Chapitre 1

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18 ans plutôt. Dakar....

Assise sur une vieille banc à l'angle de la rue, je guettais avec impatience l'arrivée de cet homme. Mon cœur battait à la chamade par peur qu'une de ces vieilles commères ne m'aperçoivent pour ensuite en parler avec ma mère. Je me suis bien assurée que c'était un lieu sûre loin des yeux et des oreilles curieux. Je vivais dans une quartier populeux, ces types de quartiers où l'ambiance était au rendez-vous. Pas assez luxueux si on peut le dire comme ça.
Mes yeux voyageais sur chaque côté de la rue quand je sentais une main se posée sur moi. J'ai légèrement sursauté me rendant compte que c'était la personne que j'attendais.

- Je suis là comme promis, tu vas bien ? Commence t-il avec un ton d'inquiétude dans la voix.

Je ne savais même pas comment lui annoncé ce qui ce passe réellement.
Je prenais mon courage à deux main et le lui dis sur le coup.

- Cheikh je.. suis enceinte. Dis je la voix tremblante.

Il allait parler mais s'était tu. Les mains passant sur le visage et ses yeux fixant un point imaginaire. Cheikh était mon petit ami et on s'aimait vraiment. Malgré sa situation financière, il essayait de me combler. Mon problème maintenant c'est comment va t-on gérer ensemble ce bébé alors qu'on n'a même pas terminer nos études.
Ayant décidé de garder l'enfant, j'en avais parlé avec mes parents avec beaucoup de honte. Ma grossesse je l'avais vécu avec beaucoup de difficultés. Psychologiquement ça n'allait pas entre les propos de ma mère et les reproches de mon père. J'étais dans un bulle de mélancolie. Je ne sortais presque jamais car comme ils refusaient catégoriquement que je vois le père de mon enfant, il ne venait à la maison que lorsque mes parents étaient absents.
Avec le temps je me suis liée d'amour avec ce petit être qui grandissait en moi. Je fus m'habituer à ces coups que je ressentais et ceci me rendait au moins heureuse.
A mon étape finale de ma grossesse j'étais quand même nerveuse avec une peur bleu de ce qui s'en suit.
Ma sœur qui venait souvent à la maison me rassurait et malgré son travail et son foyer, elle avait toujours le temps pour moi. Elle me donnait des talismans qu'elle portait durant sa grossesse ainsi que des vêtements pour mon bébé.

Après avoir dînée en famille, je décides de marcher un peu avant de me coucher. Depuis un moment je ressentais quelques douleurs au ventre mais me dis que c'était normal comme ces derniers jours.
Mais vers 4h du matin les douleurs m'ont réveillées ce qui m'as conduit à l'hôpital avec l'aide de ma mère.
Une fois sur lit d'hôpital, j'avais l'impression que j'allais mourrir, la douleur était présente et c'était l'heure du travail.

* * *

Ah mon bébé ! Je l'ai vu à peine . Une fille ? Un garçon ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que aprés l'accouchement c'était le trou noir.
A mon réveil, ma mère m'annonça que mon enfant était mort né.
J'avais l'impression qu'il avait emporté mon cœur avec lui. J'ai versé toutes les larmes de mon corps. Ceci m'avait sombré dans une petite dépression.

Avec le temps j'ai su accepter la réalité même si je ne l'ai jamais oublié.




* * *







Les années ont passé....

              Latifa Zahra Aïdara.

Aujourd'hui, j'ai quitté trés tôt l'école, ce qui me soulage car s'était une dure journée.
Heureusement qu'avec les fous qui me servent de meilleurs potes on ne s'ennuie jamais à l'école. On passe nos temps ensemble.
Chloé est la plus sérieuse d'entre nous, elle est tout le contraire de Majib qui aime dire et faire des bétises tout le temps même dans les moments sérieux. Hawa Katia, est celle que j'admire le plus de par sa bonté et sa générosité, elle à toujours tendance à me protéger comme si c'est ma propre sœur.
Et Yohann ! Lui je vous dis, c'est le crush des filles de l'école, c'est quand même un trés bel homme.
Aprés les avoir dis au revoir, je rentres directement à la maison. A ma plus grande surprise, je vois ma tita dans le salon toujours avec le sourire collé aux lèvres. C'est la grande sœur de mon père, elle est comme une mère pour moi. Depuis petite je l'appelle tita comme pour dire tati, à force d'inverser cela je me suis habituée.

Moi venant lui faire un câlin: Ma tita d'amouuur !

Elle : Mon bébé comment tu vas ?

Moi : Je vais bien

Elle : Ce n'est pas normale d'être aussi belle et sexy à ton âge.

Ils remarquent mes moindres faits et gestes elle et père, ils me rendent la vie dure.

Moi : Ce n'est pas de ma faute si mère nature à été généreuse avec moi.
Je le dis avec audace basculant mes cheveux vers derrière.

Elle : Thiiippp! Tu connais la modestie ?

Moi : Non

On continue de discuter jusqu'à ce que papa nous rejoigne.

Lui : Ton jupe elle est trop courte. Yaw il faut que malay wodou ak seurr soy diangui ( le mieux c'est que je te mets une pagne à chaque fois que tu pars à l'école ).

Tita : Mdrr bonne idée

Moi : Papa arrête de me réprimander devant tita en plus tu m'avais manqué.

Lui : Hum qu'est ce que tu veux encore ?

Moi : Je n'ai pas le droit d'être adorable maintenant ?

Tita : Yaw Cheikh sa dome dji danga ko rèwal.
Wolof bimou nampp danga ko wara lakk, bouniou wakhé mouy kheuthi nane wesh melni beuy bou lok khal. ( Cheikh tu as trop gâté ta fille. Tu dois parler avec elle en wolof vu que c'est sa langue maternelle. Avec ses wesh on dirait quelqu'un qui a chaud à la bouche. Traduction bi 😂😭).

Fatiguée d'elle je décide de m'éclipser. La connaissant, elle pourrait rester à me sermonner toute la journée.

On ne s'y attendait pas !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant