ℓєѕ ƲσуαƓєυяѕ ∂єѕ Ƭємρѕ αηƇιєηѕ

Cнαpιтre 1

Bianca se retournait dans son lit, l'esprit en proie à une grande agitation. Son front dégoulinait de sueur et son corp était tendu à l'extrême.

« Une petite fille aux allures d'une poupée de porcelaine regardait de ses yeux cyans son aînée faire une somme sur la pelouse du jardin au pied d'une maison de pierre. Elle dormait tranquillement, ne se doutant en rien de la catastrophe qui allait arriver. Un livre ouvert reposait dans sa main, comme si elle s'était endormie en le lisant.

Sa petite soeur, c'était Bianca plus jeune. Elle regardait le ciel, comme si elle attendait quelque chose. Ou quelqu'un, lui souffla sa conscience. La vue que ses yeux lui offraient était splendide. Les nuages étaient dégagés, le ciel d'un bleu époustouflant et le soleil brillait dans toute sa splendeur.

Soudain, une femme apparut. Elle était magnifique avec ses cheveux dorés, ses yeux brillants et sa longue tunique immaculée. Elle s'adressa à la petite fille au teint si blanc :

- Bonjour, Bianca Hillenburg. Je m'appelle Iris. Suis-moi.

La petite fille regardait la dénommée Iris la bouche grande ouverte, comme médusée par sa beauté. Elle se leva comme un pantin et suivit la belle dame aux habits si blancs. Celle-ci la conduit dans une clairière située au fin fond de la forêt. Entre deux chênes se trouvaient une trappe en or recouvert de feuilles mortes.

- Entre, dit la femme de sa voix douce.

Bianca était comme hypnotisée. Elle souleva la trappe et pénétra dans le souterrain. Elle longea un long tunnel en brique. Elle croisait de temps en temps un garde de ce souterrain qui la saluait d'un coup de tête. Mais dès qu'elle s'éloignait, ils chuchotaient « C'est elle... c'est elle... ». Elle ignorait ces murmures et continuait son chemin, toujours plus loin. Elle arriva soudainement devant un coffre dont la porte mesurait au moins trois mètre d'épaisseur. Iris l'ouvrit et l'invita à entrer dans ce qui semblait être un coffre-fort.

- Voici la Chambre des Trésors Oubliés. lui dit-elle. Jamais, tu m'entends, jamais tu ne dois venir seule ici. La magie de cette pièce te tuerait.

Bianca hocha de la tête tout en contemplant l'immense pièce. Des centaines d'objets étaient disposés sur des pieds d'escale. Les bottes de sept lieux, le bouclier d'Athéna, la baguette de Circé la magicienne et bien d'autres objets les plus merveilleux les uns que les autres. Un était plus mis en valeur que les autres : une vieille carte ancienne aux allures enchanteresses.

- Celui que tu fixes avec tant d'ardeur, Bianca, c'est sans doute le plus puissant et le plus dangereux de tout le coffre. dit doucement Iris. Tu ne peux le toucher que quand tu as besoin de lui pour une cause juste. Mais s'il considère que tu n'en es pas digne ou que ton coeur est trop noir, il te fera mourir dans d'atroces souffrances. Un jour, dans un avenir pas si lointain tu devras le confronter. N'oublie jamais, Bianca, tu ne seras jamais seule, il y aura toujours quelqu'un pour toi. »

De grosses secousses tira la jeune fille de son sommeil. Un visage inquiet lui apparut. De grands yeux bleus, de longs cheveux roux, de nombreuses tâches de rousseur... Hélianthe ? Qu'est-ce qu'elle pouvait faire ici ?

- Bianca ? Tu criais...

La jeune fille haussa les sourcils. Elle ne s'en était même pas rendu compte ! La rouquine la regardait intérêt. Son attention voulait nettement dire "Racontes-moi ! De quoi rêvais-tu ?". Bianca fit non de la tête. Non, elle ne voulait pas... pas maintenant.

- Peut-être plus tard, Hélianthe... fit-elle évasivement.

La rouquine baissa la tête, déçue, avant de se lever après avoir été appelée par une voix haute perchée. A sa suite, les jumeaux Hendri et Andrew entrèrent dans la pièce pour lui proposer une partie d'échec. Après plusieurs défaites et quelques victoires, c'est une Bianca souriante-mais pas trop, pour faire bonne mesure- qui descendit pour déjeuner avec la grande famille.

Seulement, quand elle allait entrer dans le salon, des voix lui parvinrent. C'était Sally, Albert et Alphonse qui discutaient.

- Elle est encore bouleversée par son enfermement ! plaida Sally. Si nous l'emmenons là-bas, elle serait détruite et je pense qu'elle ne s'en remettra pas.

Bianca sursauta. Ils parlaient d'elle ! Comment pouvaient-ils être au courant pour... son passé ? Et... l'emmener où ?

- J'en conviens, maman, mais il n'est pas question de l'y envoyer maintenant, mais en septembre pour qu'elle soit épaulée par les jumeaux ! Ainsi, elle ne sera pas seule...

- Et la condition d'enfermement ? Tu y as pensé, à ça ? Elle sombrerait dans la dépression ! Et toi, Albert ? Tu n'es tout de même pas d'accord avec la Confrérie ?

- Et bien... Je ne vois pas pourquoi... je serais contre...

- Albert ! gronda la voix de Sally.

- Qu'y a-t-il, ma chérie ? Je dis juste qu'il est de droit de la Confrérie de vouloir la recruter tout en sachant qu'elle est restée hors de portée de nos meilleurs agents depuis son plus jeune âge...

- Ces années-là, elle les a passées dans un camp d'extrêmes du Nord ! s'indigna la mère de famille. Enfin, Alphonse, refuse !

- Mais maman, penses au temps qu'on perd si on ne l'utilise pas maintenant ! essaya le plus âgé de ses fils. Il faudrait attendre une nouvelle génération !

Il paraissait énervé et à bout de patience. Sa mère ne voulait absolument rien entendre et c'en était franchement irritant.

- Écoutes, je suis désolé, maman, mais ce n'est pas discutable. La Confrérie a décidé qu'il en serait ainsi, et tu n'y peux rien, sauf peut-être la préparer à ce qui l'attend. Il ne faut surtout pas que toi ou quelqu'un d'autre lui en parle avant la lettre !

- Surtout pas me parler de quoi ? déclara Bianca en entrant dans la pièce sous les yeux horrifiés de Sally, Alphonse et Albert.

- Bianca ! fit l'aîné des Vandenblaan en lui adressant un sourire crispé.

Elle lui fit un signe de la main comme pour dire "Arrêtes tes chichis, va droit au but".

- Eh bien... Je ne suis sans aucun doute le plus mal placé pour te le dire, mais... Tu es une Voyageuse du Temps, Bianca.

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Alors... Verdict ? En tout cas, j'espère que vous avez aimé et j'attends tout vos commentaires avec grande impatience,

lavieduneauteure