25

41 2 0
                                    



MATHIS


J'ai eu du mal à enlever mon haut. Rien que de lever les bras est un effort considérable.


Ce n'est qu'au bout de longues minutes de lutte pour enlever ce t-shirt de merde que j'ai pu voir une partie des dégâts.

Des bleus. Partout. Sur mon torse, sur mon ventre, au niveau des cotes..


Ça ne m'étonnes plus trop d'avoir eu mal toute la fin de journée.

Je n'aurais peut être pas du continuer à tirer. Mais bon, j'en avais besoin. Je l'aurais suivi pour le tuer sinon.


Je me passe un coup d'eau sur la gueule pour enlever le plus gros du sang. J'ai l'arcade et la lèvre du bas en miettes.

Une de mes pommette est pas mal gonflée et égratignée aussi. J'imbibe un papier d'alcool et après une petite hésitation je le place sur mes blessures.

Ça fait un putain de mal de chien, mais il faut désinfecter ces merdes.






***

Pendant ma douche, je ne savais même pas si cela me faisait du bien, ou si l'eau qui me coulait dessus me faisait encore plus mal.

Malgré tout j'y suis resté un bon moment. L'eau qui coulait était noire, j'en avais bien besoin.



Quand j'étais lavé, je me suis habillé, toujours avec autant de mal. Quand je dis habillé, c'est juste un short de sport qui fait l'affaire.

Pas la peine de mettre un t-shirt, j'essaierais de le mettre demain.

Là il faut que je mange. Alors je suis allé jusqu'à la cuisine en boitant comme un débile.

Parce que ouais, cet enfoiré m'a baisé la cuisse aussi. Je vais avoir un sacré hématome là aussi.





Je me prépare des pommes de terres à la poêle depuis tout à l'heure. J'ai l'impression que ça met une putain d'éternité à cuire, mais je reste devant à les mélanger sans arrêt. Je n'ai que ça à faire de toute façon.


Et puis, alors que j'étais captivé par mon plat qui cuit un peu trop doucement, la porte s'est ouverte.


Elle est entré, et a refermé derrière elle. Je la fixais et elle m'a fixé également.

Son visage est fermé. Mais je suis tellement heureux de la revoir.


Mais je ne montre rien. Je n'en ai pas la force. Pas ce soir. Alors je ne bouge pas d'un poil, et la regarde seulement.


Elle finit par froncer les sourcils avant de m'adresser la parole.

- Je n'ai pas envie de parler avec toi. Me dit-elle en allant dans sa chambre.
- Je sais. Lui dis-je, simplement.

BROKEN ( TOME 2.5 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant