Chapitre 4

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Le samedi arriva extrêmement vite pour moi et je me mis à stresser dès le matin. Je ne faisais que me demander si Noah allait vraiment venir, s'il voudrait de nouveau se mettre en duo avec moi ou si la semaine dernière avait été une sorte d'exception. Mes ongles subissaient chaque assaut de stress. Je ne les rongeai pas vraiment, disons plutôt que je les mâchouillais pour essayer de me distraire.

A 15h, mon père me demanda de commencer à me préparer parce qu'on n'allait pas tarder à partir. Je finis très rapidement de préparer mon sac, remplissant ma gourde et mettant mes baskets neuves dans mon sac.

On prit ensuite la voiture et on se dirigea vers le gymnase. Une fois là-bas, mon père m'accompagna une nouvelle fois à l'intérieur et après un dernier encouragement, me laissa seule une fois que j'avais atteint le terrain d'entraînement.

Mes yeux scannèrent en vitesse la salle pour essayer d'apercevoir Noah, en vain. Mes épaules s'affaissèrent de désillusion et alors que je me dirigeai vers les gradins, la mort dans l'âme, une main vint se poser sur mon épaule, me faisant sursauter et une voix s'éleva de derrière moi :

- Salut, me dit Noah d'une voix toujours un peu blasé mais avec un petit sourire sur les lèvres

Mes yeux s'écarquillèrent quand je le vis, mes joues rougirent rapidement et je ne réussis qu'à bafouiller pendant un instant avant de finalement parvenir lui dire :

- Salut !

- Tu viens, on pose nos affaires et on commence à s'échauffer ?

J'acquiesçai et on se dirigea ensemble vers les gradins pour poser nos sacs et changer nos chaussures. On se fit rejoindre par la fille qui m'avait souri la séance d'avant ainsi que par le garçon qui avait décidé de se mettre en binôme avec elle. Au début, aucun de nous n'osa prendre la parole, puis le garçon demanda à Noah d'un ton hésitant :

- Euh, j'avais une question ?

Noah l'observa quelques secondes en haussant un sourcil, signe qu'il attendait que l'autre garçon pose sa question. Voyant qu'il ne le faisait pas, il lui dit en soufflant légèrement d'ennui:

- Tu peux la poser directement ta question, pas besoin de me le demander.

- Ah, euh ok. Du coup, comment tu fais pour réussir toutes tes réceptions ? Moi, j'arrive à renvoyer quelques ballons mais il faut qu'ils me soient bien envoyés, qu'ils soient bien en face de moi. Mais toi, j'ai vu que tu y arrivais même quand elle, elle te les envoyés hyper mal, il lui dit tout en me pointant du doigt

Je rougis, mal à l'aise et baissai la tête pour que les autres ne puissent voir l'impact qu'avaient eu ses paroles sur moi. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que Noah me défende étant donné qu'on venait à peine de faire connaissance pourtant, il me surprit en disant d'un ton extrêmement froid :

- Elle ne me les envoyait pas « hyper mal » comme tu dis, pour son premier cours elle s'est vraiment bien débrouillée. Et tu devrais éviter de pointer les gens du doigt, c'est malpoli.

Le petit garçon baissa la tête de honte et marmonna des excuses qui m'étaient adressées. Je lui répondis que ce n'était pas grave et lui offrit un petit sourire pour qu'il comprenne que je ne lui en voulais pas du tout même si ça m'avait blessé (enfin surtout d'en ma fierté).

Noah me jeta ensuite un petit coup d'œil et je lui souris aussi pour le remercier. Il se contenta de hocher la tête avant de finir de mettre ses chaussures, ce fut à ce moment-là que le garçon revint à la charge :

- Mais du coup tu fais comment pour réussir toutes tes réceptions ?

Noah poussa un profond soupir mais finit par lui dire :

- Je ne fais rien de particulier, je m'entraîne c'est tout. Je refais une fois par jour les exercices qu'on fait pendant la séance pour les maîtriser parfaitement.

- Mais la semaine dernière c'était la première séance, comment t'as fait pour directement y arriver ?

- J'avais déjà commencé à m'entraîner avec mon père, il marmonna avant de se lever et de me faire signe de le suivre sur le terrain

Arrivé en bas des gradins, il se mit à courir pour démarrer l'échauffement et je le suivis difficilement. La course faisait partie des choses que je détestais le plus. C'était fatiguant et j'étais surtout très nulle.

Un des pires moments de l'année pour moi, c'était le jour du cross. Chaque année, mon école organisait un cross pour nous obliger à courir. Mon seul réconfort lors de cette journée, c'était à la fin de la course où on recevait de la brioche avec du chocolat et une boisson.

Bref tout ça pour dire (je divaguais quand même vachement souvent) que quand Noah commença à courir, je me fis rapidement distancer même si j'avais au début essayé de rester à son niveau. Il me jeta un petit coup d'œil et en le voyant ralentir, je lui fis un signe pour qu'il comprenne que ce n'était pas la peine, il pouvait continuer à la vitesse, cela ne me dérangeait pas.

Je fus en plus rejointe par Sarah, la fille de toute à l'heure. On se sourit mutuellement, toute les deux galérant à maintenir le rythme. On continua encore pendant quelques tours avant de finalement s'arrêter pour notre plus grand plaisir à Sarah et moi. Evan, le garçon de toute à l'heure aussi avait rejoint Noah et tout les quatre, on entama la suite de l'échauffement.

Poignets, chevilles, coudes et coup. Tout y passa, comme nous l'avait montré l'entraîneur à la séance précédente. Pendant ce temps, je parlai de tout et de rien avec Sarah pour faire plus ample connaissance. On s'entendit rapidement bien, on avait pas mal de points communs ce qui facilitait sûrement les choses.

Une ambiance complètement différente se trouvait entre les deux garçons. Aucun des deux ne s'étaient adressés la parole, Evan était trop intimidé depuis leur conversation dans les gradins et Noah n'avais simplement pas envie de parler. On échangea un coup d'œil avec Sarah et je finis par prendre la parole pour poser une question à mon ami :

- Eh Noah, tu penses qu'on va faire quoi comme exercices aujourd'hui ? Tu crois qu'on va continuer de s'entraîner à réceptionner ?

- Non, je ne pense pas. C'est la deuxième séance d'essai donc je pense qu'il va nous faire tester d'autres trucs pour qu'on puisse se faire une idée globale du volley avant de décider si on veut en faire ou non.

Je l'observai pendant quelques instants avant d'hocher la tête et de lui dire que ce n'était pas bête. On continua les derniers échauffements qui nous restaient à faire sans qu'aucun de nous ne reprenne la parole.

De l'amitié à l'amour il n'y a qu'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant