De retour à la villa, au lieu de tracer son chemin jusqu'à son bureau ou à la prison dans laquelle la fameuse Célia était enfermée, Massimo passa par les jardins en empruntant le chemin le plus court pour gravir les marches qui menaient au balcon de la jeune femme. Il ressentait le besoin indescriptible de la retrouver et de continuer à percer ce mystère qu'elle représentait. Ce n'était pas un livre ouvert, mais une page qui s'écrivait à mesure des heures et dont le contenu devenait chaque jour un peu plus intéressant. De plus, Massimo n'oubliait pas que quelques heures plus tôt, la jeune femme lui avait donné la garantie qu'elle ne chercherait plus à fuir le destin qu'il avait dessiné pour elle et qu'il continuait de dessiner chaque jour. Sa promesse, bien que fébrile avait eu au moins le mérite d'être sincère et il avait le sentiment que cette fois-ci c'était différent.
Pour s'en assurer, le mafieux voulait la surprendre et espérait découvrir autre chose qu'une chambre vide ou de voir une captive recroquevillée en attendant qu'une opportunité se présente pour trahir sa promesse.
Lorsqu'il atteignit le sommet, il écarta les voiles immaculées des rideaux et s'arrêta brutalement.
Éminemment désirable, la jeune femme était assise sur le lit, face au balcon, enveloppée dans un draps de bain en coton, les cheveux sur le côté qu'elle brossait lentement. Devant cette vision inattendue, il serra les dents et détourna la tête avant qu'une pulsion imprévisible le pousse à la regarder à nouveau. De ses cheveux mouillés s'échappaient de fines gouttelettes, et sa peau luisante d'une huile parfumée brillait face au soleil vif de la Sicile. Un désir exacerba ce plaisir qu'il prenait à la contempler avant que la raison lui ordonne de partir.
Bella cessa de se brosser les cheveux lorsqu'elle fut envahie par cette lourde énergie impitoyable. Pourtant, en tendant l'oreille, elle n'entendait rien d'autre que le bruit du vent agréable.
Elle reposa la brosse sur le lit et se leva doucement en levant sa main.
- Il y a quelqu'un ?
Personne ne se manifesta si ce n'est l'intervention de Mirella quelques secondes plus tard.
- Pardonnez mon retard, je suis passée par les cuisines pour vérifier que tout n'était pas en train de brûler.
- Ce n'est pas grave, murmura-t-elle en pivotant doucement dans l'autre direction.
- Est-ce...est-ce qu'il est rentré ? Demanda-t-elle en tenant la serviette par le haut.
- Oui, il y a moins de cinq minutes, pourquoi ? Vous voulez lui parler ?
Elle s'empressa d'agiter sa tête de gauche à droite, la bouche sèche. Cette impression d'être observée n'était peut-être pas qu'une impression, pensa-t-elle le cœur battant subitement un peu trop rapidement.
- Pourtant, il vous attendra pour le déjeuner dans moins d'une heure.
Bella redressa vivement la tête en cherchant Mirella dans la chambre.
- Est-ce un rituel qu'il compte me demander chaque jour ? Chaque fois ça se passe très mal.
Cette précision fit rire la gouvernante.
- Rassurez, il n'y a pas qu'avec vous que ça se passe mal, vous n'êtes pas l'exception à la règle, expliqua-t-elle en l'invitant à retirer la serviette.
Mal à l'aise elle voulut se retourner, mais Mirella l'en empêcha en lui passant un vêtement.
- Il n'y a personne mon petit, nous sommes seules.
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Prisonnière de la mafia
Roman d'amourOrpheline, Isabella Hudson décide de partir en Sicile pour en apprendre plus sur son dernier parent, mais très vite elle réalise qu'elle est tombée dans un piège. Terrifiée et plongée dans l'obscurité, Bella se retrouve enfermée dans une maison aba...