Chapitre 5

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5 ans plus tôt suite

Les semaines continuent à passer et je suis de plus en plus intrigué par ma captive. Enfin elle ne l’est plus, elle vit désormais en liberté, avec moi. Je n’ai jamais vécu une situation pareille. Elle ne me demande rien, elle ne se plaint jamais, on dirait juste qu’elle est heureuse d’être là. Elle ne parle pas beaucoup, comme moi, et c’est agréable. Parfois, le soir, je me surprends à avoir envie qu’elle vienne s’endormir sur moi, comme ça lui est déjà arrivé, j’ai juste envie de la sentir près de moi. Elle me trouble et, même si je ne comprends pas tout, j’aime ça. Je n’ai pas envie qu’elle parte, je voudrais la garder captive pour toujours.
Je l’ai déjà emmenée en ville. C’était encore un autre de mes tests. Je l’ai laissée faire ses propres courses et je me suis caché pour voir ce qu’elle faisait. Allait-elle s’enfuir ? Non. Elle est juste allée à l'épicerie du coin et, quand elle en est ressortie, la seule chose qu’elle a faite, c’est me chercher partout. J’ai vu sa peine quand elle ne m’a pas trouvé, elle a cru que je l’avais abandonné et, quand je suis revenu dans son champ de vision, prétextant que j’étais parti chercher quelque chose, elle m’a sauté dans les bras. C’est la première fois qu’elle m’approchait d’aussi près par envie, j’en ai été surpris et j’ai reculé par réflexe, je n’aime pas trop qu’on me touche. Elle s’est excusée, a semblé lointaine pendant tout le chemin du retour et, depuis, elle fait très attention à laisser une certaine distance entre nous. Mais je n’en veux plus !
J’ai envie qu’elle s’approche, qu’elle me touche, c’est comme un besoin, une drogue. En général, quand je désire quelque chose, je le prends et je ne m’occupe pas de ce que pensent les autres, mais, là, j’aimerais qu’elle soit consentante, qu’elle en ait envie.
Je suis assis dans le canapé, à regarder une série à la con, comme d’habitude. Avant qu’elle soit là, j’avais une vie un peu plus trépidante, mais, maintenant, je n’en ai même plus envie, être ici avec elle me suffit. Mes pulsions, mes envies de faire du mal sont au calme, je n’y pense même plus.
Je me retourne et la regarde. Elle est vraiment sublime, c’est la plus belle femme que j’ai vu. Je me lève et vais la voir. Je suis près d’elle, mais pas encore assez à mon goût.
— Jason, je peux te poser une question sans que tu t’énerves ?
J’ai horreur qu’on commence une conversation comme ça, car, en général, le sujet va me mettre en colère. Je prends le verre de jus d’orange qui est devant moi, et commence à boire en attendant la suite.
— As-tu déjà eu une petite amie ?
Je recrache tout mon verre sur le comptoir, je ne m’imaginais pas du tout cette question.
— Quoi ?
Elle va chercher un chiffon et nettoie les dégâts que j’ai causés.
— Je ne t’ai jamais vu avec une fille depuis que je suis là, je… Excuse-moi, je vais trop loin.
— Non, dis-moi le fond de ta pensée.
Je m’assois sur le tabouret et attends la suite, je veux vraiment savoir où elle veut en venir.
— Je me disais juste que, si c’est moi qui te gêne d’avoir quelqu’un, je peux partir. Enfin pas définitivement, hein ? Enfin, sauf si tu ne veux pas me garder. C’est vrai que je n’ai pas baisé depuis des mois. Mais la seule avec qui j’ai envie de le faire est devant moi et, tant que je ne me coulisserai pas entre ses cuisses, je m’occuperai avec ma main.
— Je ne veux pas baiser avec une fille.
— Tu es gay ?
J’éclate de rire, car, certes, il m’arrive de baiser des hommes, mais je préfère les femmes.
— Non.
Alors je ne comprends pas ? Tu es asexuel ?
— Non plus. Et toi ? Pourquoi tu restes ici, pourquoi tu ne vas pas te chercher un homme qui t’achètera une jolie maison typiquement américaine, qui te fera des enfants, qui te…
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’elle a fait le tour du comptoir et se pointe devant moi. Je suis pris dans ses yeux magnifiques… Bon sang, il faut qu’elle recule sinon je vais craquer.
