Chaque jour je la voyais, elle lisait, elle se coiffait, elle dansait... Quoi quelle fasse, elle était magnifique.
Elle avait les les cheveux longs, ondulés, teintés tantôt en bleu, tantôt en vert, tantôt en rose, les yeux aussi beaux que l'automne, elle avait de magnifiques rondeurs ainsi qu'un sublime visage.
Cette fille c'était ma voisine d'en face. Seulement une rue nous séparait mais nous ne nous somme jamais parlé. Du moins pas en face à face. En effet, un jour de mai, alors que le soleil étai au zénith et que moi j'étais dans le salon, elle était venue déposer un mot à mon attention dans ma boîte aux lettres. L'après-midi même j'étais allé chercher le courrier et j'étais tombée sur son morceau de papier violet parsemé de petits papillons dessinés à la main. J'étais montée dans ma chambre afin de lire ce mot. Je l'avais ouvert avec délicatesse et j'avais commencé ma lecture. Son écriture était si élégante. Sur sa petite lettre, elle me disait que cela faisait un moment qu'elle m'observait et qu'elle me trouvait très jolie. Elle m'avait aussi écrit son numéro de téléphone en me disant de ne pas hésiter à lui envoyer un message. Après avoir fini ma lecture, j'avais enregistré son numéro dans mon portable mais je ne lui avais pas envoyé de message. j'avais peur, j'étais stressée et j'étais bien trop timide pour commencer une conversation. Alors j'avais laissé passer quelques jours où je continuais de la contempler en silence. Mais un jour de pluie, j'avais enfin pris mon courage à deux mains et je lui avais envoyé : "Le soleil a été remplacé par la pluie, c'est triste...". Quelques secondes à peine après, elle m'avait répondu, comprenant directement de qui il s'agissait. C'est comme cela qu'avait débuté notre relation.
Cela faisait huit mois que nous parlions par messages, cependant nous ne nous étions encore jamais parlé à vive voix, alors quelle fut ma surprise quand je la vis à mon portail en train de discuter avec ma mère. Je commençais à stresser et mon coeur s'emballa. Elle leva le regard vers ma fenêtre ouverte, j'eu à peine le temps de me cacher. Je crois qu'elle me vit, j'entendis son rire cristallin qui me donna le courage de sortir de vous ma couverture et de me présenter à ma fenêtre. Elle regardait toujours dans ma direction, elle sourit et me fit un petit coucou de la main ; je lui rendis timidement son sourire.
Après encore quelques mois à parler par messages et à se voir de plus en plus fréquemment, nous fîmes notre premier atelier jardinage au jardin des plantes et nus plantâmes ensemble, toute les deux, un rosier dont les fleurs n'étaient pas encore sorties. Après cela, nous passâmes toute la journée ensemble.
Notre relation évoluait petit à petit et le temps passait, tantôt lentement, tantôt rapidement ; mais il passait et nous éprouvions de plus en plus de sentiments l'une pour l'autre.
À peu près un an plus tard, au printemps suivant, nous nous retrouvâmes au jardin des plantes. Nous marchâmes quelques minutes puis, prise d'un d'un élan de courage, je me retourna et murmura : "Charlotte, je t'aime, j'ai des sentiments pour toi...". Elle resta silencieuse quelques secondes jusque'à ce qu'elle dise : "Moi aussi, moi aussi je t'aime Anna...". Nous ne parlâmes pas durant quelques minutes. Charlotte me demanda maladroitement si elle pouvait me prendre dans ses bras et je hocha positivement la tête. Elle me fît un câlin qui était tellement tendre, elle était si douce avec moi. Sans que je ne m'y attende, elle m'embrassa délicatement.
Ce jour-là, même si je ne le voyais pas, je suis sûre que les bourgeons du rosie que nous avions planté devinrent de magnifiques fleurs, aussi belles que ma "voisine d'en face".
VOUS LISEZ
Nyktóvia
Contoᵗᵉˣᵗ & ᵖᵒᵉᵐ | capharnüm d'encre versé à la lueur de l'amant du soleil 17.07.23