III

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Mon père m'annonce qu'il venait de perdre son travail, que sans un revenu mensuel stable nous ne pourrions jamais rester à Paris.
Mon monde semblait s'écrouler...
Je lui demande ce qu'il prévoyait donc de faire, et je voyais que sa "solution" allait demander des sacrifices.
Il m'annonce que nous déménageons non pas dans une autre ville mais de l'autre côté de la Méditerranée!
- « Alger est une ville incroyable avec le soleil, la mer, tu t'y plaira j'en suis sûr! », me disait mon père.
Je n'en crois pas mes oreilles, je devais quitter tout mon univers sur un coup de tête pour habiter à Alger. Mais je n'avais pas le choix, mon père avait pris sa décision.
Le 25 juillet à 9h30 précisément, je serai dans un avion direction "là bas".
Nous sommes le jour tant attendu, c'est la panique pour mon père qui peine à boucler les dernières valises.
- « Loubna! Loubna! Pour la grâce de Dieu réveille-toi! C'est une fille ou une marmotte que j'ai? » criait mon père.
Je me levai, difficilement, afin de m'habiller et de me préparer.
À 8h nous sommes à l'Aéroport, nous enregistrons nos bagages.
À 9h15 nous sommes assis dans l'avion en attendant le décollage. Je regardais avec un air presque nostalgique par mon hublot Paris. C'était officiel je quittais la ville des amoureux pour une ville que je connaissais à peine...
L'avion atterrit à 11h, heure algérienne, le vent était chaud et on sentait la Méditerranée, je me dis à première vue que ce n'est pas si désagréable... 
Je marche un peu et un garçon m'interpelle, il me dit en arabe que je suis la plus belle fille qu'il n'a jamais vu ect... dès qu'il aperçut mon père s'approcher il pris la fuite. Mon père me prévient qu'il faudra que je m'habitue à ce genre de comportement.
Nous arrivons dans notre nouveau chez nous situé en plein cœur de la Casbah, on aurait dit un décor pittoresques typiques des romans de Yasmina Khadra.
Les femmes portaient toutes un tissu drapé blanc qui cachait la quasi entièreté de leur corps et les hommes eux étaient soit au travail en tenu d'ouvriers soit en tenu estival à jouer aux dominos dans les ruelles. Les jeunes hommes encore en âge d'aller à l'école jouaient au football pratiquement toute la journée et rentraient chez eux avant la prière du soir.
Ces gens n'avaient pas l'air riche matériellement mais semblaient avoir bon cœur.

Là-bas on continuera d'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant