Chapitre 1 🎶

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Tout le monde a le droit de vivre un rêve éveillé. C'est un droit qui plaît, mais qui n'est que pour un minimum de personne.

Moi, j'ai de la chance. Depuis la maternel, je vis sur mon petit nuage rose. Les trois dernière époques de ma vie m'ont énormément gâtées.

La maternelle a été pour moi un puits de sciences et d'amitié. J'étais super bien entourée. La primaire m'a apporté la popularité en plus. J'étais heureuse. Que demander de plus ? Le collège. Le collège m'a offert une chose inestimable, et je l'en remercie. Il m'a offert Clément, mon petit copain. Avant lui, je ne croyais pas à l'amour, pour moi, c'était trop superficiel. Mais maintenant, c'est comme une drogue. On s'aime, c'est beau.

Après ça, je me suis demandée si en plus l'intelligence, de la popularité et de l'amour, je pouvais obtenir tout. J'y ai cru, vraiment. Et ça a porté ses fruits.

Les deux mois de vacances avant ma rentrée en seconde m'ont paru incroyables. Et ils l'étaient.

Clément m'avait fait un compte Tik Tok pour que je puisse m'exprimer devant un public. Le nombre de vue de mes vidéos n'a fait qu'augmenter et je dois avoir environ 30 millions d'abonnés désormais. Le rêve !

Mais maintenant, j'ai peur. J'ai ce que je veux quand je veux depuis plus de dix ans déjà. Mais le jour où ça s'arrêtera, car je sais qu'il arrivera, rien ne dure éternellement, je ne saurai pas comment réagir. Et ça risque de mal finir... pour moi.

Reprends toi Mahaut ! Ce n'est pas si grave que ça ! Tu ne vas pas en mourir !

Je soupira. Heureusement que cette petite voix optimiste est là. Sans elle, je serai morte depuis longtemps.

N'importe quoi ! Tu t'effondreras de peur ou de chagrin dès que tes millions d'abonnés te trouveront nulle !

Des larmes commencèrent à perler sur mes yeux. Cette voix là, celle que je surnomme "Démone", est tout sauf quelqu'un que j'aime. Elle m'attriste, me montre tel que je suis. Faible.

Je balaie d'un revers de manche mes yeux. Pleurer, c'est pour les fillettes. Demain, c'est la rentrée, je dois être, comme toujours, parfaite.

Je m'empare donc d'un flacon de démaquillant et je me lance dans mon œuvre. J'ôte le blush, le mascara, le rouge à lèvre et l'anti cernes de mon visage. Devant mon miroir, j'adresse un sourire triste à mon reflet naturel. Je ne me reconnais pas. J'ai beaucoup trop l'habitude de me voir sous une couche de maquillage...

Après ma séance démaquillage, je file prendre une douche bien chaude. Ça fait du bien. J'ai l'impression d'être libérée d'un poids lourd qui me pesait. Bien évidemment, je ne sais pas de quoi je parle...

Coeur MacaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant