Livaï reposa la bouilloire sur le feu. Il saisit une boîte de thé à la menthe et en versa une cuillère dans l'eau bouillante et reposa la tasse sur la table en bois. Il soupira mais après tout, il s'était lui-même porté volontaire pour aider Mikasa.
Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas la jeune femme arriver derrière lui. Elle se déplaçait avec une béquille. Livaï tourna vivement la tête et s'écria :
- Ackerman ! Tu devrais pas te lever maintenant !
Mikasa ne supportait pas de rester allongée toute la journée, et ça ne faisait qu'une semaine..
Ignorant la remarque du Caporal, elle saisit la tasse de thé et la porta à ses lèvres. Mais l'eau était si chaude et Mikasa tremblait tellement que Livaï lui reprit la tasse des mains.
- Je te raccompagne dans ta chambre.
- Non, ça va.
- C'était pas une proposition Ackerman, mais un ordre.
Elle soupira et finit par se laisser raccompagner par le Caporal. Il posa maladroitement une main au creux de ses reins et Mikasa sentit sa peau se hérisser à ce contact. LIvaï la suivit jusqu'à sa chambre et la posa sur son lit. Mikasa grimaça un peu. Le Caporal la fixa un instant et lâcha lourdement :
- Il va falloir se laver Ackerman.
Mikasa ouvrit grand les yeux à cette annonce, puis soupira : ça faisait une semaine qu'elle refusait les bains que Livaï lui proposait. Elle se débrouillait en faisant sa toilette seule, mais elle n'était pas en capacité de se doucher intégralement par elle-même. Simplement là, il fallait. Ça allait sûrement être gênant pour eux deux. Elle acquiesça et se leva, épaulée par le brun. Ils se dirigèrent ensemble vers la salle de bains. Livaï commença à faire couler l'eau dans la baignoire et se retourna :
- Vas-y Ackerman, je regarderai pas.
Du moins, pas tout de suite, car tôt ou tard, il allait devoir le faire. Il ne faisait que repousser le moment fatidique. Il entendit des bruits de tissus et une grimace de douleur. Un blanc s'ensuivit et Mikasa finit par demander à voix basse :
- Caporal... Est-ce que vous pouvez m'aider ?
Livaï redoutait le moment où il devrait se retourner. Il pivota lentement et découvrit Mikasa, son pantalon abaissé sur ses cuisses. Bordel, pas ça. Il avala sa salive et s'approcha difficilement de la jeune femme. Elle avait les joues rougies par l'effort.
Le brun toucha du bout des doigts le chemisier de Mikasa, les mains plus tremblantes qu'il ne les avait imaginées. Même l'ancienne soldate tourna les yeux, gênée. Livaï déboutonna le premier bouton puis le deuxième et ainsi de suite. Le tissu révéla une peau claire ainsi qu'une... Putain, je ne dois pas regarder , je dois pas profiter, pensa-t-il. Il aurait pu s'en foutre des claques. Il sentait le regard de Mikasa sur lui, il devait garder son visage impassible.
Le vêtement finit par glisser sur sa peau claire qui lui semblait atrocement douce. Le Caporal le posa sur le rebord de la fenêtre et baissa les yeux vers le pantalon de la jeune femme. Il expira un grand coup et s'agenouilla devant elle. Mikasa demanda soudainement :
- Ça va Caporal ?
Livaï leva les yeux et tomba face à la poitrine imposante de son ancienne soldate. Merde.
Il ne répondit rien et se concentra à nouveau sur le pantalon. Il le fit simplement passer le long de ses cuisses. Son doigt effleura sa peau et il fut surpris par tant de douceur. Il rêvait de passer sa main sur cette surface qui appelait aux caresses.
Ravalant ses pensées inappropriées, il se releva pour faire face à Mikasa, qui était désormais en sous-vêtements. Il allait devoir enlever... Non, pas ça.
Ayant compris qu'il allait devoir y passer, et enlever les sous-vêtements, Mikasa se tourna pour lui présenter l'attache de son soutien-gorge. Comment fait-elle pour ne pas penser à autre chose ? s'étonna Livaï. Parce qu'elle ne sait pas, voilà tout. Elle est trop innocente, lui répondit une voix dans sa tête.
L'homme saisit délicatement l'attache et la dégrafa. Le vêtement retomba sur ses pieds.
- Ackerman, commença le Caporal.
Il ne pourrait pas enlever le reste, c'était tout bonnement impossible.
- Tu peux faire le reste seule ? Je me retourne.
Joignant le geste à la parole, il lui tourna le dos alors que Mikasa acquiesçait. Il entendit le bruissement du tissu lorsqu'il toucha le sol et le remous de l'eau alors qu'elle y entrait. La jeune femme serra les dents et au son faible de sa voix lorsqu'elle appela Livaï, il fit volte-face, inquiet. La vision de la jeune femme dans l'eau mousseuse fit monter une douce chaleur dans le bas-ventre du Caporal.
Il enleva sa chemise blanche pour ne pas la mouiller ni la tâcher et s'agenouilla près de la baignoire. Il saisit un gant de toilette et un savon et les mouilla. Mikasa cachait sa poitrine avec ses mains, l'eau faisant le reste. Livaï commença par son dos, il frictionnait sa peau pour en ôter toute la saleté. Elle grimaçait un peu mais Livaï faisait preuve d'une douceur infinie.
- Ackerman ? Tu peux essayer de faire le reste ? questionna-t-il en lui tendant le gant de toilette.
Elle le regarda dans les yeux un instant, durant lequel le Caporal eut peur qu'elle y lise ses sentiments.
- Ça me fait mal, souffla-t-elle. Faites-le, s'il vous plaît.
Livaï soupira et Mikasa demanda doucement :
- Vous pouvez fermer les yeux, s'il vous plaît ?
Il hocha la tête. Derrière ses paupières closes, il entendit des bruits lui prouvant qu'elle s'était retournée. Une main fraîche saisit celle de Livaï pour la guider vers ce qu'il devinait être sa poitrine. Il sentit une bosse sous le tissu rêche. Le Caporal devait s'efforcer de se dire que ce n'était pas un sein qu'il touchait là. Putain, c'est impossible d'être aussi pure. Impossible. Mikasa guidait ses mains sur son corps avec une précision infinie.
Quelques minutes plus tard, il avait fini.
- Tu te rinces et tu m'appelles quand t'es prête, lâcha Livaï en reprenant sa chemise.
Il sortit brusquement de la pièce. Bordel, qu'est ce qu'il vient de se passer ? L'homme souffla bruyamment en se passant sa main encore humide sur le visage.
Il baissa les yeux vers son pantalon et faillit s'étouffer. L'épisode passé venait d'éveiller un plaisir endormi : une bosse déformait son pantalon. C'est le putain de comble. Pourquoi avait-il accepté ce truc ?
- Aide à domicile, sérieusement ? pesta-t-il.
Un cri lui parvint de la salle de bains, Livaï se leva brusquement et courut vers la porte.
- Ackerman !
Il frappa contre la porte en lui ordonnant d'ouvrir.
- Je rentre Ackerman ! hurla-t-il.
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Ta lumière me sauvera [RivaMika]
FanfictionMikasa est dépressive après la mort d'Eren, mais arrivera-t-elle à sortir la tête de l'eau ? /!\ L'univers ne m'appartient pas ! Il provient du manga l'Attaque des Titans, les personnages ne sont pas de ma création/!\ /!\ Je suis responsable de ce q...