{12} Hors de contrôle

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Je fermais les yeux à l'entente du résultat final prononcé par l'arbitre.

Alexander Zverev avait perdu.

Stefanos Tsitsipas avait gagné.

Je me sentais mal. Véritablement mal. Et mon coeur se serra encore plus fort lorsque je vis le joueur allemand s'approcher du milieu du terrain pour saluer le public en furie.

Le blond leva sa raquette esquissant un sourire rempli de tristesse qui en plus de me comprimer le coeur, me le brisait en mille morceaux.

Il tourna sur lui-même pour pouvoir voir l'intégralité des supporters et s'arrêta une seconde de plus vers le box de Stefanos Tsitsipas. Là où je me trouvais actuellement. D'ici, je remarquais que le jeune homme ne m'accordait pas un seul coup d'oeil et j'en fus plus blessée que j'aurais pu le penser.

Puis, le tennisman s'effaça bientôt et après avoir signé quelques autographes à des enfants, il partir de mon champ de vision rejoindre son vestiaire.

- Mon frère est en demie ! C'est pas génial ça !

Je fus soudainement réveillée par Petros qui sautillait comme un enfant sur sa chaise. Il avait un sourire énorme et des yeux remplis d'une fierté sans pareille pour son frère.

Je lui répondit en essayant de trouver un ton pas trop triste,

- Euh ouais ! C'est génial je suis extrêmement fière de lui...

Le jeune homme paru content de ma réponse et continua à ma plus grande horreur,

- Haha... Ça fait tellement de bien quand Alexander Zverev perd salement face à Stef ! J'en prends un malin plaisir je te raconte pas!

Tout d'un coup mes poils se hérissèrent.
Comme si l'on m'avait donné un violent coup de poignard dans ma poitrine, je manquais d'air. Je sentais une colère ardente montée en moi, pas tournée vers Petros ni contre tout le clan Tsitsipas à vrai dire... Mais contre moi-même.

Dorénavant je remarquais que je m'étais tellement bercée d'illusions à croire que je n'avais aucune affection pour Alexander, que j'étais tout simplement devenue une véritable ennemie de ce dernier aux yeux de tous les autres.
J'avais perdu mon temps à essayer de refouler mes sentiments à la place de tenter de les comprendre et de les expliquer au principal concerné.

Alexander Zverev.

Devant moi se tenait toujours Stefanos, le sourire aux lèvres, racontant ses sensations et son ressenti du match face à un journaliste français. D'ici, il se retrouvait dos à moi et ne pouvait donc pas me voir. Je m'apprêtais alors à partir d'ici et m'éloigner doucement lorsque je me rendis compte que j'étais littéralement entourée par la famille de Stef.

Putain... Eh puis merde!

Je me levais de ma chaise sous les yeux interrogateurs de Petros et d'Apostolos puis je marmonais une excuse un peu bidon,

- Je... Mmm... Il faut que j'y aille désolé Nadal m'attends pour mon entraînement quotidien. Ah oui et Petros, dis bien à Stefanos qu'il a été génial.

Et sur ce et sans regardé leurs expressions, je me retournais et je marchais (ou plutôt courrais) vers ma destination :
La salle de repos d'Alexander Zverev.

C'était là que les joueurs pouvaient se reposer avant et après un match à leur guise. Moi, je ne l'utilisais pas tellement et même très rarement car je préférais de loin rentrer directement à mon hôtel. J'espérais cependant que l'allemand ne procédait pas comme moi.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 21, 2023 ⏰

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Zverev : Deux âmes confonduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant