Quand je regarde en arrière, bien sûr, je revois tous les bons moments de la relation et ça me rend nostalgique. Mais maintenant que c'est fini, je vois aussi tous les mauvais côtés. Je pense que, quand j'étais dedans, j'avais une tendance à romancer notre couple. Je rigolais parfois avec Maria en lui disant qu'on avait un amour comme dans les films.
Quand j'écoutais cette musique de Conan Gray, justement, je me disais que le pauvre n'avait pas eu droit à ce que j'avais. Mais quand je regarde en arrière, je me rends compte que j'avais tort. Depuis le début, je vivais exactement ce qu'il décrit dans la musique. Je m'imaginais cette relation parfaite, je me mentais à moi-même.
Oui, Maria avait des raisons d'être comme elle était, ce sont, de façon évidente, ses traumatismes qui ont fait d'elle ce qu'elle est, mais ça n'excuse rien.
Elle m'avait dit qu'elle était toxique, et j'avais dit que j'étais prête à essayer avec elle quand même, mais elle n'avait pas le droit de me maltraiter pour autant. Oui, elle m'avait prévenue, mais ça n'excuse pas ses actes. Je ne sais pas comment exprimer la chose. Bien sûr, j'étais « prévenue » et « consentante » à ça, mais ça me laisse quand même un goût amer.
Je n'ai pas grand chose à raconter, je n'ai pas envie de garder un mauvais souvenir de ma relation, je la considère comme ma première « vraie » relation et je ne veux pas la regretter. C'était bien quand même, même si tout n'était pas parfait, ce qui est normal. Et j'ai réussi à m'en sortir avant de beaucoup souffrir. D'ailleurs, j'en suis plutôt fière, je le vois vraiment comme une victoire, je me suis respectée et c'est quelque chose d'important pour moi.
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pensées perdues
Non-FictionAvant tout, je demanderai aux lecteurs potentiels de ne pas critiquer (enfin, si vous voulez critiquer, faites comme bon vous semble, mais ne publiez pas vos critiques). Je demande ça car ce recueil est un extrait de moi, toi qui va lire ceci, tu t'...