J'avais la haine amoureuse et tu avais l'amour haineux.
Je t'aimais sans te le dire, le gardant pour moi, te faisant croire que je ne t'appréciais pas.
Et tu me faisais croire que tu m'aimais, profitant de mon innocence pour me faire des choses vulgaire.
Me voler ma liberté, ma virginité, ma confiance en moi ainsi qu'en autrui.Tu m'as choisis moi pour te servir de test.
Ce que tu as pu être égoïste !
Mais le pire dans tous ça c'est que je t'aimais quand même, malgré les atrocités silencieuses que tu me faisait vivre.
Tu te délectais de me voir les jambes ouvertes, les joues carmins et le visage trempé.
Tu prenais du plaisir à me toucher la cuisse lorsqu'on était assis côte à côte.Mais tu es partit lorsque tu appris que tu avais fait germer une fleur dans mon ventre.
Tu es partit lorsque que tu as su qu'il fallait que tu prennes tes responsabilités.
Tu as fuit devant la vie que tu avais créé sans mon consentement.
Et moi j'ai directement pensé à faire faner la fleur qui grandissait en moi, mais j'ai renoncé à cette idée dès le moment où je suis allé chez le médecin pour la première fois.
J'avais dans mon ventre la vie qu'une personne ne pourra peut-être jamais avoir.
J'avais dans mon ventre une rose sur le point d'éclore, un pissenlit d'un jaune aveuglant, une violette au pétales pâles.Et puis après neuf mois j'ai mis au monde un petit garçon.
Il te ressemblait tellement.
Je l'ai aimé.
Et je t'ai détesté.
Pour la première fois je t'ai haïs de tout mon être.
Pour m'avoir quitté.
Pour m'avoir violé.
Pour m'avoir frappé.
Mais, ô, qu'est-ce que je t'ai aimé de m'avoir permit de donner la vie à une si belle et délicate fleur !Enfin un jour j'ai quitté ce champ fertile qu'était notre appartement.
Je me suis rendue dans la ville bruyante, chez mes parents.
Du haut de mes vingt et un ans.
Avec dans les bras un enfant d'à peine un printemps.
Et dans le corps quatre vingt onze ans.
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Nyktóvia
Contoᵗᵉˣᵗ & ᵖᵒᵉᵐ | capharnüm d'encre versé à la lueur de l'amant du soleil 17.07.23