I. Le retour

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Azura

18h24, Aéroport Fujiwara, Tokyo, Japon.

Quatre ans.

Quatre ans que j'avais été envoyé en mission aux Etats-Unis.

Quatre ans qu'ils ont tous pensé m'avoir aux creux de leurs sales mains.

Quatre ans que je leur ai fait croire qu'ils me manipulaient comme une marionnette.

— Mademoiselle Fujiwara, nous sommes arrivés, prononça l'un de mes gardes du corps m'informant de notre arrivé sur le sol Japonais.

Levant alors les yeux de mon journal que je déposai par la suite sur le canapé où j'étais assisse puis répondis :

— D'accord.

Je me levai et pris mon sac à main puis descendis du jet privé suivi de mes gardes qui portaient mes bagages.

Le soleil qui allait bientôt aller se coucher couvrit le ciel de ces couleurs orangées. Le vent d'après-midi fit voltiger mes cheveux bouclés et sa fraicheur me procura l'un des plus grands bien. J'aperçu ma magnifique Lamborghini noire garée pas très loin du jet. J'accouru vers celle-ci et pris les clefs que me tendit mon garde du corps principal qui était chargé de ma protection depuis ma naissance: Makoto.

—Makoto envoie mes affaires chez moi. Ordonnai-je à celui-ci avant de rentrer dans ma voiture.

— Oui, mademoiselle, répondit-il, Et aussi, Monsieur m'a chargé de vous informer qu'une réunion se tiendra à 20h00 au manoir principal et que vous devrez y être sans faute et à l'heure cette fois.

— Bien. Dis-je en remontant la vitre que j'avais baissé pour le laisser parler.

J'insérai les clefs dans ma sublime voiture et la démarrai avant de sortir de l'aéroport de la famille Fujiwara.

— Putain ! Qu'est-ce qu'il me veut encore ce vieux de merde ! Pestai-je contre mon père en resserrant le volant.

Je savais très bien que mon père n'aurait jamais décidé de tenir une réunion, qui plus est le jour de mon retour, si cela ne me concernait en rien. Ce n'est pas comme si il allait organiser une petite fête pour célébrer le retour de sa fille chérie. Très loin de là. Il doit avoir trouvé un nouveau moyen de me garder à l'œil ou alors une nouvelle mission chiante pour que je n'interfère plus dans ses affaires.

Mais quoi ?

Roulant à toute vitesse depuis environ 20 minutes, j'arrivai enfin devant la barrière surélevée qui sécurisait ma demeure. Elle était entourée d'une bonne cinquantaine d' hommes armés chargés de ma sécurité qui se relayaient toutes les 5 heures. Je tendis ma carte d'identité à l'un des deux gardes devant le portail qui fait signe à son compagnon d'ouvrir celui-ci, me laissant entrer dans ma résidence.

J'admirai ma cour parfaitement entretenu et roulai lentement vers mon garage que j'ouvris grâce à une télécommande puis pénétrai à l'intérieur de celui-ci avec des étoiles dans les yeux en apercevant tous mes véhicules luxueux dans cette grande pièce qu'est mon garage.

Déposant les clés de la Lamborghini dans le porte-clés mural, situé près de la porte de sortie du garage qui menait à l'intérieur de ma maison essentiellement muni de meubles sombres et pompeux, je montai les marches d'escaliers, qui séparaient la partie inférieure de la maison et la supérieure comportant les chambres, en ôtant mes talons hauts en me dirigeant vers ma chambre que j'atteignis bien vite.

Je baissai le poignet de la porte de ma pièce réservée et rentrai dans celle-ci.

C'était comme si je redécouvrais ma propre chambre pour la première fois. Mon bureau avait toujours toute la paperasse mais cette fois elles étaient parfaitement arrangées et elles n'encombraient plus toute la table. Je m'approchais de la bais-vitrée non-loin de celui-ci où l'on pouvait voir le balcon.
Je tirai les rideaux et m'affalai sur mon grand lit en soupirant puis je me positionnai sur le dos avant de tirer mon téléphone portable de mon sac à main et de regarder l'heure:

𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐋𝐨𝐯𝐞𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant