Chapitre 1

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 L'année de mes dix ans, mon père, fan de volley, m'inscrivit à ce sport. Je n'avais aucune envie d'y aller, ne connaissant personne et n'étant pas particulièrement attirée par ce sport et par le sport en général. Mais je n'avais pas vraiment mon mot à dire dans cette histoire surtout que la pédiatre m'avait obligé à faire du sport car j'étais légèrement en surpoids et que si ça continuait je pourrais devenir obèse plus tard.

Bref ce jour-là, mon père me conduisit au gymnase pour mon tout premier cours. Une boule de stress s'était installée dans mon ventre depuis qu'on avait quitté la maison. Une fois sur le parking, je refusai de sortir de la voiture, trop paniquée à l'idée de faire face à des personnes que je ne connaissais pas du tout. Mon père dû me forcer pour que je passe enfin les portes du gymnase.

Je me figeai malgré tout derrière ces portes qui me séparaient de ma voiture et donc de la sécurité. Je pris une profonde inspiration et mon père me mena jusqu'au terrain d'entraînement où se trouvait le coach. Tout autour de lui se trouvait des enfants de mon âge, filles et garçons confondus. Les différents enfants restaient près de leurs parents ou pour ceux qui se connaissaient déjà, restaient entre eux. Mon père se rapprocha un peu de l'entraîneur et je me collai davantage à lui, essayant de passer inaperçu.

« - Bonjour à tous ! Bienvenue aux nouveaux et aux quelques enfants que je connais déjà. Je vais prendre quelques minutes pour rapidement vous expliquer les quelques infos importantes avant que les parents puissent partir et que l'entraînement ne commence pour les vous, il s'exclama avant d'offrir un sourire à chaque personne de la salle

Donc tout d'abord, comme vous avez pu le voir les filles et les garçons sont mélangés. Mais vous ne serez plus mélangés lors des entraînements, c'est-à-dire, que vous ferez l'échauffement ensemble ainsi que les étirements mais vous serez ensuite séparés pour les exercices sauf de temps en temps où je vous mélangerais pour travailler certaines compétences.

Voilà je pense que j'ai fait le tour, les entraînements commenceront tous les samedis à 15h30 et se finiront une heure plus tard. Il y a trois séances tests et après on commencera les véritables entraînements qui vous préparerons aux petits matchs que vous ferez, il nous dit avec un claquement de mains pour marquer la fin de son discours »

Je tournai mon regard vers mon père, espérant que le discours ne lui ait pas plus et qu'il veuille qu'on rentre à la maison. Mais je déchantai très vite quand je le vis se pencher vers moi, me souhaiter bonne chance, me faire un dernier câlin avant de se diriger vers la sortie du gymnase. La boule dans mon ventre était remontée, elle se trouvait maintenant dans ma gorge et les larmes arrivèrent elles aussi et ce fut au prix de nombreux efforts que je réussis à me retenir de les verser.

Je respirai un grand coup avant de me tourner vers les autres enfants pour voir avec qui je pourrai rester le temps de l'entraînement. Je n'en eus même pas le temps car notre entraîneur venait à nouveau de prendre la parole :

- Je voudrais que vous vous mettiez en binôme, de préférence une fille et un garçon si c'est possible sinon ce n'est pas très grave, il nous demanda avant d'attendre pour nous laisser le temps de trouver notre coéquipier.

Ma boule au ventre qui s'était légèrement calmée, revint en force pour me rappeler encore une fois à quel point ma situation était horrible. Après avoir poussé un autre soupir de désespoir (oui, j'exagérais souvent) et de résignation, je fis un rapide tour du gymnase avec mon regard pour essayer de déterminer avec quelle personne je pourrais me mettre. Mes doigts tapotèrent nerveusement ma jambe car plus je restais dans mon coin, moins d'enfants se trouvaient seuls. Et j'avais peur qu'à la fin, je me retrouve toute seule.

Il ne restait maintenant plus que trois ou quatre autres enfants qui comme moi, n'avaient pas osé aller vers les autres. On se jeta tous quelques regards pour savoir avec qui on allait pouvoir s'entraîner et alors qu'une des filles me sourit doucement, un garçon l'a rejoignit, ne lui laissant pas vraiment le choix de son binôme d'exercices. Ce fut à ce moment-là qu'on entendit la porte de l'entrée claquer suivit, de pas martelant le sol.

De l'amitié à l'amour il n'y a qu'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant