Ces Souvenirs Oubliés

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Afra avait guérie. Les bons soins dYlir et de ses amis firent effet. Bientôt plus aucunes traces physique ne fut plus visibles sur son visage. Dans sa tete non plus, il ne semblait pas y avoir de dégats permanents. Je me demandais souvent ce quelle, ce quils avaient tous, déjà dut traverser pour quun tel evenement laffecte si peu, ou quelle arrive si bien a le cacher. Jaimerais etre aussi forte, aussi impermeable aux horreurs à lavenir. A leur image. Et pour cela, je devais commencer par mouvrir pour de bon. Ma treve etait finie, venait maintenant le temps des confessions. De trouver les réponses a mes questions. Mais par quoi commencer ?

Comme une réponse silencieuse, lombre méprisante de Sorin cacha le soleil, passant a cote de moi en faisant mine de ne pas me voir. Il était comme ca depuis cette fameuse nuit. Je pensais que de lavoir daider a se sauver aurait tissé un certain lien entre nous, quil se serait au moins aperçu de mon existence, mais je me trompais lourdement. Cétait encore pire quavant. Cette indifférence, a mes yeux injustifiée, me rendait folle. Je voulais savoir la raison de tout ce mépris, cette haine controlée. Jusquici, je nen avais pas eu le courage. Mais ce soir la, alors quil mobservait de ses yeux chargés de colere, je bravais ma peur et josai enfin faire franchir de la barriere de mes levres tous mes mots retenus.

-Pourquoi me traites-tu ainsi ? Comme une épine dans ton pied, une moins que rien, La méchante de lhistoire ? Bon sang jai presque limpression que tu me voues une haine encore plus grande qua ces soldats ! Pourquoi dis moi ?!

Pas besoin de le regarder ou de préciser de qui je parlais, il comprit tres bien tout seul. Ses poings soudain serrés et sa bouche crispée en attestaient. Il semblait lutter pour ne pas sénerver, comme si ma voix avait déclenchée une rage en lui. Un long souffle furieux gonfla ses narines et un très long silence, empli de tension alourdi lespace. Il regardait en lair, contraint de ne pas pouvoir me regarder dans les yeux, pendant que moi, je le fusillais presque du regard.

Puis, dun coup, alors quArhem semblait etre pres a prendre la parole, son poing sabbati violemment sur la table et sa voix transperca ma poitrine.

-Parce que cest a cause toi tout ce quil se passe ! Cest toi que les soldats de saï auraient du emprisonner, pas ylir. Alors arrete de vouloir devenir le héro alors que tu nes quune antagoniste.

Un flot démotions gonfla ma poitrine. Et je nétais la seule surprise. Tous le regardaient avec de la surprise, de la honte, de la colere et meme un peu de dégout. Comme si il était allé trop loin. Le pire dans ses paroles étaient quil semblait y croire réellement et que je commençais a le croire aussi. Ses mots empoisonnés résonnaient étrangement en moi. Comme si tous leurs malheurs étaient vraiment de ma faute. Pourtant cela était impossible. Pourquoi les soldats mauraient voulu moi ? Je nétait rien, juste la nouvelle recrue, non même pas ! la petite protégée. Je ne valais rien. Pas dans ce monde-ci

Et pourtant je me sentais coupable. De quoi en revanche, je ne le savais pas. Pas encore

Jaurais voulu demander plus dexplications, une vraie réponse mais ma voix était coincée a linterieur de ma gorge. Javais peur de ce quil pourrait encore mannoncer. Alors quand Artan se leva pour prendre a part Sorin, je ne my opposais pas. Ils discutèrent de longues minutes durant lesquelles tous sappliquaient a continuer leurs petites affairs le plus calmement possible, comme si de rien était, pendant que je tentais de digérer ses mots. Puis incapable de rester immobile plus longtemps, je mapprochais sans faire attention des deux garçons. Un bout de leur conversation arriva alors jusquà mes oreilles, que je mempressais découter avec plus dattention. La curiosité est un vilain défaut, disait-on. Cétait surement vrai. Mais quimporte.

quelle ne se souvient de rien. Ce nest pas de sa faute ! Quand tu as accepté, tu connaissais les enjeux. Et pourtant tu était prêt a tout sacrifier pour elle.