Non, je n'ai pas peur de la mort. En fait, c'est assez surprenant pour moi de remarquer à quel point l'idée de la mort me laisse assez indifférente.
Même si je ne vais pas toujours bien, la plupart du temps, je suis assez heureuse (en tout cas, je pense). Je ne vais pas toujours bien, parfois, je vais même carrément mal. Et oui, j'ai déjà pensé à la mort mais je sais bien que je ne me suiciderai pas.
Ce n'est pas dans ma nature.
Un des contes qui m'ait le plus touchée quand j'étais petite et que j'étais une grande fan de mythologie grecque, c'est le conte de Pandore. L'espoir reste toujours, au fond.
Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, mais chez moi, il reste toujours un peu d'espoir. On m'a déjà dit que j'étais naïve. Les gens qui m'ont dit ça ne se sont pas rendus compte à quel point ils avaient raison. Je suis affreusement naïve, et ça peut parfois être désavantageux mais ça m'apporte un espoir inébranlable en la vie. Ce qui n'est pas toujours positif non plus, mais ça peut être pratique.
Je sais que je peux me faire confiance et me maintenir en vie, même le jour où j'atteins le stade de la simple survie, je me maintiendrais vivante dans l'espoir que le futur sera meilleur, qu'importe le temps que ça prend.
Mais je n'ai pas peur de la mort, j'ai accepté assez jeune que ça faisait partie de la vie. J'ai même écrit une fable là-dessus pour mon cours de français, maintenant que j'y pense (j'en suis très fière).
Je sais que la mort peut arriver au tournant de ma rue sous la forme d'un automobiliste un peu trop ivre. Et en fait, je m'en fous. Je fais ce que j'ai envie de faire dans la vie en général. Quand j'ai une soudaine envie d'apprendre à jouer du ukulélé, je le fais. Quand j'ai envie d'écrire un recueil de textes sur ma vie à partir d'extraits de musique auxquels je m'identifie, je le fais. Quand j'ai envie de sortir et marcher sans but en écoutant de la musique, je le fais.
Alors je peux mourir en sachant que j'ai fait ce que j'avais envie de faire (et sur quoi j'avais le contrôle). Évidemment, il y a des projets que j'ai qui ne sont pas complètement de mon ressort, mais je l'ai aussi accepté et, quand je pourrais les mener à bien, je le ferai. D'ici-là, si je meurs, c'est que ça devait arriver et, pour moi en tout cas, ce n'est pas si grave. Mais je n'ai pas pour autant envie de mourir, bien sûr. Tant que je peux vivre, je le fais avec plaisir.
VOUS LISEZ
pensées perdues
Non-FictionAvant tout, je demanderai aux lecteurs potentiels de ne pas critiquer (enfin, si vous voulez critiquer, faites comme bon vous semble, mais ne publiez pas vos critiques). Je demande ça car ce recueil est un extrait de moi, toi qui va lire ceci, tu t'...