— Si je te le dis, j’ai peur que tu me mettes à la porte.
Elle me regarde intensément, mon corps réagit avant mon cerveau, je me lève et coince son corps contre l’îlot central. Je respire son cou, je bande, ma bite n’a qu’une seule envie c’est que je la libère.
— Dis-moi, Océane, dis-moi pourquoi tu restes ici avec moi ?
Je recule un peu et la regarde.
— Je ne veux pas de cette vie que tu viens de décrire.
— Quelle vie veux-tu, alors ?
— J’en veux une avec toi.
Mon cœur commence à palpiter, ma bouche devient sèche.
— Comme un ami ?
— Non, comme mon homme ! Je te veux, toi, pas un autre. Pitié, ne me mets pas dehors…
— Je ne vais pas le faire et tu sais pourquoi ?
J’entends un non, dit dans un souffle.
— Car je ressens la même chose. C’est pour ça que je ne vais pas ailleurs, j’attendais que tu sois prête, que tu aies vraiment envie de rester avec moi… Pour moi, et non parce que je te retiens.
Je lui ai enfin dit. Tout ce que j’avais sur le cœur. Et elle aussi. J’approche ma bouche de la sienne, l’embrasse. Sa bouche est un délice, je voudrais m’en délecter jusqu’à la fin de ma vie. Je la dévore, j’en veux plus. Je la soulève et la pose sur le plan de travail de cuisine.
— Je ne veux jamais partir, je veux que tu me gardes prisonnière jusqu’à la fin de ma vie.
Je la porte et l’emmène dans ma chambre où je l’allonge délicatement sur le lit puis je me mets au-dessus d’elle, la regarde et je lui dis des mots vrais sur lesquels je ne reviendrai pas en arrière.
— Si on va plus loin, tu seras liée à moi à vie. Je te donnerai tout et j’attends la même chose en échange. Si tu me trahis ou si tu essaies de me quitter, je te tuerai.
— Tu iras voir d’autres femmes, tu me frapperas où me violeras ?
— Jamais.
— Alors, jamais je ne te quitterai.
Elle appuie ses mots en commençant à enlever les boutons de mon jeans.
Ce que je lui promets, c’est de n’être plus jamais seule. Et moi non plus, ainsi. Il faudra qu’elle accepte mes travers et, moi, j’ouvrirai mes barrières pour elle, seulement pour elle. Nous formerons un duo de personnes aussi dingues l’un que l’autre, moi pour ce que je fais, elle pour rester avec moi.
Océane retire mon pantalon, je l’aide, elle commence à me caresser, j’ai l’impression d’être au paradis depuis le temps que j’attendais ça. Je continue à l’embrasser comme un affamé et on finit nu avant de dire ouf. Quand je vérifie si je peux entrer en elle sans lui faire mal, elle est trempée, alors je n’attends pas, les préliminaires attendront plus tard. J’entre doucement pour que ses chairs s’habituent à la taille imposante de mon sexe puis, je sens quelque chose qui me bloque au fond. Je relève la tête et la regarde, complètement abasourdi.
— Tu es vierge ?
— Oui, désolée…
Elle tourne la tête sur le côté, pour ne plus me regarder.
— Mais… Tu étais avec l’autre connard !
— Nous n’avons jamais fait quoique ce soit.
— Regarde-moi.
Quand son regard se pose à nouveau sur moi, je souris.
— Merci pour ce cadeau.
J’ai déjà baisé des vierges, mais, en général, elles n’étaient pas consentantes et n’avaient pas envie de me faire ce présent. Elle, oui, elle m’offre une chose importante que je serai le seul à avoir.
Je donne un grand coup de reins et passe enfin cette barrière. Elle crie et pleure de douleur, je la réconforte, lui dit que ça va passer et c’est ce qui arrive quelques instants plus tard. Je ne vais pas la baiser comme un bourrin, comme je fais d’habitude, c’est sa première expérience et, en plus, c’est mon obsession, mon objet de convoitise. Je lui fais l’amour et c’est autant sa première fois que pour moi, qui la regarde dans les yeux tout le long. Quand je jouis enfin, je sais que notre avenir est lié à présent.
— Tu ne peux plus revenir en arrière, tu es à moi, Océane, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Du plus profond de mon âme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant