𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐋𝐨𝐯𝐞𝐫𝐬

V. Not existing

Azura

6h14, Villa conjugale des Fujiwara.

Aujourd'hui, je me suis réveillé très tôt en me rappelant les événements de la veille et j'ai de suite enfoncé ma tête dans l'oreiller avant de crier de toute mes forces.

Putain, T'es trop conne, Azura.

Je relevai brusquement la tête et regardai au alentours de ma chambre. Rien n'avait bougé. Heureusement.

Je me levai du lit puis me dirigeai rapidement vers la salle de bain pour me préparer en vitesse et dégager de cette villa.

Pas question que je croise Ostuka.

[...]

J'avais fini de m'apprêter et me dirigeai vers les escaliers que je descendis avec délicatesse en tournant la tête de droite à gauche en regardant s'il était là.

On aurait dit une ado qui veut aller en soirée, j'en peux plus.

Je me précipitai vers le hall d'entrée en voulant mettre mes chaussures.

— Où est-ce que tu vas à cette heure ? Entendis-je une voix grave me murmurer à l'oreille.

Instinctivement, je lançai mes chaussures au visage du porteur de la voix et lui envoyai un coup de poing rapide dans l'estomac.

En relevant la tête, je constatai que la personne qui m'avait effrayé était Ostuka qui se tenait maintenant le ventre.

— Aie, ça fait mal..., articula-t-il en fronçant les sourcils.

— Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ?! M'exclamai-je sèchement. Si j'avais eu une arme, tu serais mort de suite.

— De toute façon, j'ai fait exprès de ne pas éviter le coup. Chuchota-t-il sachant pertinemment que j'allais entendre.

Je le toisai du regard puis récupérai mes chaussures avant de vouloir à nouveau les enfiler mais, il m'interrompis encore en disant:

— Plus sérieusement, où est-ce que tu vas si tôt ?

— Quelque part où je ne verrai pas ta tête ? Répondis-je presque inconsciemment.

— C'est plutôt insolent pour quelqu'un qui devrait me supplier de l'épargner. Dit-il alors que je me retournai en arquant un sourcil, tombant nez à nez avec son visage.

— Pourquoi je devrais te supplier ? Demandai-je interrogée.

— Tu le fais exprès ou quoi ? Soupira-t-il. Le poison que tu as bu hier t'a fait oublié où tu étais au lieu de te tuer ?

Je le regardai en attendant qu'il réponde à ma question avant qu'il ne se relève et que je le suive dans ses mouvements.

— Est-ce que tu sais que si je dis seulement un mot à tout ce beau groupe qui nous entoure, tu crèveras de suite ? Prononça-t-il en croisant les bras sur son torse ce qui contracta ses muscles.

— Tuez-la...? Répondis-je en plongeant mon regard dans le sien. C'est deux mots. Si tu veux les appeler, vas-y. Je te montrerai pourquoi tu devrais me craindre. Comme tout le monde.

— J'aurais bien envie de voir la grande Azura Fujiwara à l'œuvre, mais pas envie de perdre mes éléments les plus entraînés. Parlons plutôt. Prononça-t-il en se dirigeant vers la salle à manger où il s'assit tandis que Mme Misaki déposa deux tasse de café devant des places différentes.