Sous nos bavardages, la dame de tout à l'heure rentra.
Dame: Bonjour les enfants, vous allez bien? (Elle parlait bien sûr en haoussa)
"Oui," nous répondons tous ensemble.
Le temps passe et la même routine continuait. On partait à l'école le matin et le soir. Les cours étaient un peu difficiles, mais on se débrouillait. J'avais beaucoup de difficultés à écrire certaines lettres, ce qui m'avait valu des coups de chocottes. Ça m'avait fait tellement mal que j'ai dit à maman que je ne voulais plus retourner à l'école. Mais c'est sans compter sur ma mère qui disait que je n'avais aucun choix et qu'elle n'allait pas céder à mes caprices. Elle ajoutait que je ferai mieux de me taire avant que ces paroles n'arrivent dans les oreilles de Baba.
À l'attente de ce nom, je me suis rapidement levée et lui ai dit que je blaguais, que j'allais vite retourner. Pourquoi? Parce que simplement attendre son nom me faisait frissonner et me remplissait de peur. Ainsi, je me suis appliquée encore plus pour apprendre à écrire.
J'écrivais sur tous les papiers que je retrouvais par terre, n'épargnant aucun mur dans la chambre de ma mère. Je le faisais aussi sur les murs de dehors jusqu'au jour où Tanti Maria m'avait regardée très mal et menaçait de le dire à Baba. Alors, je me suis contentée de ne plus écrire sur les murs de la maison et de me limiter à ceux de notre case.
Quand je gribouillais la lettre L, ou bien le F, ou le G, ou bien les voyelles sur notre mur, maman ne disait rien et se contentait seulement de me regarder ou parfois de rire de moi. Malgré les efforts, c'était toujours difficile, mais ça s'est quand même un peu amélioré.
Quant à la lecture, là c'était mon domaine, et je devais ici remercier Alioune, car grâce à lui, je connaissais les 26 lettres de l'alphabet français bien avant mon inscription. Alors, je n'ai pas eu beaucoup de difficultés à les maîtriser. Ma maîtresse m'avait beaucoup félicitée en disant que j'avais une très belle voix et que je prononçais très bien les lettres.
Suite à ce compliment, j'étais trop contente, et je n'ai pas manqué de tout raconter à ma maman une fois à la maison, ce qui m'a valu un sourire sincère venant d'elle.
Vous savez, le vendredi après la grande prière, j'apprenais à certaines de mes sœurs ce qu'on nous apprenait à l'école. Certaines n'étaient pas intéressées, et d'autres me suivaient partout où je partais, juste pour que je leur apprenne les alphabets.
Au début, chaque matin et soir, je partais à l'école accompagnée de ma mère. Avant, elle revenait me récupérer à la sortie, mais je lui avais demandé si je pouvais revenir toute seule avec Fatou. Nos maisons étaient proches mais pas trop, et on se séparait à chaque fois au niveau d'une ruelle où on voyait deux chemins, l'un qui conduisait vers leur maison et l'autre vers chez nous.
Des fois je décidais de l'accompagner chez elle, mais arrivée devant sa porte, elle décidait de me raccompagner, et une fois devant chez nous, je décidais aussi de la raccompagner, et ainsi de suite, c'était le jeu de raccompagnement jusqu'à ce qu'on se fatigue et que chacun rentre chez soi. C'est très amusant, et ça a eu l'effet ma maman quand je lui avais raconté ce qu'on faisait. Elle avait d'abord éclaté de rire, puis d'un ton sérieux, elle m'avait dit: "C'est amusant vos jeux, et maintenant je comprends pourquoi tu arrivais en retard à la maison. Mais arrêtez de traîner dehors après la descente de l'école et rentrez vite à la maison."
On était devenues si proches avec Fatou que tout le temps on traînait ensemble, même en dehors des cours, et même ma maman la connaissait.
Bon trêve de bavardages, aujourd'hui c'est la fête scolaire et la remise des bulletins de la troisième composition. Les deux autres fois, j'ai été respectivement 11ème et 5ème de ma classe avec 6/10 de moyenne la première et 7/10 de moyenne la deuxième. À chaque fois, la maîtresse me félicitait bien en disant que c'était bien mon travail. J'étais contente, et comme cadeau, ma maman m'achetait aussi chaque fois les beignets de chez Sara. Elle fait les meilleurs beignets du village, mais c'était un peu cher. J'étais trop contente, et j'étais pressée que les vacances arrivent pour tout raconter à Alioune.
C'est la voix de ma maman qui me sort de mes pensées.
Maman: Fais vite pour te préparer, après, tu viens, je te coiffe, sinon tu vas être en retard.
J'enfile rapidement ma robe bleue de la fête de Tabaski de l'année passée 👗, avec mes claquettes. Après, je viens m'asseoir pour qu'on coiffe mes cheveux. À la fin, le résultat est bien joli, et je suis toute contente de retrouver mes camarades.
Pour la fête scolaire, chacun devait amener un plat pour le manger avec les autres. Et pour l'occasion, ma mère m'avait préparé un bon Maca avec deux morceaux de viande. Je sens que ça va être la fête, car ici je ne mange du Maca que quand je suis malade ou quand il y a un baptême à la maison. Elle met le plat dans une petite tasse, le tout enroulé avec un bout de tissu.
Je prends le plat, je remercie maman, et je sors en direction chez ma Fatou d'amour. Une fois chez elle, je vois sa maman.
Moi: Salam aleykoum, bonjour Tanti, Fatou est là?
Maman de Fatou: Oui, elle est en train de se préparer. Viens t'asseoir sur la natte en attendant qu'elle finisse.
Mince!!
On est en retard hein!!
Mais je m'assois quand même timidement sur la natte à attendre que la princesse Fatou finisse de se préparer. Tranquillement dans mes pensées, je vois la princesse toute belle qui sort de leur chambre avec sa grande sœur.Fatou: Awa, ça va?
Moi: Oui, Fatou, fais vite, on y va.
Fatou: D'accord, attends que je prenne mon plat dans la cuisine.
Après quelques instants, elle ressort, et puis on se met en chemin avec sa grande sœur aussi.
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Merci...
C'est quoi Maca?Imaginez un délicieux plat de pâtes à l'africaine, une fusion de saveurs audacieuses et d'ingrédients vibrants. Dans une poêle, les oignons et l'ail dansent dans l'huile parfumée, créant une base aromatique. Les poivrons colorés entrent en scène, apportant une touche de fraîcheur et de croquant. Si l'aventure culinaire le permet, une viande succulente se mêle à la danse, s'imprégnant des saveurs vibrantes de la cuisine africaine.La sauce, concoctée avec des tomates mûres et des épices soigneusement sélectionnées comme le poivre de Cayenne, le gingembre et le thym, prend vie
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LES VOIX ÉCLAIRÉES
Historical FictionAwa : « Ma famille est très pauvre, mais je veux aller à l'école pour acquérir les connaissances et les compétences nécessaires afin d'avoir un bon métier, pour subvenir à mes besoins ainsi qu'à ceux de ma famille. » I'm so sorry pour le debut , j...