𝐌𝐢𝐤𝐞𝐲 𝐱 𝐎𝐂 : "𝐓𝐮 𝐌'𝐚𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐧𝐬"

Chapitre 2 : Orage

Je resta sur le pas de la porte pour observer autour de moi, et je me figea dès que je vis ou je me trouvais. Le sol était fait d'un parquet a fines lattes, une lumière blanche jaunâtre inondait la pièce, mais l'élément principal était un épais bureau en bois sombre massif placé au centre de la pièce.

Le bureau du directeur.

J'étais la, plantée sur le pas de la porte sans oser faire un geste, trempée de la tête aux pieds et dégoulinante d'eau. Deux paires d'yeux étaient braquées sur moi dans un silence gênant alors qu'une flaque d'eau de pluie se formait à mes pieds.

Fichue averse...

Le directeur pris finalement la parole, les yeux plissés d'agacement, les coudes posés sur son bureau et les mains jointes au niveau de son visage :

- Mademoiselle Ishida. Que puis-je faire pour vous ?

Je sentais l'irritation dans sa voix cassante. Je n'étais pas la bienvenue dans son bureau.

- je...

Je m'inclina précipitamment en signe de respect.

- je m'excuse, j'ai voulu échapper à la pluie et je suis rentrée dans le premier bâtiment que j'ai vu. Je vais y aller.

A contre cœur, je m'inclina de nouveau et pivota sur moi même pour ouvrir la porte.

Le directeur me jeta un regard sévère

- Bien. Sano, tu t'en tirera avec un simple avertissement pour aujourd'hui. Tu peux disposer, maintenant.

Il jeta un regard mauvais au jeune garçon qui se tenait en face de lui, affalé sur sa chaise et l'air aussi blasé qu'amusé par la situation.

Ce dernier se leva nonchalamment et lui répondît d'un air détaché :

- oui oui...

Il bailla longuement en se dirigeant lentement vers la porte.

« Comment un garçon aussi peu vigoureux et peu impressionnant comme lui pouvait tenir tête à une énergumène comme  Kotaro ? Je me le demande vraiment... Il va en payer le prix. »

Il me dévisagea de ses yeux noirs et afficha un sourire moqueur : j'étais encore trempée.

Je me sentis rougir de honte et ne répondît rien. Je m'inclina de nouveau devant l'homme au visage strict alors que le jeune garçon ouvrait la porte, laissant s'engouffrer une bourrasque.

Une liasse de papier voleta dans la pièce au premier coup de vent, ce qui eu pour effet de rendre monsieur Kobayashi encore plus furieux.

Sans s'excuser, Sano sortit sous la pluie alors que je m'excusais encore.

Je me précipita à sa suite .

Dehors, le ciel était si noir qu'on aurait pu se croire au beau milieu de la nuit. Parfois, un éclair zébrai le ciel, la pluie avait redoublé d'intensité.

Nous courions sous la pluie battante et glacée qui nous brouillait la vue en évitant les immenses flaques d'eau, luttant contre le vent violent en nous dirigeant vers le grand bâtiment éclairé.

- tu es trop gentille avec cet abruti ! Il n'en mérite pas tant, ce vieux croulant !

Me criât il pour couvrir le bruit le la pluie et de la foudre.

J'avais bien entendu ? Il était tellement vulgaire ! Jamais je n'oserais parler comme ça...

Je ne répondît pas, ce qui ne sembla pas lui poser de problème.