Nouvelle amie

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Je mange le petit déjeuner avec des gens qui me regarde, ne me parle pas, ne mangent pas.
Et mon bras droit, un homme qui se charge de tout ce que je veux, finance, gérance de la maison etc...
- Griggs ? pouvez-vous me dire les activités que je peux faire aujourd'hui ?
- bien sûr monsieur, vous pouvez vous rendre à Broughton Town en bas de la propriété, vous pouvez aussi aller visiter les petits villages aux alentours, où le village pêcheur Waterford au sud de la région....

Il marque une pause puis reprend
- ou vous pouvez aussi organiser une chasse entre hommes dans vos forêts, ou alors vous balader dans vos jardins.

Je soupire, pourquoi ai-je atterri dans un endroit d'un ennui mortel.
J'ai beau essayer de parler avec les domestiques ou à Griggs mais aucun ne veut me parler, soit par manque de conversation, soit parce que selon Griggs ça ne se ferait pas.

On m'apporte les journaux du jour.
« Broughton Post : Scandale au premier bal de printemps ? »
« Britain Times : Premier bal de printemps, une famille de disgrâce ? Le retour du Lord ? »

Je lis le premier journal, du Broughton Post.

« Hier soir, une magnifique soirée organisée pour le retour du Lord Hazelwood, premier bal de printemps. Le Lord semblait perdu mais comment en vouloir à un si beau visage ? Rappelons-le, que Milo Hazelwood est un riche héritier, membre du conseil et de la chambre des lords, plutôt beau jeune homme et est toujours à marier, il est l'homme le plus influent pour la couronne.
Revenons-en au fait, scandale au bal, le Marquis de Yarrowtown dans la disgrâce après avoir reçus un refus de la part du jeune lord. »

Je referme le journal, comment ça dans la disgrâce ?
Je demande à Griggs de m'expliquer.
- monsieur, vous êtes l'homme le plus influent de la couronne britannique dû à vos charmes et votre position, le fait que vous ayez refuser de marier la fille de ce marquis les ont mis dans une disgrâce lamentable, ils sont ruinés. Vu qu'ils n'ont pas eu vos faveurs pour la main de leur fille celle ci c'est-vu refusée partout. Elle séjourne maintenant dans un couvent.

Ce fut un choc, ai-je commis une énorme erreur ?
En plus de n'avoir personne à qui parler, j'ai envoyé une fille dans un couvent et par ma faute la famille se retrouve ruinée.
Je regarde par une des fenêtres, le ciel est gris, je remarque cette maison qui semble confortable au fond du jardin.
- à qui appartient cette maison ? Demandai-je
- à vous monsieur ! Répondit Griggs

Personne n'habite dedans...
- Griggs, postez une annonce, j'aimerais faire de la petite maison une maison de vacances pour que des gens puissent habiter quelques temps... cela me fera un peu de compagnie.

Il acquiesce puis se retire dans un bureau.
Je cherche dans toute la maison une activité mais rien, je me mis à chercher une bibliothèque mais je n'en vois aucune.
- QUOI ! vous me dites qu'on a une salle de musique, je ne sais pas jouer d'instruments, mais pas de bibliothèque !!
- euh, oui, désolé monsieur.
La pauvre, elle n'avait rien demandé et me voilà entrain de lui crier dessus...

Ce rêve ou je ne sais quoi, commence à me rendre fou, c'est trop réel pour un rêve.
Mais trop magique pour être vrai, pourtant je saigne lorsque je me blesse.
Je dois me rendre à l'évidence, je suis coincé ici jusqu'à la fin de mes jours.

~ quelques jours plus tard ~

J'ai reçu une réponse à l'annonce, une certaine Elizabeth Beaumont, une Lady française, fera son arrivée ce matin.
Et dire que je suis sensé être français et que je parle anglais, avec un accent britannique qui est naturel... ce qui est drôle c'est que ma dernière note en langue vivante était de 8/20, soit, même pas la moyenne.

- Monsieur, Lady Beaumont.
La jeune femme entra dans la pièce, elle a une démarche des plus gracieuse.
Sa chevelure brune se termine par des boucles qui s'arrête au bas du dos, sa peau est pâle comme si elle venait d'un endroit sans soleil.

Ses yeux brillent d'un gris éclatant, ses joues était roses due au maquillage, ses cils étaient d'un naturel long, ses lèvres de la même couleur d'un pétale de rose, une robe jaune a motif argenté.
Elle fait une gracieuse révérence puis se relève.
- Je vous remercie, monsieur, pour la maison que vous me permettez d'habiter.

- appelez-moi Milo, lady Beaumont.
- Elizabeth, enfin mes amis m'appelle Beth, appelez-moi Beth.
- alors Beth, dites-moi, qu'est-ce que vous venez faire ici ?
- Je voulais changer d'air, j'avais abandonné espoir jusqu'à votre annonce, on m'a dit que vous étiez un homme bon.

- oh, eh bien j'imagine que oui.
- nous serons amis, meilleurs amis, nous parlerons de tous les hommes, ceux qui sont à marié puis de ceux qui ne savent pas lire !
- oh mais je ne suis pas ...
- Milo... on ne me l'a fait pas à moi ! Et puis pour une fois que je peux en parler à quelqu'un.

Elle m'adresse un grand sourire, que je rends poliment, ça fait du bien d'être avec quelqu'un qui ne juge pas.
Ma nouvelle meilleure amie, Elizabeth Beaumont.

Nous marchons en ville, nous regardons ce que les marchands ont à vendre.
« Oh elle est en compagnie du Lord ! » chuchotais un des villageois.

« Vous pensez qu'ils vont se marier ? Elle est si belle et lui il est si charmant ! » s'écria un autre.

- Ma chère amie, je crois que nous semble au centre de l'attention.
- Mon cher lord, je ne m'attendais pas à autant de popularité.

Nous continuons de marcher, tous surpris de la voir, certaines fut jalouses, d'autres m'enviait.
- soyez sûr que cela sera dans le journal ; nous annonce Griggs.

Nous montons dans une voiture.
- Chez le comte Easterlin ; dit je au cochet.
- Mon premier bal anglais ! Je suis impatiente, je devrais vous emmener dans un bal de la cour française !
- Dans quelques jours le comte Easterlin se voit organiser le bal de printemps dans lequel il clôt la saison, le printemps est la saison du mariage, donc choisissez bien avec qui vous danserez ce soir, cela peut entraîner des conséquences sur votre réputation. Lui dis-je

Elle acquiesce.
- on raconte que la famille royale sera présente.
- oui ; répondis-je ; la reine en tout cas, elle va voir les filles à marier et si une lui plaît elle aura l'occasion de rencontrer un prince.

Beth lève les yeux au ciel.
- quoi ? Dis-je en rigolant
- Avez-vous un faible pour un prince en particulier ? Me demande t'elle souriante
- non, je n'ai jamais rencontré de prince, uniquement la reine et le roi.

- oh c'est triste, étant un « joyaux de la couronne française » j'ai déjà rencontré princes, ducs.
- vous êtes une princesse ? Demandais-je
- non, juste une noble de la cours, qualifiée de joyaux dû à ma beauté, la reine m'a accordé ce titre.

Elle semble ne pas en être fière de ce « titre »
- qu'est-ce qu'il y a de mal à ce titre ?
- Tout ...
Elle marque un temps de pause pour réfléchir à sa réponse.
- Tout semble faux, les amis, les gens qui vous parlent, tous dans l'intérêt d'argent et de pouvoir.
Les sentiments ne sont qu'options.

Lorsque nous descendions de la voiture, des gardes sont venus nous voir.

- La reine veut vous voir ! Dit l'un

Jusqu'à ce que la mort nous sépare Où les histoires vivent. Découvrez maintenant