IX. KK

18 3 8
                                    

Jundo

6h05, Maison de Yoshio Abe.

En me tenant devant la maison de Yoshio, j'appuyai la sonnette longuement pour qu'il se dépêche de venir m'ouvrir malgré l'heure à laquelle je me présentais chez lui.

C'est seulement 5 minutes plus tard qu'un Yoshio, encore en pyjama, ses cheveux bruns ébouriffés et complétement énervé, m'ouvrit la porte mais la referma aussitôt en voyant que j'étais celui qui dérangeais son sommeil matinal. Je soupirai et continuai de sonner à sa porte. Il finit par céder et explosa directement après l'ouverture de sa porte:

— Putain ! Tu fous quoi ici à 6 h du matin à me péter les oreilles avec la sonnette ?!

— Tu as l'air de mauvaise humeur aujourd'hui. Dis-je tout en rentrant tranquillement dans sa maison toujours aussi parfaitement entretenue et rangée.

— Tu es vraiment un gros enfoiré, réplica-t-il alors que je me jetai déjà dans son canapé comme si j'étais chez moi. Bon, pourquoi tu es venu et en plus si tôt ?

— Je fuis la villa, répondis-je nonchalamment lorsqu'il vint s'assoir sur un fauteuil avec une tasse de café en main. Et la mienne ?

—Et en plus il est culoté, dit-il en fronçant les sourcils. Tu ne fuirais pas plutôt Fujiwara ? Au fait, elle se passe comment votre cohabitation ?

Il prit une nouvelle gorgée de sa tasse de caféine pendant que je m'enfonçai dans le canapé en levant les yeux au ciel.

—Ferme-là.

La véritable raison de ma venue était bel et bien que j'évitais Fujiwara. Je n'avais pas envie qu'elle fasse une nouvelle crise, comme hier soir, en me demandant comment j'allais faire pour récupérer les informations maintenant que Takumi était en détention.

~~~

Très tôt dans la même journée, 2h45, Villa conjugale.

Elle est silencieuse. Beaucoup trop.

Cela fait déjà plus d'une heure que nous étions partis du Fight club après l'arrestation de Takumi. Mais, depuis que j'avais finis de penser ses blessures, Fujiwara n'avait plus prononcé un seul mot. Elle était complétement silencieuse. En temps normal, je me serais délecté de ce doux calme. Cependant, il ressemblait beaucoup plus au calme avant la tempête qu'autre chose de plus bienveillant. Et merde, qu'est-ce que j'aurai préféré qu'elle me hurle dessus ou qu'elle commence à me donner des coups de poing que de me laisser dans cette sérénité meurtrière.

Lorsque nous arrivions dans la villa, je garais mon Audi R8 dans le garage et Fujiwara descendit directement de celle-ci. Sans me poser trop de questions, je m'apprêtais moi aussi à sortir de la voiture quand soudain, sans que je ne puisse même cligner des yeux, je sentis un choc brutal contre le parebrise de ma voiture me faisant me rasseoir et protéger mes yeux des morceaux de verre qui volaient directement sur mon visage.

Oh, non. Elle n'a pas pu faire ça.

Quand tous les verres furent complétement tombés, je sortis immédiatement en m'entaillant légèrement la joue et aperçus la fautive et l'arme du crime.

Elle se tenait devant ma caisse avec une chaise entre les mains qu'elle jeta à l'autre bout de la pièce. Ses yeux marrons me jetèrent des flammes alors qu'elle s'approchait de moi avec un morceau de verre dans la main qu'elle serait tellement fort que du sang commençait à couler de sa paume. Le bandage que je lui avais fait s'était légèrement desserré. Ses cheveux, qui étaient auparavant attachés en un chignon haut, étaient maintenant détachés laissant tombées de grosses boucles sur ses épaules dénudées. A ce moment, elle ressemblait vraiment à une tueuse et non à une princesse pourrie gâtée.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 23 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐋𝐨𝐯𝐞𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant