𝐋'𝐎𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭é 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐋𝐞𝐬 𝐄𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 || Kirishima x Reader ||

17. ღ

  - Je ne te regarderai pas, mais il est hors de question que je te laisse ici, me dit la personne qui me tend sa main. 

  Je reconnais la voix d'Izuku. A l'entente de sa voix, lui aussi semble essoufflé et épuisé. Je relève prudemment mon visage et remarque que le bras qui pend le long de son corps est coloré de bleus, son uniforme est déchiré et plein de terre. Je suis ravie de constatée que je n'ai pas été la seule qui est souffert dans cette explosion. 

  Avec prudence, j'accepte la main qu'Izuku m'offre. Je me relève avec la plus grande des difficultés et suis heureuse de pouvoir compter sur mon camarade pour supporter mon poids. Mon corps est tout endoloris, je sens mes plaies me picoter et mes muscles sont courbaturés. 
  Izuku se place devant moi et commence à marcher, je le suis avec peine derrière. Le garçon aux cheveux verts reste à l'affut du moindre bruit, sa tête s'agite dans tous les sens. Au contraire, je suis tellement épuisée que je ne fais attention à rien. Je me force à avancer et me motive en pensant à un délicieux repas, mais malheureusement, j'ai bien peur d'arriver trop tard pour en profiter. 

  Soudain, ce que je pensais être une farce arrive brusquement devant nous. Un énorme monstre nous regarde droit dans les yeux. Enfin, je ne sais pas vraiment si lui en possède. Le quadrupède qui se tient face à nous doit faire la taille d'un ours adulte, des immenses veines traversent ses bras de chair grise et sa gueule grande ouverte nous permet de découvrir une impressionnante mâchoire pourvue de deux larges canines. 
  Izuku se met en position d'attaque, je le vois réfléchir à la meilleur stratégie pour attaquer. En me concentrant davantage sur la bête, je remarque deux minuscules orifices sur son visage, ce sont ses yeux. 

  Avant que mon camarade ne parte à l'attaque, je lui passe devant et tente un mouvement inespéré. Mon visage se lève à la hauteur du monstre et je le fixe du regard. Nous restons tout deux immobiles, et rien ne se passe. Je commence à regretter mon geste, finalement j'ai fait perdre du temps à Izuku. Ce dernier repasse devant moi et est de nouveau prêt à attaquer. Mais d'un seul coup, la bête tombe au sol et un cri guttural sort de sa gorge. Le son est épouvantable, et le spectacle l'est davantage : le monstre est pris de convulsion et de la bave verte visqueuse sort de sa bouche. 
  Izuku décide d'abréger ses souffrances en assénant un fort coup de poing sur sa gueule. Le monstre est assommé, la voie est libre. 

  Nous continuons notre chemin, en espérant nous diriger vers la bonne direction. Le soleil décline et la fraicheur déjà présente dans la forêt décroit davantage. De plus, la luminosité se fait de plus en plus faible aussi. Je crois que cela ne sert plus à rien d'espérer un déjeuner.
  Le reste du chemin se fait en silence, Izuku et moi restons sur le qui-vive, mais le garçon l'est plus que moi. Par la suite, nous rencontrons deux monstres, mais cette fois-ci, j'ai laissé Izuku les assommer. Nous ne voulions pas revivre la même crise de douleur infligée à la première bête. 

  Le reste de la classe et nous-même arrivons en même temps au camp. Après un bref regard prudent, je remarque que tout le monde est épuisé. La plupart des uniformes sont déchirés, et la majorité des élèves sont blessés, même Baguko et Shoto ! 

 - Qu'est-ce que tu faisais avec Izuku ? demande une voix dans mon dos. 

  De manière précautionneuse, je me retourne, les yeux toujours rivés au sol. Je reconnais les baskets d'Eijiro, salie par la terre. 

- Heureusement qu'il était là, sinon- 

-  J'ai pas arrêté de crier ton nom, m'avoue-t-il. J'ai eu peur que... t'es blessée ! s'exclame-t-il en remarquant mes plaies. 

- Ne t'en fais, c'est juste des plaies, je vais m'en occu- 

    Eijiro ne me laisse pas le temps de terminer ma phrase, il attrape ma main et me conduit à l'intérieur du bâtiment. Mon oncle et les Wild Wild Pussy Cat sont en train de nous donner des consignes pour la suite de la soirée, mais mon ami n'en a que faire. Sa main est fermement liée à la mienne et il semble déterminer à m'emmener je ne sais où.