Chapitre 3 : la crise d'angoisse

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CLEMENCE

La pluie s'était calmée. Des gouttes coulent quand même mais rien de trop dérangeant. Paloma regarde partout. Ses yeux sont en alerte. Je pense qu'elle adore cet endroit. Pour l'instant, moi, je ne peux pas trop donner d'avis, je ne suis là que depuis une heure. La pelouse est coupée au ras. Tout est symétrique, rien ne dépasse, rien n'est planté au hasard. Il y a quelques petites pâquerettes par-ci par-là. L'herbe est encore toute mouillée. 

- Tous les bancs sont toujours utilisés, les secondes et troisièmes années prennent le monopole de tout. Il ne faut pas nous en vouloir, on est plus vieux. Nous explique Gwen (nôtre guide). 

- Pourquoi il n'y a que des sapins ici ? Demandais-je.

- Les épines des résineux ne tombes jamais. Comme ça, le parc est toujours vert.

Nous parcourons nos expédition sans trop d'entrain. Au centre du parc, il y a un énorme bac d'herbes aromatiques. Il contient du romarin, de la sauge, de la ciboulette, de la menthe et du thym. Personne ne pioche dedans. Des petits chemins avec des gravillons reliés chaque bâtiment avec ce fameux bac. Je m'amuse à taper dedans lorsque la pluie repris. Au non ! Cette fois si, il pleut des grosses gouttes insupportable. Je remis ma capuche et cria sous le mauvais bruit que produit la pluie sur les graviers.

- Il faut rentrer !

- Venez ! Hurla Gwen en courant vers quelques arbres alignés.

Paloma me regarda indécise. Je lui fais signe de me suivre et elle me prit la main. Arrivées à la hauteur de notre " nouvelle " amie, elle me lâcha ma main et rigola :

- Le temps n'est pas à notre avantage aujourd'hui ! 

- C'est comme ça depuis le début de la semaine... Donc voici le petit ruisseau, nous expliqua Gwen.

- C'est joli !

Je fis volteface et vis le ruisseau. L'eau coulait à plein. Elle tape dans les rochers avec une telle violence. Mon cœur se serra. Les souvenirs revinrent : moi qui glissais et... Mes poumons se contractèrent. Mes pires souvenirs refont surface. Mon cœur s'affola. Mes jambes se dérobent. Je suis perdue. Mes larmes commencèrent à couler.

- Hey, ça va, m'interrogea Paloma.

J'opère un demi-tour et courus à pleine balle pour partir d'ici. Je trébuche et me prend les pieds dans un buisson. Ca y est, j'éclate en sanglot sans pouvoir respirer. J'essaye tant bien que mal de me relever mais je n'y arrive pas. Ma crise d'angoisse prenait le dessus. Chaque émotion que j'avais ressenti ce jour-là, chaque dispute  et ... Non, je refuse de le revivre. Je n'arrive pas à respirer... Quelque chose me pressa l'épaule. C'est une main. Une main ferme. Celle d'un garçon. Au nonnnnnnnnnn ! Je panique encore plus et les larmes dégoulinèrent à torrent sur mes joues. La pluie, elle, me les giflait.

- Lève-toi, m'ordonna le garçon. Ne reste pas assise là.

Je fis non de la tête et continuais à suffoquer. Mes poumons sont comme rempli d'eau. Comme ci je coulais et que j'avalais toutes l'eau possible d'ingurgiter. Deux mains me soulevèrent sans vraiment que je sache comment. Je suis dos à lui. Mon corps tout entier tremble. J'ai froid, je n'avais pas récupéré mon manteau. J'essaie de respirer calmement mais rien. Je mis mes mains sur ma tête pour me concentrer mais toujours rien, que faire... J'ai si peur...

- Regarde-moi, murmura l'individu derrière mon dos.

Je ne pouvais pas pivoter, mes jambes sont figées au sol. Il mit ses mains sur mes avant-bras qu'il agrippa pour les faire descendre le long de mon corps. Il répéta :

- Regarde-moi.

Je ne peux pas parler. Une suite de spasmes arriva. Je vais tomber. Je renifle péniblement en attendant mon sort.  Je tombe à genoux. Le garçon passa à côté de moi et s'assis en face. Je levais la tête pour regarder le ciel, les gouttes rende ma situation plus compliquée qu'elle ne l'est déjà.

- Regarde-moi. Articula le garçon. Respire profondément.

Je plante mes yeux dans les siens, j'étais apeurée. Mes poumons se serrent de plus en plus.

- Ne réfléchit pas. Prend ton temps, retient légèrement ta respiration et écoute moi.

J'essaye de suivre ses instructions mais rien n'y fait. Je fis non de la tête et continua à pleurer. Le temps, je n'en avais pas. Il faut que je ne pense à rien. Mes yeux le regardent. Les siens sont magnifique : un bleu presque gris. Je me concentre là-dessus. Il a les cheveux très foncés, en bataille et dégoulinant. Sa peau est bronzée mais je vois très bien que c'est grâce au soleil. Ca ne vient pas de ses gênes, comme Paloma. 

- C'est bien, continue. Retient ta respiration.

- Je... Je ... essayais-je de répondre.

- Ne parle pas, concentre-toi. 

Ses mains chaudes se posèrent sur les miennes pour les serrer légèrement. Mes poumons se desserrent enfin. J'arrive à respirer plus facilement. Le garçon sourit. Je continue de me concentrer et la pression redescendit. Je fronce les sourcils et dis :

- Merci.

Il hocha la tête et se leva. Je fis de même. Il faisait une tête de plus que moi.

- Comment... Où as-tu appris ça ?

- J'en ai déjà fait.

J'inclinais un peu la tête sans comprendre.

- Des crises d'angoisse. A une certaine époque c'était ma spécialité. 

-Oh... Merci...

- Wyatt. 

Je souris et lui fit un petit signe de main pour lui dire " aurevoir". 

- Clémence ! Ca va ?! Cria Paloma au loin. Je te cherchais partout !

- Clémence ? Demanda Wyatt.

- C'est Français.

Il sourit à son tour et partit. Paloma arriva en s'agitant :

- Tu m'as foutu une de ses trouille ! On rentre ?

- Bonne idée.

Nous nous avançons vers sa petite Clio lorsque je me retournais pour faire demi-tour. Je courus sur le petit chemin caillouteux et arriva dans la " maison de jeunes ". Je m'avance vers ma chaise pour récupérer mon manteau lorsque je le vis : Wyatt. Il me regarde avec insistance et se détourna pour regarder ses amis. 

De retour à la voiture, Paloma allait râler lorsque je lui montrais mon manteau pour lui faire comprendre. Elle tourna le volant et nous partons. 

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C'est la fin de ce chapitre
Des petits énigmes et un joli garçon

Encore une fois,  donnez moi vos avis.
Ça me ferait extrêmement plaisir

Ciao 👋

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