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ANA


J'ai dépassé le stade de la faim. Depuis un moment maintenant d'ailleurs.

J'ai mal un peu partout. Ma plaie à la cuisse s'est surement infectée, et je le parle pas des nombreux bleus qui ont fait surface les jours suivants.


Bon, d'autres blessures s'y sont ajoutés entre temps. Grâce à ces connard.

Parce qu'ils nous tabassent depuis qu'on est là.


Jonnah y passe plus souvent que moi, mais j'avoue en avoir plein le cul.


On est tous les deux dans cette pièce miteuse depuis je ne sais quand. Attachés face à face. Et c'est peu être la seule chose qui me garde encore saine d'esprit. Avoir un visage familier.

Mes bras sont certainement la partie de mon corps qui me font le plus mal.

Ils nous ont attaché autour des poignets, nous tendant les bras grâce à deux cordes attachées à notre gauche et notre droite.

Jonnah a du sang qui coule de ses poignets tellement on est serrés. Je suis blessée aussi, mais il est plus lourd que moi, ce pourquoi ça le blesse plus.



La porte s'ouvre.

Et on a deux chances ; soit ils nous apportent de l'eau, comme ils le font de temps en temps. Soit ils viennent nous poser des questions.


Je préfèrerait la première option, car je ne sais pas encore combien de temps mon corps pourra tenir.

Mais lorsque je vois enfin le visage de ce fils de pute, je sais que c'est pour la deuxième option qu'ils nous rendent visite.

C'est toujours le même qui vient nous rendre visite pour ça. C'est lui qui nous tabasse à chaque fois en prenant son pied.

Et je lui ait craché les pires insultes. Je l'ai menacé d'un tas de choses. Mais rien a fonctionné. Il se moque de tout ce qu'on peu dire.

- Comment vont mes deux cadavres préférés ?
- Très bien. Tu devrais peut être te poser des question, j'aurais réussi à briser quelqu'un en deux jours. Lui répond Jonnah avec une voix tout de même faible, même s'il montre le contraire.


L'homme qui nous frappe lui lance un regard de travers, et je sais que Jonnah se moque de le foutre en rogne.

J'ignore où est ce qu'il trouve encore cette force pour se foutre de sa gueule.

La seule chose à laquelle je pense quand il passe la porte, c'est de le tuer.


Dès la première secondes où je serais détachée, il faudra qu'il prie tous ce qu'il pourra parce que j'ai juré ne lui laisser aucune faveur.

Je ne peux même pas lui dire d'autres mots que des insultes. Je fulmine rien que de le voir me regarder en souriant.

- Tu m'a l'air bien énervée aujourd'hui ma chérie. Me dit-il en s'approchant de moi.


Je ne répond rien, et il continue de s'approcher. Lorsqu'il est assez près, il lève la main pour ma la passer sur la joue.

BROKEN ( TOME 2.5 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant