Chapitre 37

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Une chaleur naquit dans le creux de ses reins lorsqu'elle quitta la cabine d'essayage pour lui montrer la troisième robe. Ensuite il fut aiguillonné par une forte jalousie qui l'obligea à serrer les dents. Il se redressa complètement sur le canapé et termina sa coupe de champagne d'un trait.

- Alors ? Personnellement je ne me sens pas à l'aise.

Elle tourna sur elle-même avec peu d'énergie et lui montra son dos nu, exposant sa belle peau cireuse. Les yeux remplis d'un appétit qu'il ne put cacher il se reversa en arrière en faisant craquer sa nuque. Sa peau, son parfum, son petit air timide, la cambrure de ses reins, ses hanches délicates en finissant par ses seins somptueux...Isabella Hudson était une tentation, un péché, une rose sauvage qui ne se laissait pas facilement approcher et qui pourtant lui avait offert son âme et son corps.

- Massimo ? Est-ce que tu m'entends ? J'en ai assez !

Excédée en rentra dans la cabine et tira le rideau d'un coup sec.

Massimo se leva avec hâte et le tira pour rentrer à la l'intérieur de la cabine. Elle s'apprêtait à retirer le nœud derrière sa nuque qui retenait la robe, mais s'arrêta.

- Tu as raison, dit-il en fermant le rideau. Cette robe ne te convient pas et je relève les efforts que tu as fourni pour me faire plaisir.

Elle leva son regard azur vers le sien en expirant lentement.

Massimo avait les doigts brûlants. Brûlants de désir de la toucher. Il ne parvenait toujours pas à réaliser qu'elle était en train de le regarder et qu'elle pouvait voir son visage, sa cruauté, son air impérieux, ses yeux noirs qui tant de fois l'avait asséné d'un regard menaçant mais également possessif.

Elle voyait, mais bien plus que ça...

Non seulement elle le regardait d'une façon différente, mais elle faisait preuve de douceur, de réserve, comme si tout ce qu'il lui avait fait par le passé n'avait jamais existé.

Alors que fallait-il faire ?

En terminer avec la dernière menace qui pesait sur elle et la renvoyer d'où elle venait ?

Chaque fois qu'il y songeait le diable obscur qui sommeillait en lui devenait plus fort que l'homme qui voulait lui donner une chance de trouver mieux que lui.

Depuis qu'il savait qu'elle était là, en Italie, ce besoin d'adrénaline pour compenser son départ s'était amoindri.

Pourquoi ne pas tout simplement laisser l'avenir répondre à ses questions ? À quoi bon lutter alors qu'il voulait qu'elle reste ?

Si elle devait un jour le regarder comme un monstre alors il valait mieux attendre ce jour et lui laisser la chance de partir vivre sa vie.

Tôt ou tard ce jour allait arriver sauf qu'il ne savait pas encore précisément comment elle le regarderait ce jour-là.

- Pourquoi tu m'as dit dans la voiture que tu te méfiais de moi ? Demanda-t-elle soudain.

- Maintenant que tu t'es jeté dans la gueule du loup et cette fois-ci toute seule, je préfère me méfier.

- Dans le fond tu es heureux que je sois ici, à moins que...ce que je crois interpréter n'est pas réel. Après tout je ne sais pas encore comment interpréter précisément les émotions des personnes qui m'entoure.

- Comment tu t'es sentie lorsque tu t'es vu ?

- Quoi ? S'enquit Bella en fronçant des sourcils.

Prisonnière de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant