Chapitre 25

25 5 2
                                    

Je ne réussi pas à une seule fois à parler avec mon ancien meilleur ami de la journée. On avait été tout les deux occupés et les seuls moments où j'aurais pu, mes amies étaient là et ça aurait paru bizarre que je les lâche comme ça pour aller parler avec Noah. Noah que je n'étais pas censé connaître plus que ça et qui était en plus le crush d'une de mes amies.

J'avais essayé plusieurs fois au cours des dernières semaines de leur avouer la vérité mais de savoir que Clara l'appréciait beaucoup et pourrait se servir de mon lien avec lui pour s'en rapprocher ne me plaisait pas. La culpabilité était quand même présente et puis leur cacher tout ça, m'empêchait aussi d'aller lui parler quand je le voulais.

J'avais donc été obligée d'attendre le soir pour pouvoir lui poser les questions qui me trottaient dans la tête depuis la matin juste après ses révélations. J'allai sur Instagram et ouvris notre conversation. Une fois dessus, je commençai à rédiger un message mais au moment de l'envoyer, il ne me plaisait plus.

Ce manège se répéta plusieurs autre fois, avant que je n'efface un énième message. J'hésitai devant mon clavier, je ne savais pas vraiment ce que je voulais lui dire, ni lui demander. Tout était confus et ça se ressentait dans les messages que j'avais tapés. Je finis par lui écrire un message qui avait l'air moins bizarre que les précédents.

Pourtant, au moment de l'envoyer, je me dégonflai. Je le supprimai de nouveau mais cette fois, au lieu d'essayer d'en taper un nouveau, je partis de la conversation et balançai mon téléphone à l'autre bout de mon lit pour éviter de le voir.

Je m'allongeai, soudain épuisée. Je ne savais pas comment entamer la conversation, j'avais peur de le déranger et je ne savais même pas s'il voulait vraiment en reparler ou s'il avait fait cette proposition seulement par gentillesse.

J'étais peureuse et avais peu confiance en moi mais surtout j'avais en permanence peur de déranger les gens. Et tout ça me gâchait la vie. Je voulais, non j'avais besoin d'avoir des réponses à mes questions mais la peur m'empêchait de lui envoyer un message.

Maintenant, si je voulais des réponses, il fallait espérer qu'il entame de lui-même la discussion ou que je trouve du courage au plus profond de moi, ce qui n'était pas encore prêt d'arriver.

Vers les 20h, alors que je trainais sur mon téléphone sans vraiment faire quelque chose, un message s'afficha sur mon écran. Plus précisément une notification Insta venant de mon ancien meilleur ami. Mon cœur s'accéléra soudain et ce fut plus fort que moi, je balançai mon téléphone à l'autre bout de mon lit pour ne pas voir le message que je venais de recevoir.

J'avais la fâcheuse tendance d'être dans le déni pendant quelques secondes avant de pouvoir faire face à des situations comme celle-ci. Je finis, après de longues inspirations et expirations pour me calmer, par récupérer mon téléphone et l'allumer. Une fois sur Insta, j'essayai de déterminer, grâce aux trois premiers mots de son message qui apparaissaient, le contenu de son message.

Ne trouvant pas, enfin, j'avais plusieurs suppositions mais j'avais besoin d'être fixée, j'ouvris son message. A sa lecture, un petit sourire vint trouver sa place sur mes lèvres. C'était tellement lui, sa façon d'être nonchalant mais en même temps attentionné, que je me retrouvais plongée plusieurs années en arrière quand on s'envoyait des messages de ce type.

Il me demandait dans son message :

- Salut, on ne s'est pas reparlé après notre conversation de ce matin et je ne sais pas si tu as oublié ou quoi mais si t'as des questions et tout, tu peux les poser

S'ensuivait un autre message dans lequel il me disait :

- Et désolé de ne pas avoir envoyé de message avant, j'étais à mon entrainement de volley mais si tu veux parler maintenant, on peut enfin c'est comme tu veux

De l'amitié à l'amour il n'y a qu'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant