🧋 MON🄳🄰🅈

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Dear my Y/N,

Lundi,

Les journées se suivaient inlassablement, comme un refrain sans fin dans la symphonie de ma vie. Chaque matin, je me levais avec un léger sourire, en sachant que l'après-midi m'apporterait une lueur d'espoir. J'allais travailler au café, mais ce n'était bien évidemment pas le charme du lieu qui m'attirait chaque jour, ma raison de sourire, c'était toi, ma meilleure amie, Y/N.

Chaque après-midi, comme une horloge parfaitement réglée, tu franchissais la porte du café à 16 heures précises. Le son des clochettes annonçant ton arrivée faisait battre mon cœur plus fort.

En fait, tout ce qui comptait pour moi, c'était ce moment, quand tu entrais et que nos yeux se rencontraient.

Tu t'étais avancé avec grâce, illuminant la pièce de ta présence. Moi, je me tenais là, derrière le comptoir, avec un mélange d'excitation et de nervosité alors que tu approchais.

Ce lundi-là, tu m'avais adressé la parole afin de me saluer et de me demander comment j'allais toujours avec ton sourire radieux dont toi seule a le secret.

"Hey Junhui ! Comment tu vas ?"

J'ai toujours détesté qu'on m'appelle par mon prénom complet, mais toi, tu semblais adorer ça. Et quand il sortait de ta bouche, j'adorais aussi l'entendre.

Je t'avais répondu tendrement en essayant de garder un ton décontracté, je crois que c'était loupé tant j'étais stressé de te voir.

Je sais qu'on se voyait déjà tous les jours, mais tous les jours j'étais anxieux à l'idée de sentir tes yeux posés sur moi.

Comme chaque jour, nous nous asseyions à la même table dans le coin du café qui nous offrait une vue imprenable sur la rue animée. C'était notre endroit, notre petit refuge, où nous pouvions oublier les soucis du monde extérieur pendant quelques instants.

Chaque jour je te préparais un brown sugar remplis de boba et de chantilly, car je savais que tu adorais ça, et chaque jour, à 16 heures, je m'asseyais à notre table pour t'écouter parler.

Tu pouvais même raconter la chose la plus inutile du monde que je trouverais du plaisir à entendre ta douce voix.

Tu étais si belle Y/N... Tu es si belle, si gentille et si attentionnée... Je sais que tu détestais quand je te laissais parler parce que tu pensais sans cesse que tu m'ennuyais en racontant même les choses les plus futiles de ta journée.

Mais je pense que tu n'imaginais pas à quel point j'aimais tout particulièrement les moments où je me contentais de t'écouter en te regardant.

Pouvais-tu seulement imaginer à quel point ta vie me passionnais ? À quel point j'aimais t'entendre rire, t'énerver, râler ?

Je pense que tu ne pouvais pas.

D'une voix enjouée, tu avais commencé à me raconter les détails de ta journée. Je m'en souvient encore parfaitement bien Y/N. Tu me parlais de tes cours à l'université, des amis que tu avais rencontrés et des petites aventures que tu avais vécues. J'étais complètement captivé, écoutant chaque mot comme si c'était une mélodie que je ne voulais pas oublier.

J'espère ne jamais oublier le son de ta voix Y/N...

Ce lundi, tu avais sauvé un petit chaton abandonné, l'avais nourri et l'avais emmené chez le vétérinaire. Tes yeux brillaient de fierté en me racontant comment tu avais réussi à lui offrir une nouvelle vie.

J'étais très fier de toi Y/N.

Chaque détail que tu me partageais, aussi banal soit-il, me semblait fascinant. J'aimais la façon dont tu avais de t'exprimer, les inflexions de ta voix, les étincelles dans tes yeux lorsque tu évoquais quelque chose qui te passionnait.

J'aimais t'entendre me parler de ta vie, même si cela me torturait parfois intérieurement pour être honnête.

À chaque mot que tu prononçais, je ressentais également une pointe de jalousie. Lorsque tu me parlais de tes amis, je me demandais si l'un d'eux occupait une place plus spéciale dans ton cœur que moi. Mon esprit était empli de doutes et d'incertitudes.

Et je crois en effet que l'un de tes amis avait une place bien plus spéciale que la mienne dans ton cœur. Mais je ne t'en veux pas, je suis heureux pour toi ma petite Y/N.

Je gardais ces sentiments profondément enfouis en moi, de peur que cela puisse altérer notre amitié. Je ne voulais pas perdre cette connexion spéciale que nous avions, même si cela signifiait garder mon cœur dans l'ombre. Alors, je me contentais d'écouter, de sourire et d'acquiescer, tout en espérant qu'un jour, tu puisses voir à quel point tu comptais pour moi.

La journée avait avancé, le soleil se couchait doucement, et tu te levas pour partir. Mais avant ça, tu m'avais pris dans tes bras et j'avais simplement profité de cette chaleureuse étreinte.

Puis je te regardais t'éloigner, me demandant si un jour je trouverais le courage de te dire ce que je ressentais vraiment...

Et je me disais que peut-être, lorsque le moment serait propice et que je serais prêt à prendre ce risque.

Mais que pour l'instant, je me contenterais de ces moments précieux que nous partagions, ces instants où tu étais là, à parler de ta journée, et où je pouvais simplement t'apprécier en silence. Chaque jour, à 16 heures, je t'attendais avec impatience, prêt à te recevoir et à chérir ces moments fugaces qui nourrissaient autrefois mon cœur de bonheur et de douleur à la fois. Ces moments à la fois doux et amer.

Je pense qu'aujourd'hui, je regrette de ne pas t'avoir avoué toutes ces choses quand j'en avais encore l'occasion...

BitterSweet || [Wen Junhui]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant