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Rêve de rêver.

Signe que depuis la nuit des temps, le temps d'une nuit, je rêve éveillé.

J'ai le désespoir de toujours avoir des espoirs de rêver en dormant.

Le temps d'une nuit sans sommeil j'accueillerai le sommeil.

À la poursuite des bras de Morphée je me lance une fois la nuit tombée.

La lune luit dans la nuit et le soleil ébloui plus à midi.

Dans le broyant silence de la ville endormie, je cherche les rêves-tard qui eux aussi veillent le soir et rêvent le jour de rêver la nuit.


Fenêtre ouverte, mon rêve éveillé rejoint ceux des veilleurs qui rêvent tôt de rêver tard, qui rêvent tout le temps.

Minuit passé, le calme se déchaîne, il s'engouffre dans ma chambre.

Le ciel noir d'encre illumine l'univers.

La lune se lève dit-on, mais elle n'a pas dormi.

Le soleil se couche dit-on, mais il ne rêve que de ça.

Se coucher et enfin rêver.

Des rêves mais aussi des cauchemars.

Les monstres de notre imagination déballent les et entrent sans frapper. Nous les rêveurs éveillés, nous les voyons mais jamais ils ne nous rendent visite.


Les étoiles parsèment le ciel endormi et sont plus nombreuses que le temps que l'on passe à rêver endormi.

Étouffées par les lampadaires, en ville elles n'existent pas.

Que ce doit être ennuyant.


Je rêve les étoiles dans les yeux de ne plus pouvoir observer de mes yeux les étoiles.

De ne plus pourvoir apprécier le grabuge du silence nocturne.

De ne plus pourvoir rêver le jour de rêver la nuit.

De ne plus pouvoir rêver de rêver.


Sur le brouillon de la perfection du sommeil n'était pas écrit les mots "tout le monde".

La lune les a parfaitement raturé et a écrit "la majorité".

Cauchemars et rêves endormis bannis.

Rêves et cauchemars éveillés sont nait.


Rêver de rêver

Signe que depuis la nuit des temps, le temps d'une nuit, je rêve éveillé.

NyktóviaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant