VII. Proposition(s) ?

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Azura

10h45, Manoir principal des Fujiwara.

— ... Et donc, elle reviendra d'ici un peu plus d'un mois selon le docteur alors le manoir et la branche immobilière devront être entièrement prête pour son retour, enchaîna une nouvelle fois mon géniteur sans aucune réponse.

Nous étions tous présents dans la salle de réunion familiale, depuis environ une heure, pour discuter du réveil de ma mère de son long coma.

Dans la pièce, il n'y avait aucun bruit à part le long monologue de mon père dans lequel il nous expliquait ce qu'on devait faire par la suite en préparant son retour.

Un silence très pesant s'était installé depuis le début de cette réunion. Personne n'osait même répondre au chef de la famille, ayant, d'abord crainte de finir comme le père de Kenji mais aussi de peur qu'il ne soit chargé d'assister à nos retrouvailles, mon père, ma mère et moi, comme punition. Car oui, rester seulement dans la même pièce que cette jolie petite famille était comme la pire des punitions que l'on ne pouvait imposer à n'importe qui, parce que lorsqu'une dispute éclatait, personne ne s'en sortait indemne à part nous trois.

Je fixai mon père d'un regard inexpressif, alors que lui ne m'accordai même pas le privilège d'un seul coup d'œil. Tout autour de moi, je pouvais sentir le regard tendu des membres de ma famille qui me lancèrent de nombreux coup d'œil au fur et à mesure que le vieux parlait. Ils craignaient sûrement que je fasse encore une crise et que je me mette à hurler sur tout ce qui pouvait respirer. Mais aujourd'hui, j'avais la flemme de faire ça.

— Comme tout le monde a bien compris, la réunion est close. Sortez, finit-il impassiblement tandis que les autres membres, qui avaient une place assez importantes au sein du clan,  sortirent.

Alors que je voulais aussi partir au plus vite, mon père m'arrêta en disant:

— Dès son retour, commença-t-il sans que je me retourne, tu passeras quelques temps avec ta mère en te faisant passer pour Alora.

Je me retournai et le regardai dans les yeux attendant qu'il me dise vraiment pourquoi il m'avait arrêté parce que je savais très bien qu'il ne l'aurait pas fait juste pour me frustrer encore plus.

— Et aussi, débuta-t-il confirmant mes doutes, pendant quelques temps, tu ne travailleras plus à l'entreprise. J'ai demandé à Mistuo de te remplacer pendant les vérifications importantes après les exportations.

— J'n'y crois pas...

Je m'approchai de lui rapidement avant de poser violemment ma main sur les comptes rendus qu'il avait en main en les faisant tomber sur la table, le forçant à me regarder au lieu de m'ignorer, puis je repris en lui adressant un regard menaçant:

— Après m'avoir ramené ici, imposé un mariage forcé, m'annoncé que maman revenait sans crier garde et me demandé de remplacer Alora, tu oses encore me virer et me remplacer par ce connard ?! Tu veux qu'il fasse pourrir, une nouvelle fois, les ventes !? NE ME DIS PAS QUE TU NE SAIS PAS QUE C'ETAIT SA FAUTE SI LES VENTES DU JAPON AVAIENT BAISSE ?!

— Est-ce que tu as des preuves ?

— Quoi ? Demandai-je surprise par sa soudaine question.

— Est-ce que tu as des preuves de ce que tu dis ? EST-CE QUE TU AS DES PREUVES ?! Hurla-t-il d'une voix tonitruante.

Je plissais les yeux interrogée par ses paroles. Pourquoi faisait-il exprès de ne pas s'occuper du cas de Mistuo avant qu'il ne dégénère entièrement ? Pourtant c'était complètement sûr qu'il savait qu'il détournait des fonds, volait certaines armes en ventes et commençai peu à peu à réunir des gens à ses côtés pour se préparer à faire quelque chose qui m'était inconnu mais qui n'allait sûrement pas aider le clan.

𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐋𝐨𝐯𝐞𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant