𝐋'𝐎𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭é 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐋𝐞𝐬 𝐄𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 || Kirishima x Reader ||

7. ღ

Quelques jours se sont écoulés depuis l'incident, et même après avoir repris mes esprits, je n'arrive toujours pas à expliquer ce qui s'est passé.

Je subis plus que j'apprécie mes journées à YUEI, j'ai tout de même réussi à m'entourer et cela m'a parût plus simple que prévu. Je me fais peu à peu accepter par cette classe d'apprentis héros, qui ont tous des qualités que je n'ai pas. Les politesses ont rapidement été délaissé, j'appelle tout le monde par son prénom, et ils font d'eux-mêmes, exception pour le garçon blond, du nom de Baguko, qui me voue une certaine rancune.

Le championnat sportif de l'école approche à grands pas et il n'arrange pas mon anxiété. Même après maintes et maintes négociations je suis obligée d'y participer, je suis une élève de YUEI désormais, c'est donc mon devoir. N'étant absolument pas entraînée et surtout n'ayant aucune envie de faire un effort pour ce championnat, je compte me faire éliminer dès la première épreuve.

Si un élève de YUEI m'entendait, il s'étoufferait. Pour eux, ce championnat représente le moyen de se faire repérer par une agence de héros, autant dire que c'est une véritable clé pour assurer son futur.

Afin d'éviter le moindre accident, tonton Ota a décidé de commencer mon entraînement plus tôt que prévu. L'idée d'enfin apprendre à maîtriser mon alter m'a excité, mais lorsque je me suis retrouvée face à mon premier exercice, j'avoue avoir voulu rentrer à la maison sur le champ.

Mon oncle n'a pas lésiner sur les moyens, il a loué tout un hangar pour que mon entraînement se déroule sans accroc. L'hangar m'a paru être une bonne idée pour être éloignée et éviter de blesser des innocents, mais je ne m'attendais pas à tomber sur une cage à rats en ouvrant les immenses portes du lieux.

- Je te présente ton premier exercice ! me dit mon oncle en s'approchant de la cage.

- C'est hors de question, je réponds d'un ton froid, détournant rapidement les yeux.

- Ecoute (t/p), ton alter ne marche que sur la matière vivante, c'est la seule manière de s'entraîner.

- Pourquoi pas sur des plantes alors ?

- Les plantes n'ont pas d'yeux.

- J'avoue de ne pas être une grande fan de rongeurs, mais ces rats n'ont rien demandé !

- Si ça peut un minimum te rassurer, ces rats ne sont pas proposés à la vente, ils proviennent directement des égouts de Tokyo, où ils pullulent par milliers. Ne me demande pas comment ils sont arrivés dans cette cage...

J'écarquille les yeux, dégoutée par l'effort qu'a dû fournir mon oncle pour que ces bêtes puissent se trouver devant moi. Je décide de prendre sur moi, et m'avance vers la cage.

- Comment on fonctionne ? je demande.

- Il y a deux cages, une remplie de rats, une autre avec un seul des rongeurs. Tu t'entraînes sur cette dernière, je t'amène les rats et toi tu contrôles ton alter, puis on découvre ce qui coince, me répond-t-il d'un ton doux.

- Plus facile à dire qu'à faire...

Je cherche la seconde cage des yeux, elle se trouve au bout du hangar, posée sur une petite table en bois. Celle-ci est entièrement transparente, si on regarde furtivement on pourrait croire qu'il n'y a rien, simplement une table. Je m'approche, et attends que mon oncle place le premier animal. Cela fait, il s'éloigne et se place dans mon dos, j'enlève mes lunettes et m'avance d'un pas. Ce mouvement suffit à attirer l'attention du rat, nos regards se croisent et en à peine une seconde l'animal s'écroule, mort. Je n'ai même pas eu le temps de sentir quelque chose, je n'ai rien eu le temps de contrôler, il a directement succombé. Mon pouvoir n'a jamais tué, je n'ai jamais tué. J'ai toujours fais atrocement souffrir, mais mon alter n'a jamais conduit jusqu'au dernier souffle.