Chapitre 4 🎶

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Le professeur qui m'a accueillit à la porte avait des cheveux brun grisonnants, des lunettes façon Harry Potter et un visage fin et élancé, lui donnant un air sévère. Mais son air colérique s'effaça à la seconde où il m'aperçut. Je ne sais pas si c'était parce qu'il était impressionné par mon look ou tout simplement bipolaire. Je préfère quand même croire que c'est la première option qui a illuminé son visage.

Il me trouva une place au devant de la salle pour que je puisse me poser. Mes camarades ne me regardaient pas avec le dégoût que j'aurai imaginé. On aurait une forme... d'admiration. Bien sur, je ne comprenais pas ce sentiment, étant donné que j'étais l'admiration. Je n'ai jamais admiré quelque chose ou quelqu'un.

Les filles de ma classe me regardaient néanmoins bizarrement. L'une d'elles m'envoya une petit mot. Il disait : "T'as fait quoi à ton visage ?". Je sentit le rouge me monter au joue lorsque je le lis. Me trouvait-elle moche ou bien... belle ? Parce que moi, au naturel, je me trouvais assez laide.

Je me tournai donc en direction de la fille qui avait envoyé le mot. Elle avait des cheveux roux bouclés qui lui retombaient dans le dos comme une cascade. Ça mettait en valeur ses épaules absolument magnifiques. Mais cette beauté fut gâchée par son visage, son expression. On aurait dit une folle. Ses yeux étaient aussi interrogatifs que menaçants. J'écrivis au dos de son mot :

𝓙'𝓪𝓲 𝓹𝓵𝓮𝓾𝓻𝓮́ 𝓮𝓽 𝓭𝓾 𝓬𝓸𝓾𝓹, 𝓳'𝓪𝓲 𝓭𝓾 𝓻𝓮𝓽𝓲𝓻𝓮𝓻 𝓶𝓸𝓷 𝓶𝓪𝓺𝓾𝓲𝓵𝓵𝓪𝓰𝓮, 𝓬̧𝓪 𝓽𝓮 𝓭𝓮́𝓹𝓵𝓪𝓲̂𝓽 ?

J'observais mon écriture penchée et un peu gracieuse. Ce n'étais pas de la calligraphie mais ça irait. J'envoyais le mot sur la table de la jolie rousse. Cette dernière pris mon mot et le lut. Je la vis prendre son stylo rose pailleté pour écrire dessus. Elle replia vite le papier et me le renvoya.

𝕮'𝖊𝖘𝖙 𝖕𝖆𝖘 𝖖𝖚𝖊 𝖈'𝖊𝖘𝖙 𝖒𝖔𝖈𝖍𝖊, 𝖈̧𝖆 𝖙𝖊 𝖈𝖍𝖆𝖓𝖌𝖊, 𝖈'𝖊𝖘𝖙 𝖙𝖔𝖚𝖙...

Je souris. Au moins, je ne suis pas si moche que ça... Mais ce n'étais que l'avis d'une des filles de la classe.

Mon regard se tourna ensuite vers les garçons. Ils n'étaient pas super beau ou super musclés comme Clément mais bon... Ça irait aussi ! Je les observe tous, un par un, cherchant lequel serait de meilleur compagnie. Parmi eux je retrouve Mathis, un ancien camarade de classe. Il a une peau bronzé et une coupe de surfer. Il est plus beau que dans mes souvenir mais n'égale pas Clément. Je soupire. Et dire que lui, il ne m'a même pas embrassée ce matin... Mais je suppose que sa maladie doit être contagieuse...

Coeur MacaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant