𝐄𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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— Et puis ta blessure, elle va mieux ?

Link m'embrasse.
— Bien sûr qu'elle va mieux, ça fait déjà trois semaines.

— Et Raymond n'a pas arrêter de chercher son maître...
Je baisse la tête, triste pour l'animal qui a perdu lui aussi quelqu'un lui étant cher.

— Qu'est ce qu'on fait avec ? Il peut pas rester ici pendant des mois non plus, c'est notre jour de départ...

— Mouais... j'ai aucune idée.

Je tourne en rond dans notre maison à Elimith et demande :
— Oh ! Et si on le donnait à un habitant ?

— Bonne idée... songe Link.

Nous l'amenons donc au centre du village. Je regarde les alentours, mais personne semble attirer par l'animal. C'est lorsque je me tourne que j'aperçois une femme courir vers l'animal.

— Ahh, qu'est ce qu'il est mignon !

Elle ressemble à un enfant vu son petit corps. Elle a également des montures rouges et des cheveux blancs. Link semble tout de suite la reconnaître.
— Pru'ha, veux-tu ce chien ?

Elle relève les yeux vers lui et demande :
— Pourquoi veux-tu me le donner ? Tu veux pas garder une créature aussi mignonne avec toi ?

— Je dois abbatre Ganon, je ne peux pas éternellement m'occuper de lui ! Alors, tu l'adoptes où non ?

Elle sourit :
— Bien sûr que je le veux, allez viens la mon chien ! D'ailleurs, il s'appelle comment ?

— Raymond. J'ajoute. Mais appelle le Ray, c'est plus beau.

Confuse, elle penche la tête de côté mais Link sourit.
— Oui, Ray est plus beau comme nom.

Nous rigolons et sur ce, elle part avec le chien. Nous partons vers la sortie du village.

×××

— Jennie, pourquoi ne viens-tu pas avec moi ?
Il râle depuis déjà quelques minutes et je rigole.

— Allez Link, je t'ai déjà dit que je retourne à la citée pour trouver ma mère, ainsi que mon véritable nom !

— Alors, je ne pourrai plus t'appeller Jennifer ou Jennie ?

Je prends sa main.
— Tu pourras toujours, à toi de décider.

Nous nous regardons un instant puis je réalise qu'il va partir pendant vraiment longtemps. Je m'approche donc davantage et me blottit contre son torse. Il entoure ses bras autour de moi et me dit :
— Après ton escapade, tu viendras me rejoindre ? Nous tuerons Ganon ensemble une bonne fois pour toute.

— Je verrai. Je le serre encore plus.

Nous restons comme ça pendant une longue minute, puis je l'embrasse gentiment. Il répond à mon baiser, puis nous partons sur deux chemins complètement différents.

— Ne m'oublie pas, hein ! Il crie.

— Idiot, comment je pourrai oublier une tête comme la tienne ! Je rigole avant de lentement partir. C'est un nouveau chapitre qui s'offre à moi.

×××

Heureusement, le Bazar n'a pas changé. Il est toujours aussi animé, et les mêmes couleurs illuminent le ciel. Le soleil est fort, j'ai bien fait d'amener des remèdes Glagla.

Une silhouette au loin m'est reconnaissable. C'est une petite dame avec qui j'ai autrefois eu de folles aventures.

— Meris ! Je crie en courant vers elle. Je saute alors dans ses bras et elle s'exclame :
— Jennifer, tu es enfin revenue !

De nulle part, Cajou sort et ajoute :
— Jennifer, ça fait un bail ! Et puis avec Link ? Ça avance ? T'es enceinte ?

Mon sourire s'efface dès que j'entends les paroles à trois neurones de celle-ci. Je me décolle de Meris et elle me sourit :
— Jennifer, j'ai quelque chose à te dire.

Ses paroles me surprennent, mais un sourire encore plus large s'étire sur mes lèvres.
— À bon ? De quoi il s'agit ?

