Cнαpιтre 7

9 1 0
                                    

- Alerte, alerte ! hurla une voix masculine en entrant précipitamment dans la pièce.

Bianca se réveilla en sursaut, le front dégoulinant de sueur. Hendri se tenait devant elle, en pyjama à rayure et criait quelque chose qu'elle ne comprit pas.

- Bianca, vite ! la pressa Hendri. Des extrêmes du Sud se sont introduits dans le château !

Elle n'entendit qu'une seule chose ; extrêmes du Nord. Elle se leva et manqua de se prendre les pieds dans ses draps. Elle courut jusqu'à la porte et attrapa sa robe de chambre qui pendait à la porte, suivie par Hendri qui semblait affolé et à peine réveillé.

Dans le couloir, des dizaines d'élèves se poussaient pour atteindre la sortie du bâtiments. Des personnes criaient, d'autres s'affolaient. Quand elle arriva dans le Parloir, celui-ci avait troqué son ambiance paisible contre une aura d'épouvante et de désorientation. Personne ne savait que faire, même les 8èmes années à qui ça n'était jamais arrivé. Mais Bianca, elle, savait quoi entreprendre dans ce genre de situation. Elle monta sur une table et réclama le calme en sifflant, deux doigts dans la bouche.

- S'il vous plaît ! s'écria-t-elle. Je sais que vous me connaissez à peine et que je n'ais pas très bonne réputation, mais il va falloir me faire confiance cette fois-ci ! J'ai déjà vécu ce genre de contexte, et je peux dire que, malheureusement, je m'y connais. Est-ce que vous comprenez ?

Aucun élève ne prit la parole. Ils se balançaient d'un pied sur l'autre, se tordaient les mains et d'autres se mordaient littéralement les doigts. Prenant ça pour un oui, Bianca continua :

- Il faut que vous trouviez un par un une bonne cachette et ne pas bouger pendant plusieurs heures. Chacun doit avoir son propre avis, vous m'entendez ? Personne ensemble, c'est très important pour votre survie ! Maintenant...

Des coups répétés sur la porte coupèrent Bianca dans son élan. Elle fit signe aux élèves de ne pas bouger et se glissa jusqu'à la porte du Parloir sans un bruit. Elle entendit des centaines de voix rauques de l'autre côté du battant.

- Allez, Johannes, c'est pas des gosses et la p'tite troupe de Cardeenoft qui vont nous arrêter ! Défonce la porte !

Bianca ouvrit les yeux écarquillés. Elle se tourna au ralentis vers les élèves qui essayaient de décrypter son expression.

- Ils sont là... murmura-t-elle. Fuyez !

Aussitôt le mot prononcé, les élèves détalèrent. Certains se jetèrent par la fenêtre pour se cacher sur le toit, d'autres foncèrent vers les escaliers pour trouver un abri autre part et ceux qui restaient se retrouvèrent à regarder Bianca sans savoir quoi faire.

- Ecoutez, chuchota-t-elle. Trouvez vite une cachette, je vais essayer de les retenir.

Deux grands garçons vinrent se planter devant elle. Bianca reconnut immédiatement Hendri Vandenblaan et Guilhem Steamler, de son groupe de formation.

- Ecoutes, dit le brun, le teint tellement blanc qu'on avait l'impression qu'il allait tomber dans les pommes. Je ne te connais peut-être pas, mais je suis sûr que, même si tu as déjà vécu ce genre de situation, tu ne te relèveras pas après l'attaque de ces barbares.

- Mais vous non plus ! rétorqua Bianca en levant le menton.

- Oui, continua Hendri, mais nous sommes une équipe. Tu ne connais pas la vieille expression « L'union fait la force » ? Tu n'as plus à mener de combat, Bianca. Nous sommes là pour toi. Pour t'aider.

Bianca se sentit chanceler. Personne ne lui avait jamais dit ce genre de chose auparavant. L'air de Guilhem et de Hendri paraissait tellement vrai... Racontaient-ils vraiment la vérité ? Avant qu'elle ne puisse reprendre ses esprit, la lourde porte du Parloir s'effondra. Des hommes à l'allure de barbares, vêtus de haillons aux allures de barbares entrèrent dans la pièce dans de grands rugissements. Ils remarquèrent immédiatement la présence des trois enfants. Un des Sudistes étira des lèvres dans leur direction, dévoilant de grandes dents d'or.

ℓєѕ ƲσуαƓєυяѕ ∂єѕ Ƭємρѕ αηƇιєηѕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant