Le lendemain de la beuverie les deux nouveaux amis se levaient avec la gueule de bois. Le forgeron invita Arnor à prendre le petit déjeuner même si aucun d'eux n'avait très faim.
Il commença alors à le questionner sur ses projets : "On a passé une belle soirée l'ami, tu comptes partir au plus vite que te l'a dit Paul ? Ou bien tu comptes rester un peu plus longtemps ?"
"Ce village est de loin l'endroit le plus agréable que j'ai pu voir jusqu'à présent. Je pense rester, au moins un temps."
"J'espérais que tu dirais ça."
"Par contre, je vais sans doute être obligé de dormir à la belle étoile comme quand j'étais en voyage, avant de me trouver un toit au-dessus de la tête."
"Mais pauv' nigaud va, un toit au-dessus de la tête, t'en a déjà un ! Le temps de te trouver une maison, tu peux rester chez moi tant que tu veux."
"C'est très gentil, mais je ne veux pas abuser de ton hospitalité."
"Mais t'abuses rien du tout, on te trouve une baraque en deux coups de cuillère à pot et tu seras chez toi. Bon, tu vivras peut-être pas dans le grand luxe, comme moi d'ailleurs, mais, hé, ma femme cuisine vachement bien, tu vas te régaler chez nous."
"Très bien, dans ce cas, je te remercie de m'accueillir chez toi. Je vais faire en sorte de trouver une maison rapidement pour vous déranger le moins de temps possible."
"Bon, au moins tu es motivé, ça fait plaisir d'entendre ça."
Ils finissaient leur petit déjeuner sans se presser avant de sortir dans la rue à la recherche d'un logement pour Arnor.
"Oh pétard, t'as vu l'ami. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Il doit être presque onze heures." s'écria le forgeron.
"Notre soirée a dû nous laisser plus de séquelles que prévue."
"Quoi qu'il en soit, je te souhaite officiellement la bienvenue à Install. Faisons en sorte que tu t'y sentes comme chez toi. Enfin façon de parler. Je vais pas ramener des tonnes de sable pour te faire plaisir." disait l'homme bourru en empoignant la main de son ami de manière virile.
"Ah, mais ne ramenez surtout pas du sable, j'en ai pas du tout besoin." lui répondait il en riant aux éclats.
Arnor n'espérait pas se faire un ami si facilement en débarquant ici, ou n'importe où ailleurs. Cette rencontre avait décidément dépassé ses espérances et lui donnait bien plus d'assurance pour le travail qui l'attendait. Il savait maintenant qu'il pouvait compter sur quelqu'un.
Ils se dirigeaient alors dans les rues de la ville et pendant qu'ils cherchaient où loger Arnor, Gégé en profitait pour lui faire visiter le village et lui présenter les habitants.
"Alors tu vois, la femme blonde avec sa charrette, c'est la poissonnière ; là elle va fournir la taverne où on était hier soir et l'approvisionner pour la journée. La grande maison que tu vois au loin près du petit lac, c'est celle de Bernard. Lui aussi est nouveau dans le coin et il a décidé de se mettre à l'écart. Je sentais bien que c'était un ermite quand il est arrivé, je sais ces choses là. Et au coin de la rue, tu as la boutique du cordonnier, il est sympa et en plus il adore les blagues de... "
Arnor l'interrompu dans sa visite guidée pour lui indiquer quelque chose qui venait d'attirer son attention : "Et cette maison là-bas, à la porte et au toit bleu, tu peux m'en dire plus à son sujet ?"
"Ah, ça, c'est la maison du vieil Alphonse, le pauvre est mort de vieillesse l'année dernière. Depuis sa maison est inoccupée."
"Je l'avais remarquée à l'allure négligée de la devanture. Tu crois qu'on pourrait demander à sa famille si je pourrai habiter ici ?"
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Cœur sauvage : Aube
AventuraVictor, un jeune homme fougueux et plein d'entrain se trouve à la veille d'un changement qui va impacter le restant de sa vie. Il évolue dans un monde où la fantaisie règne en maitre de bien des façons. Il n'hésiteras pas à prendre la route avec s...