— Allons ailleurs, il fait trop soleil ici.

— Je peux vous suivre ? Ajoute Cajou.

— LA FERME TOI ! Allez viens, Jennie.

Elle me prends la main et m'emmène à l'intérieur du bâtiment en pierre.

×××

Tous les deux assise sur un lit de l'auberge, Meris commence à me raconter son histoire.

— Tu n'as jamais vraiment su qui j'étais. Au début, tu as sûrement cru que j'étais une petite folle qui vole des vêtements. Et oui, je le suis, mais je suis plus que ça.

— Ah bon ?

— Je suis déjà presque à la retraite, tu le sais ? Et bien lorsque j'avais quarante ans, j'ai mariée un homme. À l'époque, il était si beau.

— Seulement à l'époque ? Je demande. Il ne l'est plus ?

— J'en sais rien. Nous nous aimions au début. Nous avons même eu une fille. Elle se nommait Aeris. Nous aimions ce nom, car il nous faisait penser à Vah Naboris, la créature divine. Quelque temps plus tard, j'ai remarquée que mon mari s'absentait de plus en plus. Au début, je croyais que c'était normal. C'est un voï, après tout.

— Et puis après ? Qui était t-il vraiment ?

— Je ne l'ai jamais vraiment su. Après une soirée, je n'ai plus jamais revu son visage. Lorsque je suis entrée, il avait un étrange masque. Il a essayé de se défendre, mais je savais ce que cela signifiait. Il était en fait un yigas. Je le traitais de tout les noms, mais c'était perdu. Il a pris notre fille avec lui, pour qu'elle devienne Yigas à son tour.

Choquée, je demande :
— Et puis, que s'est t-il passée ensuite ? Les as-tu revu ensuite ?

— J'ai tout essayé pour retrouver mon mari et ma fille. Cependant, ils avaient tous les mêmes masques. Entrer le repère s'avérait impossible pour moi.

— Alors, Link, Ray et moi les avons probablement tués... je baisse la tête.

— Je ne pense pas.

— Comment ça ?

— Ma fille est partie du clan avant que vous ne les tuez. Elle n'a rien à craindre maintenant.

Mes yeux s'écarquillent. Est-ce possible que...
— Comment s'appelait votre mari ?

Elle me sourit.
— Il s'appelait Kohga.

Ma mâchoire se décroche face ce qu'elle vient de dire.
— Alors je suis...

— Ma fille. Je l'ai su peu de temps après ton arrivée. Lorsque tu parlais, j'avais des visions de mon mari. Je l'ai réalisée grâce à tes cheveux. Tes longs cheveux rouges sont très précieux.

Je déborde de joie. Non seulement j'ai retrouvée ma mère et mon prénom : je connaissais déjà celle-ci ! Je souris de toute mes dents et ressere une étreinte autour d'elle. C'est alors que quelqu'un entre en claquant la porte. Nous nous tournons et apercevons Cajou, bouche bée.

— Alors, JENNIE EST TA FILLE ?!

— Cajou ! Pourquoi l'appelles-tu encore Jennie, son nom est Aeris !

J'interviens alors :
— Vous savez, la façon que vous m'appelez me dérange pas. Et puis, même si Jennifer est un nom de cheval, je me suis habituée à ce que les gens que j'aime m'appelent ainsi.

Les deux se tournent vers moi, aussi silencieuse que des roches. Je rigole et demande :
— Alors, qu'est ce qu'on fait ensuite ?

— Eumm...

— Euh, on retrouve tes cousins ? Propose Méris.

Je ris et dit :
— Oui, pourquoi pas !

Sur ce, nous repartons vers l'extérieur, où j'apprécie le désert une fois de plus.

_____

FIN

J'espère que vous avez aimé l'histoire et merci x1000 de vous être rendu jusqu'ici <333

Say my name || Link X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant