Chapitre 7

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                   Latifa Zahra Aïdara

Le chauffeur gare la voiture et je lui demande de partir car je ne compte pas rentrer tôt.
J'entre dans l'immeuble et prends l'ascenseur jusqu'au troisième étage. Franchement j'ai la réf de prendre les escaliers. Je me dirige à l'appartement et appuie sur la sonnette et c'est elle qui m'ouvre la porte. Elle sourit en voyant, comme à mon habitude je me jette sur elle.

- Quand est ce que tu vas grandir ?

- Moi même je ne sais pas. Dis je en entrant à l'intérieur.

Je vois Hamid dans le salon entrain de jouer. Je pars le prendre dans mes bras en le soulevant.

- Yaw boul rayy khalei bi ( Faut pas tuer le petit). Dit-elle en venant avec des amuses bouches.

Elle me connaît tellement !

- Yathiii. Fit Hamid en souriant ses petites dents face à mes grimaces jouant avec lui.
Il essaye de m'appeler par mon à chaque fois qu'il me voit.

- Tita tu ne peux plus prononcer certains mots à la sénégalais sans que je ne puisse comprendre.

- C'est normal tu es issue d'une sénégalaise, ta mère l'est. Réponds t-elle

L'expression de mon visage à aussitôt changer en entendant parler d'elle.
Elle prend le petit et m'entraîne jusqu'au grand fauteuil où l'on s'asseoit.

- Ne soit pas comme ça mon bébé je suis là moi et je serais toujours là. Ça va aller ne t'inquiète surtout pas.

- Oui. Et toi pourquoi tu n'es pas partie au boulot ? Essayais je de changer de sujet.

-Aujourd'hui on est samedi le travail peut attendre. Dafay khaar.

- Je vois ouais !

- Quoi !? Fis-je remarquant qu'elle me regardait de travers.

- Lati tu es devenue une femme deh maintenant

- Oui et ?

- Ton gars il s'appelle comment ? Car je ne peux pas croire que tu n'en a pas vu comment tu es.

- Tita ! Ne recommence pas avec ces choses, là je vais finir par rentrer.

- Bon même si c'est les études qui sont prioritaires, en dehors de ça, j'ai remarqué que tu n'apprécie pas beaucoup les garçons. Ils courent derrière toi mais tu restes toujours camper sur ta position. Un jour tu vas te marier deh .

- En faite, c'est toujours pareil. Y'a que mes fesses qui leur intéressent. Lâche je

- N'est-ce pas toi qui disais que c'est normal si mère nature a été généreuse 😂 ???
Bref tu as quand même raison de te méfier. La plupart des hommes n'ont qu'une idée en tête c'est de jouer avec leurs soit disant copine pour ensuite passer à autre chose.
Maintenant tu es devenue une femme, tu as le droit d'être libre d'avoir un compagnon si tu le veux bien sûre mais dépasse jamais les limites. N'oublie jamais d'où tu viens, tu es la fille d'un homme respectable et tu es une fille digne et de surcroît une musulmane. Ton père t'a donné une bonne éducation de telle sorte tu te respectes toujours moi aussi pareil.
Il faut toujours craindre ton seigneur. Ne laisses jamais les mauvaises influences prendre le dessus sur toi. Et n'oublie jamais cette phrase : Nulle n'a le droit de me toucher -

- Avant le mariage. Termines je sa phrase.

- Bakhna konn leçon sue. En fait ton père m'a fait savoir que son ami Djibril est venu s'installer chez vous.

- Soit disant qu'il puisse mieux veiller sur moi ouais ! Comme si je ne pouvais pas prendre soin de moi-même.

- Mdrr garde du corps ngay am fofou. Mais ce n'est rien de grave, il le fait juste parcequ'il s'inquiète pour toi. Me caresse t-elle la joue.

- J'imagine. Bon je crois que je vais y aller.

- Déjà ?

- Oui je dois aller quelque part avant qu'il ne se fasse tard. Dis je en donnant un bisou à Hamid qui s'est endormi dans les bras de sa mère.

J'ai pris un taxi et rejoins les filles, entre temps on a changé de destination. Bizarre!
Majib est parti en vacance au Sénégal et Yohann est parti avec lui pour découvrir ce pays extraordinaire. J'aimerai y retourner un de ces jours...
D'ailleurs on parlaient d'eux tellement leurs compagnis nous manquent.

- Mais regardez qui voilà Idriss ! Dis Chloé en souriant.

Je me retournes pour faire face au gas qui me faisait la cour l'autre fois au resto.

- Ce n'est pas ce que je crois quand même.... Avant de terminer ma phrase je me retourne et ne vois plus ces deux folles.

Je comprends mieux leurs jeux maintenant !

J'étais sur le point de partir mais il m'arrête.

- Écoutes moi au moins, je veux juste te parler. S'il te plaît je ne vais pas te retenir assez longtemps.

- Ok. Je t'écoute

- Assis toi stp. Demande t-il

Non mais il veut jouer avec mes nerfs ou quoi? Je m'assoie !

- Latifa je ne suis pas du genre à courir derrière une fille mais toi tu m'as tapé l'œil au premier regard. Malgré qu'on garde le contact, je te trouve distante avec moi et cela ne me plaît pas car je t'aime. Je n'arrive pas à te sortir de ma tête, et j'aimerai qu'on se donne une chance toi et moi. Termine t-il

- Idriss je ...

- C'est d'accord ?

- Bon je vais y réfléchir. Dis je pour me débarrasser de lui.

- Tu ne vas pas regretter de m'accorder cela. Dit il me prenant dans ses bras.

- Je dois rentrer. Au revoir. Dis je en m'éloignant un peu

- Je t'accompagne si tu veux et j'insiste.

Je finis par accepter sachant que sinon je prendrai encore un taxi.

Il me dépose et je lui demande de s'arrêter un peu loin de la maison pour ne pas qu'on le vois ou qu'il débarque à tout moment chez moi.

Je rentre puis me dirige vers les escaliers et tombe juste sur l'ami de mon père qui descend en même temps.

- Latifa comment tu vas ? Me demande t-il

- Euhh bonsoir tonton ça va et toi ?

- Je vais bien par la grâce de Dieu. Et pourquoi tu m'appelles tonton ? Tu peux m'appeler par mon prénom Djibril ou Jimmy comme m'appelle certains.

- D'accord Djibril. C'est juste que mon père m'a toujours dis d'appeler mes aînés ainsi.

Il a sourit !

Je ne m'étais jamais attardée à contempler le visage d'un homme aussi longtemps. Je secoue la tête et cours vite dans ma chambre.

On ne s'y attendait pas !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant