VIII. Fight Club

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Azura

Le lendemain, 15h45, Villa conjugale

Plus les jours passaient, je ressenti l'ennui me submerger de plus en plus. Je n'avais pas idée que l'entreprise familiale me prenait la plus grande partie de mon temps ce qui m'empêchait de développer des loisirs. Je venais même à me demander si le vieux ne pouvait pas me donner une mission mais cette pensée s'effaça très vite de mon esprit.
Dans le salon où je me trouvai depuis le matin, la télévision était allumée sur des vidéos de chats qui se faisaient laver. Sans trop savoir pourquoi j'avais eu envie de regarder ce programme, je continuai de manger mes chips au wasabi avec une expression neutre. Cette journée me donnait envie de mourir.

Subitement, j'entendis un bruit, qui ressemblait à celui d'un objet lourd jeté au sol, venant de ce que j'avais cru être le couloir sous les escaliers. En mettant pause à la vidéo que j'étais en train de regarder, je me levai, curieuse de savoir d'où venait la source du bruit.

J'avançai doucement vers l'escalier. Je ne fis pas de bruit inutile par méfiance. Une seconde fois, le bruit retentit. Je sursautai par l'intensité de ce deuxième : il devait y avoir des choses qui se faisaient casser violemment. J'accélérai le pas jusqu'à m'arrêter derrière l'escalier et je fus surprise de voir une petite porte derrière celui-ci; c'était comme un passage secret.

— Je n'avais jamais fait attention à ça..., chuchotai-je à moi-même.

Même si cela faisait quelques longues semaines que j'habitais ici, je n'avais jamais réellement visité la maison. Peut-être parce que j'étais entourée de personnes que je ne commandais pas.

Je posai mon oreille contre la porte pour mieux entendre mais rien, silence de mort. On aurait dit que les bruits de tout à l'heure n'avaient jamais existé. Confuse, je m'exclamai:

— Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Personne ne répondit. Qu'est-ce qui avait bien pu faire autant de bruit ? J'allais le découvrir par moi-même. Je saisis la poignée de la porte et voulu l'ouvrir mais elle ne bougeait pas. Elle avait l'air bloquée. Je fronçai les sourcils d'incompréhension.

— Je me demande ce qui peut y avoir à l'intérieur, chuchota, sans crier garde, la voix masculine d'Ostuka qui n'était qu'à quelques centimètres de mon oreille.

Brusquement, je me retournai en sursaut, cognant par la même occasion la porte avec ma tête.

— Putain, dis-je en me frottant l'arrière de la tête avec ma main droite, une expression irritée se dessinant sur mon visage. Quand est-ce que tu es arrivé ? Je ne t'ai pas entendu.

Un léger sourire moqueur se dessiner sur ses lèvres lorsqu'il m'aperçut me cogner contre la porte. En ne reculant pas du moindre centimètre, il toqua, juste au-dessus de ma tête, avant de rétorquer:

— Après le contrat, étant donné que j'étais le premier à arriver, je me suis baladé dans la maison et j'avais remarqué que cette porte ne s'ouvrait pas. Enfin, qu'elle avait été bloquée.

Je le regardai en inclinant la tête d'un côté d'une manière ironique et continuai sur le même ton:

— Non, jure.

— Puisque la villa appartient à ta famille, je pensais que tu en saurais plus que moi mais je me suis trompé. Bref, ce soir on sort-

— Quoi ? M'exclamai-je en me décollant de la porte en lui coupant la parole. On sort ? Pourquoi ? Pour aller où ? Et comment ça « on » ?!

— Tu fatigues. Je n'ai même pas le temps de finir, répliqua-t-il agacé alors qu'il allait vers la salle à manger.

Je le suivis, curieuse de ce qu'il avait à dire, et je le vis s'asseoir sur un des fauteuils du salon en tenant un document dans sa main qu'il feuilleta.
En me rapprochant d'où il se trouvait, je le regardai, interrogée. Mon regard baissa vers le document et je me crispai de honte en voyant que c'était les recherches que mon père avait fait sur lui.

𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐋𝐨𝐯𝐞𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant