu ! S'exclama la petite fille d'un air enthousiaste, faisant rire Neteyam et tous les adultes autour.

-Les ilus vivent dans l'océan Wani, expliqua doucement sa tante Malia. Ils surviraient pas à la forêt.

-Oh ! S'exclama la surnommée Wani, allongeant le son alors que son ton sonnait la compréhension. Et, un coquillage, ça survit ? Demanda-t-elle le plus sérieusement du monde, son innocence fit lâcher un petit rire à ses parents.

-Quel genre de coquillage ? S'exclama Teyam en souriant.

-Le plus beau de la plage !

-Alors, je te ramènerai le plus beau de la plage ! Tu veux quelque chose Luna ? Demanda ensuite le jeune papa en se tournant vers la plus grande de ses filles. De tous les noms, de leurs enfants, elle était la seule qui en avait un humain, c'était également le seul que Sansa avait choisi. Elle avait toujours préféré que Neteyam nomme leurs enfants, elle n'était pas douée pour les prénoms, mais elle avait toujours su qu'elle appellerait l'une de ses filles Luna. Son mari avait trouvé le prénom magnifique et il n'avait pas hésité à nommer sa première fille ainsi.

-Euh oui, annonça Luna après avoir fortement réfléchi à la question pendant quelques secondes. J'aimerais une de leurs perles traditionnelles pour mon collier si c'est possible.

-Oh oui ! Moi aussi ! S'exclama sa petite sœur, trouvant l'idée géniale.

-Je vais voir ce que je peux faire, dit doucement Net à ses filles.

-Merci papa.

-Rey' ? Demanda Net et le jumeau de Luna eut le regard qui s'illumina directement.

-Une de leurs arbalètes de pêche ! Annonça joyeusement Rey'an et Neteyam lança un regard à sa femme, lui demandant silencieusement son avis. Il savait qu'elle était toujours légèrement inquiète de voir ses enfants avoir des armes alors qu'ils étaient si jeunes car ce n'était pas quelque chose de commun sur Terre mais il savait aussi qu'elle ne se considérait plus comme une humaine depuis longtemps et qu'elle ne devait pas laisser son inquiétude nuire au développement Na'vi de ses enfants. Elle acquiesça donc, annonçant que ça ne la dérangeait pas, bien qu'elle garderait tout de même un œil sur ça.

-Tu me promets de pas attaquer les autres avec ?

-C'était un accident ! J'avais pas vu qu'il était là ! Se défendit le petit garçon et son père rit avant de tourner vers l'aîné de ses fils. Et toi qu'est-ce que tu veux ?

-Que tu restes, répondit honnêtement Jaya et son père lâcha un petit soupir. Il savait que Jaya était angoissé à l'idée que son père soit si loin, ils n'avaient jamais été séparés plus de quelques heures avant aujourd'hui et le petit garçon avait un très mauvais pressentiment. La famille ça se serre les coudes, ça reste ensemble, c'est maman et toi qui me l'avez dit.

-C'est exactement pour ça que je pars. Tu ne veux pas connaître mon côté de la famille ?

-Si mais... Pourquoi c'est pas eux qui viennent ?

-C'est plus simple comme ça mon grand, répondit Neteyam. Il ne pouvait pas avouer à son fils de six ans qu'aucun membre de sa famille ne savait qu'il était en vie car Neteyam avait défendu les alliés de leur dire pour leur faire la surprise. Je serai de retour avant que tu puisses te rendre compte de mon absence. En attendant, je te donne la lourde charge d'être l'homme de la famille, tu protèges ta maman et tes frères et sœurs pour moi, d'accord ? Demanda-t-il, en souriant, prenant ses paroles, peu au sérieux. Jaya les prit par contre à cœur puisqu'il leva son petit doigt pour sceller la promesse avec son père. Tous les enfants du jeune homme avaient cinq doigts et des sourcils, ce qui était, d'après Max, génétiquement logique étant donné que le corps Na'vi de San était originellement un avatar composé d'ADN humain et que bien qu'ils ressemblaient à sa mère, Neteyam avait certains caractères génétiques humains hérités de son père. Le père de famille sourit et il entortilla le plus petit de ses doigts avec celui de son fils avant qu'ils n'embrassent tous les deux leurs pouces. Il prit ensuite son fils dans ses bras quelques secondes et lui embrassa le haut du crâne. Tu veux quelque chose alors ?

-Juste un truc cool mais qu'est utile.

