ℂ𝕙𝕒𝕡𝕥𝕚𝕣𝕖 𝟞 : Aveux et Remords

48 13 33
                                    

Angleterre, Mai 1840

~𝔹𝔼𝔸𝕋ℝ𝕀𝕏~

Je sentais l'angoisse monter en moi à l'idée d'annoncer ma bêtise à ma mère. Ne supportant plus l'attente, je débitais le tout d'une traite :

- J'ai mal agi envers notre invité, j'ai été méfiante et je lui ai dit des choses horribles.

Ma mère m'observa confuse. Elle me questionna :

- Que veux-tu dire par "horribles" ? Rassure-moi, tu ne lui a pas dit que tu te méfiais de lui ou autre chose de blessant.

Je restais silencieuse, n'osant pas lui répondre affirmativement. Elle réitéra sa question :

- Béatrix, je te parle mon enfant, tu viens de me dire que tu as été méfiante envers lui. Les choses que tu lui à dites sont-elles en rapport avec tes impressions à son égard ?

Je hochais la tête honteusement et soufflais :

- Je lui ai dit que... je ne l'appréciais pas et que je le trouvais hypocrite.

Le visage de ma mère perdit aussitôt son air doux et elle se crispa, avant de me demander :

- Est-ce donc comme cela que je t'ai appris à te comporter ? Je te croyais plus intelligente. Comment as-tu pu laisser des mots aussi horribles franchir tes lèvres, toi que j'ai toujours considérée comme la plus douce et la plus polie. Je suis déçue jeune fille.

Je tentais de parler pour m'excuser, mais elle me coupa :

- Pas un mot, je ne veux pas que tu me parles. Pour l'instant, tu seras consignée dans ta chambre et tu occuperas ton temps à écrire une lettre d'excuses. Tant que tu ne seras pas pardonnée par le jeune homme, il en sera de même pour moi. Inutile de m'adresser la parole jusqu'à nouvel ordre.

Voir ma mère d'ordinaire si douce se fâcher et être froide à ce point-là m'était insupportable. Je savais que je méritais ses remontrances, je montais donc dans ma chambre et finissais par m'endormir après avoir vidé toutes les larmes de mon corps.

***

Mon sommeil fut agité et je me réveillai plusieurs fois dans la nuit. Je rêvais de mon père dans un navire ballotté par la tempête. Je voulais l'appeler, mais je ne pouvais ni parler, ni bouger. Une main géante sortait des flots, elle était ornée d'une chevalière dorée. Je la reconnaissais, c'était celle du père d'Evander, il sortait à présent entièrement des flots et secouait l'embarcation dans tous les sens en sifflant comme un serpent. Je vis alors à l'horizon une sorte de radeau presque démoli sur lequel se tenait Evander une femme endormie dans les bras. Il se levait et agitait ses bras en criant "Père, arrêtez, Nathaniel n'est pas sur ce bateau". L'interpellé s'arrêta alors avant d'envoyer le navire s'éventrer contre les rochers d'une falaise.

Je me réveillais à l'aube en sursaut couverte de sueur.

J'ouvrais la fenêtre pour respirer de l'air frais. J'étouffais. Je décidais de m'atteler à l'écriture de ma lettre d'excuses afin de me changer les idées. Je m'installais à mon secrétaire, pris mes plus belles feuilles et commençais ma besogne.

Je ne vis pas l'heure passer et lorsque j'avais fini le soleil était déjà très haut dans le ciel. Je me levais et décidais d'aller poster ma lettre.

J'étais sortie de chez moi depuis une quinzaine de minutes et j'étais arrivée en ville. Je m'apprêtais à entrer à la poste lorsque je vis un jeune homme qui me faisait étrangement penser à Evander. Je crus d'abord que c'était lui, ce n'est pas qu'il lui ressemblait totalement, mais il y avait un air.

La seule différence était la couleur bleue de ses yeux. Je remarquais qu'il m'observait attentivement également. Je voulais m'excuser, mais au moment où j'allais parler, il le fit aussi et nous dîmes en même temps :

- Désolé(e) vous ressemblez à une connaissance.

Étonnés, nous nous regardâmes et j'essayais de maîtriser mon rire pendant qu'il essayait de retrouver son souffle, qui lui manquait déjà à force de s'esclaffer.

Il m'interrogea :

- Puis-je me permettre de vous demander votre nom, gente demoiselle ?

- Je suis Béatrix Taylor et vous ? Lui demandais-je en retour.

- Nathaniel Smith à votre service, vous pouvez m'appeler Nathan. Répondit-il avec un geste théâtral.

Nathaniel... C'était étrange, il me semblait avoir entendu ce nom... Où donc ?...

.... Mais oui ! Je crois que la personne que Georges Adams cherchait dans mon cauchemar cette nuit portait ce prénom.

Non, ce n'était qu'une coïncidence, assez de paranoïa pour le mois, j'avais trop abusé.

Nous continuâmes à faire connaissance et je postais ma lettre, avant de me quitter, il n'hésita pas à me proposer ses services d'Artisanat si jamais j'en avais besoin.

Je rentrai donc chez moi joyeuse d'avoir rempli ma tâche et rencontré une aimable personne. Je ne me doutais pas un instant que ma joie ne durerait que très peu.

Ce qui allait arriver allait bouleverser ma vie à tout jamais.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Salut ! Comment ça se passe les vacances ? Bien, j'espère !

Bon, je vous poste ce chapitre devant lequel je suis un peu sceptique parce qu'il ne me satisfait pas complètement, mais les choses sérieuses peuvent enfin commencer.

Merci, à ceux qui lisent et me supportent, c'est très important pour moi. Et au passage désolée pour les phrases de 4 km, j'essaye de m'améliorer au fur et à mesure du temps.

Voilà, c'est tout pour moi !

Enjoy and Thank You Very Much Sweeties <333 !

~Xiomara JASPEA~

Looking for him [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant