Chapitre 1

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𝗔𝗧𝗧𝗘𝗡𝗧𝗜𝗢𝗡 !

𝗢𝗘𝗨𝗩𝗥𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗨𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗧𝗥𝗘𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗗𝗘𝗦 𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧𝗦 𝗗'𝗔𝗨𝗧𝗘𝗨𝗥.
𝘾𝙤𝙥𝙮𝙧𝙞𝙜𝙝𝙩  ©A.S SYLA,2023 - Auteur Wattpad Lamiss141

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L'odeur était proche du tabac froid mélangée à de l'alcool. Elle pouvait décrire dans l'obscurité totale cette puanteur qui lui donnait la nausée. Ces haleines fétides mêlées aux parfums de caractères que les femmes portaient. Bella sursautait au moindre bruit et au moindre pas qu'elle entendait s'approcher d'elle. Elle ne savait pas précisément depuis combien de temps elle était enchaînée contre ce mur en bois, mais songeait déjà à la mort. Les larmes lui brûlaient le visage couvert de traces de terre séchée. Elle avait froid et faim. Les éclats de rire des femmes dans la pièce laissaient penser qu'elle était la seule retenue contre son gré.

- Ne l'approche pas Aldo, lança la voix de celui qui était le chef. Elle est réservée.

Pourtant une main se glissa sur sa joue et elle tourna la tête en sursautant essayant de fuir ces doigts qui se glissaient maintenant dans ses cheveux.

- Alors c'est vrai, dit Aldo avec étonnement. Elle est aveugle.

Il lui serra les joues plus fort et elle entendit la flexion de ses genoux qui indiquait qu'il venait de se mettre à sa hauteur.

- C'est sûr que c'est plus facile à manier, reprit-il avec un petit ricanement. Quelle est belle.

Bella cessa de respirer pour ne plus sentir l'odeur de tabac froid sur ses doigts, effrayée au point qu'elle ne put empêcher quelques larmes de s'échapper de ses yeux brûlants.

- Ça suffit ! Gronda une femme d'une voix autoritaire. Ne l'abîme pas avant la vente ou tu le paieras de ta vie. Éloigne-toi Aldo.

- Tu as entendu Viviana ? Lâche là Aldo.

Les doigts boudinées de l'homme relâchèrent son visage, mais cela ne suffisait pas à ralentir les battements effrayés de son cœur.

- S'il vous plaît, murmura-t-elle en levant les yeux vers le haut sans savoir où regarder précisément. Laissez-moi partir.

Ses supplications furent balayés par un rire au loin. Celui du chef.

Bella ferma les yeux puis les rouvrit et fit face à l'obscurité en se demandant si ce n'était pas mieux pour elle de ne rien voir en cet instant. Sa vie n'avait plus de valeur et elle l'avait compris au moment où la femme avait évoqué sa vente. Le temps se figea et dans cette noirceur absolue, Bella prit une décision qui était la seule issue pour retrouver sa liberté, sa dignité.

Elle trembla de tout son corps, épuisée, la gorge asséchée.

Il fallait qu'elle trouve un moyen de mourir avant d'être vendue. Elle commença alors à songer comment s'y prendre sous les ricanements des deux hommes avant que quelque chose transforment ces rires en un silence de mort. Bella n'eut pas besoin tendre l'oreille pour percevoir le bruit qui ressemblait au grondement de plusieurs moteurs. Son ouïe était son outil, le sens qui lui permettait de rester connectée à ce monde de couleur qu'elle ne pouvait plus voir ni apprécier.

Prisonnière de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant