Cнαpιтre 4

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Tout était paisible dans la petite maison des Vandenblaan ; Sally cuisinait tranquillement un bon petit plat aidée par Rodolphe, le fils cadet, Alphonse tournait les pages d'un livre, les jumeaux et Bianca se disputaient une partie d'échec, Albert lisait le journal dans un fauteuil à bascule, une pipe dans la bouche, et Marianne coiffait les cheveux de feu de sa petite sœur Hélianthe. Qu'est-ce que c'est ironique de penser que dans quelques instants toute leur vie serait totalement bouleversée.

D'ailleurs, dehors un jeune coursier était sellé sur un cheval au galop, se demandant comment est-ce qu'il allait se sortir du piège dans lequel il était tombé. Vraiment, les nouvelles n'étaient pas bonnes. Enfin, il aperçut une drôle de maison de travers aux étages superposés les uns sur les autres. "C'est ici" se dit-il avec un pincement au cœur. Il s'avança vers elle et frappa trois coups à la porte. Il entendit des bruissements de papier et le battant laissa place à un grand homme roux. Il était tellement impressionnant avec ses larges épaules que le coursier recula d'un pas.

- Euh... bafouilla-t-il avant de se reprendre. Mr Vandenblaan ?

Le grand homme le regardait avec méfiance.

- Lui-même.

- Et bien, Mr Vandenblaan, j'apporte une bien mauvaise nouvelle. La République du Sud a déclaré la guerre au Royaume du Nord.

Un bruit de verre cassé retentit dans la cuisine. À l'intérieur de la maison, une femme et six enfants le regardait, les yeux écarquillés et la bouche ouverte.

- Vous êtes réclamé, ainsi que votre fils aîné au champ de bataille pour vous battre.

- Non ! s'exclama une petite rouquine, des larmes perlant à ses grands yeux noisette. Non, papa, Alphonse, vous ne pouvez pas partir !

Le père de famille tourna vers sa progéniture et sa femme un visage fermé.

- Je suis désolé, mais la monopolisation est très claire. Je dois partir, que je ne le veuille ou non. Toi aussi, Alphonse, même si ce n'est pas le moins du monde ce que mon instinct de père me dicte.

Il se dirigea alors vers le coursier et lui demanda :

- Et pour mes enfants et ma femme ? Que doivent-ils faire ?

- Mr Cardeenoft a prévu de faire rentrer tous les enfants à Anistopéra plus tôt. D'ailleurs, voici les lettres pour Hendri Vandenblaan, lut-il, Andrew Vandenblaan et Bianca Hillenburg.

Il lui tendit les lettres que les trois concernés ouvrirent précipitamment. Une écriture fine et élancée y était inscrite.

Chère Miss Bianca Hillenburg, lut-elle.

Je me présente, je suis le directeur d'Anistopéra, une école composée de Voyageurs. Mais j'ai appris de source sûre que Mrs et Mr Vandenblaan vous avait tout expliqué. Je n'avais prévu vous faire entrer dans mon école seulement en septembre, mais la guerre a été déclarée et il m'a semblé plus sûr de vous protéger en vous emmenant maintenant. Toutes les fournitures nécessaires à votre apprentissage se trouve déjà dans votre dortoir, bien au chaud. Les Vandenblaan vous emmèneront demain matin, vous et messieurs Vandenblaan à Anistopéra par voiture et déposeront en même temps Albert et son aîné Alphonse.

À bientôt, miss,

Mr Cardeenoft, directeur d'Anistopéra.


Bianca releva les yeux et découvrit toutes les larmes de la grande famille avec un pincement au cœur. Cette gentille famille sera aussi déchirée, comme la mienne, pensa-t-elle avec un pincement au cœur.


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Alors ? Qu'en dîtes-vous ? Je sais que c'est un peu court, mais j'avoue que je suis assez fière de mon idée, sachant que hier je n'en avait plus du tout...

En espérant que vous avez aimé,

lavieduneauteure


ℓєѕ ƲσуαƓєυяѕ ∂єѕ Ƭємρѕ αηƇιєηѕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant