Je me réveille aujourd'hui avec un sourire sur le visage. C'est un jour spécial ! Mon grand frère Seydou revient au village pour les grandes vacances. Je suis si excitée ! Depuis que j'ai appris qu'il était de retour, mon cœur bat plus vite. Seydou est l'aîné de notre famille et il compte beaucoup pour nous tous. Il est gentil, toujours prêt à m'aider, et il prend soin de nous tous. C'est lui qui a eu la chance d'aller à l'école en ville, et ça, ça me rend encore plus heureuse de le revoir.
Avant de partir pour continuer ses études chez notre oncle Boubacar, Seydou m'a fait une promesse. Il a dit qu'il ferait tout pour que nous puissions aller à l'école aussi. J'ai toujours rêvé d'apprendre. Quand je vois les autres enfants du village partir à l'école avec leurs cahiers et leurs sourires, mon cœur se serre un peu. Je veux tant faire comme eux ! Mais mon père ne veut pas. Il dit que l'école n'est pas faite pour les filles. Il pense que les filles doivent rester à la maison, apprendre à s'occuper du foyer, et se préparer à se marier. Ça me rend vraiment triste d'entendre ça.
Je me souviens d'une discussion que j'ai surprise entre Seydou et mon père. J'avais huit ans, et j'étais cachée derrière la porte, curieuse d'entendre ce qu'ils allaient dire. Seydou avait dit à notre père : « Père, l'éducation est importante pour les filles. Elles ont le droit d'apprendre et de se préparer pour l'avenir. » Mon père avait répondu que c'était mieux pour nous de rester à la maison, à apprendre les tâches ménagères. J'avais le cœur lourd en entendant ça. À ce moment-là, j'ai compris que Seydou essayait vraiment de nous aider, mais il n'avait pas réussi à convaincre notre père.
Aujourd'hui, alors que je pense à tout cela, les cris joyeux de mes petits frères me ramènent à la réalité. Ils courent partout en annonçant que Seydou est enfin arrivé ! Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je me précipite dehors, prête à le voir. Quand je l'aperçois, je n'hésite pas une seconde. Je cours vers lui, le sourire aux lèvres.
« Je suis si contente de te revoir, mon frère ! » lui crie-je en le serrant dans mes bras.
Il me répond avec un grand sourire : « Merci, petite sœur. » Son sourire est comme un rayon de soleil qui chasse mes inquiétudes. La maison est en fête !
Tantie Aïcha, notre mère et les autres membres de la famille sont là, riant et accueillant Seydou avec joie. Il a apporté des cadeaux pour chacun de nous. Quand je découvre la belle robe qu'il m'a offerte, je saute de joie. Je ne peux pas m'empêcher de le remercier avec enthousiasme.
Aujourd'hui est une journée de bonheur, et je veux profiter de chaque moment. Seydou me raconte ses histoires d'école. Il parle des mathématiques, des livres qu'il a lus, des amis qu'il s'est faits. Chaque mot qu'il prononce m'emporte dans un autre monde. J'écoute avec attention, les yeux brillants. J'aimerais tellement être comme lui, aller à l'école, apprendre des choses nouvelles, discuter avec des amis.
Mais au fond de moi, je sais que les choses ne sont pas simples. Mon père reste ferme sur ses idées. Alors, même si aujourd'hui je suis heureuse, un petit nuage de tristesse plane au-dessus de mes pensées. Je me demande si je pourrai un jour aller à l'école, comme Seydou.
À mesure que la soirée avance, je suis assise près du feu avec ma famille, écoutant les histoires et les rires. Je regarde Seydou et je réalise à quel point il est important pour moi. Il est là, il me soutient, et il continue de croire en moi. Peut-être qu'un jour, grâce à lui, je pourrai réaliser mon rêve d'aller à l'école.
La nuit tombe, et le ciel s'illumine de milliers d'étoiles. Je m'accroche à mes rêves, à mes espoirs. Un jour, je veux aussi avoir la chance de lire des livres, de résoudre des problèmes de maths et d'apprendre plein de choses. Pour l'instant, je savoure cette belle journée, entourée de ma famille, de l'amour de Seydou, et de l'espoir qui brûle en moi.
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LES VOIX ÉCLAIRÉES
Historical FictionAwa : « Ma famille est très pauvre, mais je veux aller à l'école pour acquérir les connaissances et les compétences nécessaires afin d'avoir un bon métier, pour subvenir à mes besoins ainsi qu'à ceux de ma famille. » I'm so sorry pour le debut , j...