𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐂𝐈𝐍𝐐𝐔𝐀𝐍𝐓𝐄 𝐓𝐑𝐎𝐈𝐒 : 𝐈𝐍𝐅𝐀𝐍𝐓𝐈𝐋𝐄

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AURORA SCOTT

𝑷𝒖𝒆́𝒓𝒊𝒍

Je voyais les yeux de mon fils s'écarquiller à la suite de ma phrase. Hena avait sa tête posée sur sa cuisse, ses yeux à moitié fermés. Malgré cette illusion, je savais qu'elle me regardait.

Ma bouche était scellée, la rage baignait sur mes traits, mes yeux me brûlaient tant que des larmes roulaient le long de mes joues.

Puis c'était un corps que je sentais se placer à côté de moi, mon visage se tournait vers Arthur qui me faisait un signe, en brandissant une paire de menottes.

Il montait dans le camion et s'empressait d'attacher les mains du...- Du géniteur de mon fils à l'arrière de son dos. Avant de lui donner un coup à l'arrière de son genou, l'asseyant de force sur le sol.

Arthur descendait du fourgon après m'avoir un nouveau regard lourd de sens. Mes yeux à moi étaient restés sur cet homme. Et silencieusement, je montais dans le camion.

Je m'installais le plus loin possible de Lorenzio et ma main attrapait celle de la petite brune qui les avait tremblées. Elle me souriait doucement avant de fermer ses yeux.

Mon regard remonta vers mon fils qui avait les yeux à moitié clos. Ces deux-là se complétaient. Ils étaient tellement différents l'un de l'autre, mais si complémentaires.

La main de mon fils jouait avec ses cheveux éparpillés sur son jean, avant qu'il me lance un regard et de venir tapoter le sol à côté de lui, me demandant silencieusement de m'approcher de lui.

Je souriais en remarquant ses habitudes nullement changées. Depuis qu'il était depuis, il avait toujours eu l'habitude de taper les choses pour me les montrer.

Et quand je me plaçais près de lui, il prenait le temps de venir m'embrasser sur le front avant de poser ma tête sur son épaule.

Mes yeux se fermaient, mais avant ça, mon regard se posait sur Lorenzio qui les avait fermés. Il souffrait en silence, il le méritait.


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Je sentais le fourgon subitement s'arrêter, ce qui me faisait ouvrir les yeux. Mes poings sur mes paupières afin d'effacer toutes autres traces de sommeil.

Et mon visage s'est tourné vers la gauche, puis un sourire est venu combler mes traits en voyant mon fils totalement allongé avec Hena qui dormait profondément sur sa poitrine.

Ils étaient si mignons ensemble.

Parce qu'au fond, j'avais l'impression de me revoir à dix-sept ans, dans la même position avec Lorenzio. Et pourtant, je savais que je ne devais pas penser à lui. Surtout là, en sentant son regard sur moi.

Je ne pouvais empêcher ma main de venir toucher ses cheveux, je le sentais bouger légèrement, je ne devais pas le réveiller. Il avait besoin de sommeil.


— Aurora Scott, tu n'es plus Aurora Lavezzi ?


Sa voix, lui, sa voix à lui.


— Tu oses encore garder le nom de ton père après tout ce qu'il t'a fait ? Tu es pathétique, pauvre femme.


Pauvre femme...? C'est ce que j'étais ?

𝐈𝐂𝐄 { 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄́𝐄 }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant