POUR TOI

Prologue

CLÉMENCE

Me voilà enfin dans CETTE ville, j'ai nommé New York. Les lumières scintilles et les pneus glissent sur le bitume mouillé. L'atmosphère n'est pas reposant mais pourtant... J'en ai rêvé pendant mes 3 années de lycée. Mes amis et mes parents ont essayés de m'en dissuader, selon eux, ce n'est pas prudent. Les arguments de mon frères étaient simple: la nourriture est répugnante, le métro aussi et les habitants sont mal polis. Personnellement je ne pense même pas que les New Yorkais puissent revaliser contre les Parisiens. Le truc, c'est que mon frère n'y est jamais allé. Il dit tous cela en fonction de ses films et de ses bandes dessinés de super-héros.

Le taxi est coincé dans un embouteillage et tous les conducteurs appuient sur le klaxon pour en remettre une couche.

Le chauffeur me regarde à travers le rétro pour me dévisager. Je fais comme si je ne l'avais pas vue. Je reste fixée sur un point : Central Park. Le seul endroit où je peux distinguer de la verdure. Les gens court sous leurs capuches et parapluies. Le temps n'est pas très favorable. L'orage gronde et il pleut des cordes. Quelle belle fin de vacances.

Août est passé très rapidement. Comme chaque année depuis que j'ai quinze ans, je travaille dans un camion de glace. Les bretons adoraient s'y arrêter pour goûter mes magnifiques cônes. Il y avait plus d'une vingtaine de parfums. Avec tous cet argent, je me suis payée mes études. Bien sûr mes parents m'ont aussi aidé. Je ne gagnais pas des millions à faire des sorbets et de la crème glacé.

Mon conducteur me demande :

- Vous êtes jeune pour venir en vacances seule aux Etats-Unis.

-Je vais entrer dans une école de photographie pas loin d'ici, répondis-je avec mon accent pas très remarquable. Je suis française.

-Très bien... Marmonne-t-il.

Je le vois hausser les sourcils à travers le rétroviseur. Il n'en a rien à faire de ma vie. C'est vrai, il doit déposer une trentaine de personnes différentes par jours. Donc, je n'ai pas besoin d'entamer une discussion. Ce n'est pas grave, tous les New Yorkais ne sont pas pareil. Enfin... Je l'espère...