-Je vais essayer de te trouver ça. Et, est-ce que ma magnifique femme veut quelque chose elle aussi ? Demanda-t-il gentiment en s'approchant de Sansa.

-Que tu choisisses quelqu'un d'autre pour t'accompagner, avoua la jeune femme assez bas pour qu'il soit le seul à entendre.

-San...

-Tu sais quoi ? Laisse tomber. Profite bien de ta famille, on se voit quand tu rentres.

-Hé non, c'est la dernière fois que je te vois avant plusieurs semaines, je veux pas me sentir mal pendant tout le temps où je serais parti parce qu'on se fait la gueule, lui dit doucement Neteyam en mettant une main sur ses joues et remplaçant une mèche de ses cheveux tout en cherchant son regard des yeux.

-Moi non plus... annonça la jeune maman avant de finalement planter son regard dans celui de son mari. Il lui lança un petit sourire qui la fit sourire en retour. Lui comme elle savait que cette histoire n'était pas réglée et qu'ils en discuteraient plus en longueur à son retour pour arranger les choses. Mais ils ne voulaient pas passer leur au revoir à s'en vouloir. Tu vas me manquer.

-Vous aussi vous allez me manquer. Je reviens le plus vite possible.

-Pas trop vite non plus, il faut que tu profites de ta famille. Vous avez dix longues années à rattraper et sûrement des milliers de choses à vous dire.

-Je pourrais commencer par le dire que j'ai une merveilleuse femme et des enfants géniaux qui m'attendent ici et peut-être qu'ils accepteraient de partir plus tôt avec moi, s'exclama Neteyam, faisant agrandir le sourire de sa femme.

-Skxawng, répondit simplement San d'un ton taquin avant qu'ils ne laissent un silence reposant les entourer, se regardant avec tout l'amour du monde.

-Je te vois San.

-Je te vois aussi Teyam, sourit-elle et il s'approcha d'elle et lui donna un doux baiser.

-Yamyam, on doit y aller si on veut pas arriver trop tard demain, entendit le couple alors qu'ils s'embrassaient et Sansa se retint de lever les yeux aux ciel, sachant qu'Eleyana avait dit ça dans le seul but d'interrompre leur moment. Neteyam s'en doutait lui aussi mais il pensait que la réponse la plus intelligente était d'ignorer. C'est donc ce qu'il fit, intensifiant le baiser qu'il donnait à sa femme, voulant profiter de ses lèvres le plus possible avant son départ. Il pouvait sentir San sourire contre lui face à cette réaction et rien ne lui faisait plus plaisir que de la savoir souriante. Neteyam !

-Oh c'est bon ta gueule ! Tu peux attendre deux minutes non ? Intervint Alia, énervée par le comportement d'Eleyana qu'elle ne pouvait pas se voir. Les enfants, qui faisaient des grimaces en voyant leurs parents s'embrasser, prirent ensuite une attitude choqué face aux gros mots que sa tante venait de sortir. Laisse-les dire au revoir !

-Alia, la reprit son mari, bien qu'amusé de la réaction. Y'a des enfants.

-Désolée les enfants mais Yaya elle est insupportable !

-La dessus, elle a pas tort ! S'exclama Lun'oat qui se tenait près de sa femme. Évidemment, Sansa avait introduit ses meilleurs amis Na'vi à sa famille et ils les avaient adorés. Aujourd'hui ils faisaient eux aussi partie de la famille.

-Vous êtes insupportable, avoua Neteyam en souriant alors qu'il venait de se séparer de sa femme.

-Six ans que t'es dans la famille et c'est maintenant que tu t'en rend compte ? Demanda Alex, maintenant âgé de dix-huit ans et Neteyam rit face à cela. Le fils de Toruk Makto dit ensuite au revoir au reste de la famille, les prenant tous dans ses bras, demandant à tout le monde de faire attention et de prendre soin les uns des autres. Il enlaça et embrassa une dernière fois ses enfants et sa femme avant de monter sur son Ikran et de s'envoler au loin aux côtés d'Eleyana qui avait lancé un sourire victorieux à Sansa alors qu'ils s'éloignaient.

-T'as qu'un mot à dire San et je lui lance une flèche dans le crâne, s'exclama Ki'eila qui semblait ne rire qu'à moitié. Sansa rit face à cela.

-Allez, répondit simplement la jeune femme. Rentrons à la maison. »

Faith : The oceanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant